Documentation sociale

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D'hier à aujourd'hui : la laïcité dans les ACM

Article de Guy Manneux

Paru dans la revue Vers l'Education Nouvelle, n° 586, juillet-septembre 2022, pp. 59-65.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Laïcité, Séjour de vacances, Accueil collectif de mineurs, Religion, Société, Évolution, Changement, Valeur sociale, Tolérance, Respect, Liberté, Citoyenneté, Débat

"La ségrégation scolaire pèse sur le vote des jeunes"

Article de Michèle Foin, Sébastian Roché

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 16/2612, Semaine du 25 avril au 1er mai 2022, pp. 20-21.

Mots clés : Citoyenneté, Vote, Abstention, Élection, Démocratie, Laïcité, École, Éducation, Inégalité, Exclusion sociale, Socialisation

L'abstention des jeunes aux dernières élections locales a atteint des records. Lors du premier tour des départementales et régionales, 87 % des 18-24 ans ne se sont pas rendus aux urnes et 72 % se sont abstenus aux municipales de 2020. Ce qui n'est pas sans inquiéter au plus haut sommet de l’État. (...) Selon le politologue Sebastian Roché, le problème est ailleurs. L'expérience des jeunes est à la base de leur adhésion à un collectif et à ses normes. Fruit de travaux de recherches depuis plus de dix ans, "La Nation inachevée" (Grasset, janvier 2022) montre que le fonctionnement de l'école française, l'une des plus inégalitaires et ségréguées de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), creuse le sentiment de rejet des perdants de l'école : "Ceux qui ont des difficultés scolaires, qui sont moins attachés à leurs enseignants, qui sont scolarisés dans un ghetto ethnique minoritaire et qui s'identifient à la religion musulmane." Ceux-là, plus que les autres, doutent de l'utilité du vote et des bénéfices de la laïcité, et peinent à se sentir membres de la Nation. Or, s'inquiète Sebastian Roché, nos gouvernants ne montrent aucune volonté d'améliorer la mixité sociale à l'école.

"Il faut faire confiance aux jeunes des quartiers"

Article de Joëlle Bordet, Véronique Vigne-Lepagne

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 6/2602, semaine du 14 au 20 février 2022, pp. 18-19.

Mots clés : Citoyenneté, Jeune, Religion, Laïcité, Quartier prioritaire, Politique de la ville, Identité, Immigration, Pédagogie, Éducation populaire, Participation, Empowerment, Recherche-action

Après les attentats islamistes qui ont meurtri la France, des débats publics tendus sur le thème du "séparatisme", puis une crise sanitaire renforçant les inégalités territoriales et, aujourd'hui, un contexte électoral marqué par des prises de position radicales, le titre de la recherche-intervention dont Joëlle Bordet vient de publier les résultats avec l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) fait presque figure de projet politique : "Écouter les jeunes des quartiers populaires pour les accueillir dans la démocratie". La psychosociologue a lancé ce travail de recherche collaborative après avoir été sollicitée, en 2014, par les acteurs (notamment l'imam) de la Meinau, à Strasbourg, dont de jeunes habitants venaient de rejoindre Daech, puis par d'autres villes confrontées à la radicalisation comme à la stigmatisation. Financé par les contrats de ville de ces communes, celui-ci a reçu le soutien de l'ANCT qui diffuse ce document avec un guide pratique devant permettre à toute ville (prioritairement dans le contexte des cités éducatives) de mettre en place les "ateliers de la pensée critique" expérimentés dans ce cadre. Les acteurs d'une dizaine de sites sont déjà en train de s'engager en ce sens.

La société qui vient

Livre de Didier Fassin, édité par Seuil, publié en 2022.

Mots clés : Lien social-Précarité, Société, Analyse critique, Environnement, Écologie, Mondialisation, Immigration, Épidémie, Terrorisme, Information, Démocratie, Argent, Technologie numérique, Autorité, Libéralisme, Participation, Mouvement social, Citoyenneté, Vie politique, Droits de l'homme, Famille, Banlieue, Milieu rural, Travail, Précarité, Police, Justice, Prison, Hôpital, Santé publique, Université, Culture, Inégalité, Reproduction sociale, Discrimination, École, Femme, Jeune, Droit d'asile, Territoire, Classe sociale, Genre, Racisme, Sexualité, Personne âgée, Laïcité, Économie sociale et solidaire, Consommation, Islam

Depuis quelques années, aucun discours sur notre société n'échappe au "langage de la crise" . Comme si la crise s'était mue en nouvelle normalité. Migrations, pandémies, démocratie, capitalisme, écologie, police, genres, questions ethno-raciales, laïcité, etc... Les outils de lecture sont devenus obsolètes et il est devenu de plus en plus difficile d'y voir clair. Aucun thème n'est épargné par la confusion.
Mais de quelle(s) crise(s) parle-t-on ? Quelles sont ses origines ? Pourquoi un langage de la crise ? Quelles actions ce langage rend nécessaires ou au contraire peut-il contrarier ? Plus qu'un instant de déflagration, la crise demeure un phénomène social duquel il est nécessaire de tirer du sens. Face à tous ces enjeux cruciaux, Didier Fassin, médecin et anthropologue reconnu, propose d'interroger ce "moment critique" .
L'ouvrage nous offre un diagnostic chirurgical sur l'état de notre société, dépassant les écueils du constat de fait ou de l'exercice divinatoire. Et puis, parce que les crises se neutralisent dans le débat public et médiatique, qu'un scandale en remplace un autre, ce livre est un formidable outil pour réactiver les consciences et rappeler que les dysfonctionnements d'une société survivent à leur déficit d'attention.
Didier Fassin a pu compter sur le travail de 63 contributrices et contributeurs de renom, dont la justesse d'analyse a permis de reconstituer la constellation des questions sociales qui sont sources de nos inquiétudes.

« La laïcité marque la souveraineté de l’Etat »

Article de Patrick Weil, Hervé Nathan

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 413, juin 2021, pp. 68-71.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Laïcité, Législation, Religion, Liberté, Approche historique, Répression, Citoyenneté

La loi de 1905 figure dans notre panthéon législatif, à tel point que la laïcité qu’elle fonda est un de nos principes constitutionnels. A la suite de l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty par un terroriste islamiste, c’est pourtant ce texte que le gouvernement a voulu refonder avec un projet de loi sur le respect des principes de la République plus proche de l’esprit concordataire, au travers notamment d’une tutelle sourcilleuse sur les associations gérant des lieux de culte.

La laïcité, oui, mais laquelle ?

Article de Daniel Verba

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3183, 6 novembre 2020, pp. 34-35.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Radicalisation, Religion, État, Valeur, Croyance, Protection civile, Citoyenneté

Difficile à définir parce que partagée entre deux conceptions, libérale et coercitive, la laïcité est souvent dévoyée. Avec des conséquences directes pour les travailleurs sociaux.

Le Service national universel : quels enjeux ? Quelles modalités ?

Article de Marc Guidoni, Gabriel Attal, Marion Chapulut, et al.

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 197, mars 2019, pp. 22-34.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Citoyenneté, Groupe, Mixité sociale, Jeune, Animation, Valeur, Laïcité, Lien social, Responsabilité

Plus de 20 ans après la fin de conscription, la France va renouer avec une période de service à la Nation. Avec pour objectif de développer l'esprit de défense, le projet n'a pour autant rien de militaire. Confié à l'Education nationale, le Service national universel s'articule en deux parties, dont un mois obligatoire qui permettra à chaque jeune de 16 ans de faire l'expérience de la vie collective et de la mixité sociale. Le dispositif, quoique très flou encore, reçoit majoritairement un accueil enthousiaste. Attrait de la nouveauté ou nostalgie? Il reste que les professionnels de la jeunesse s'inquiètent sur le fond, l'engagement obligatoire, et sur les aspects pratiques de cette aventure. Le SNU paraît encore peu réaliste aujourd'hui, même si les premiers appelés seront sur le départ d'ici cet été 2019.

Religion et laïcité en ESMS : le casse-tête ?

Article de Alexandra Marquet, Philippe Giafferi, Laurence Hardy, Charline Vinetet al.

Paru dans la revue Doc'Accompagnement, n° 16, juillet-août 2018, pp. 7-17.

Mots clés : Travail social : Établissements, Religion, Laïcité, Croyance, Établissement social et médicosocial, Liberté, Pratique religieuse, Accompagnement, Usager, Lieu de culte, Travailleur social, Citoyenneté, Équipe soignante, Formation, Droits des usagers, EHPAD, Projet individualisé

La laïcité "n'est pas la lutte contre la religion, ceci est un contresens, c'est une loi de liberté. C'est la liberté de croire et ne pas croire, à condition que chacun, quelle que soit sa religion ou sa conviction philosophique, soit pleinement dans la République". Voilà pour les mots prononcés par le président Macron à Rome, suite à sa rencontre avec le Pape François en juin dernier. En France, il y a les habituels débats sur le port du voile, la neutralité des agents publics, les signes ostentatoires dans l'espace public, les repas adaptés, la viande Halal... Dans les établissements médico-sociaux, les professionnels sont davantage concernés par la question de l'accompagnement spirituel des personnes fragilisées par l'âge, la maladie ou le handicap et qui ne sont plus en mesure de se déplacer seules ou d'accomplir certains gestes. L'enjeu est alors de faire cohabiter les droits et les devoirs des salariés mais aussi des usagers dans une structure collective où des individualités vivent ensemble, où certaines croient ou d'autres sont athées. Comment y parvenir ? Tout est question d'équilibre. Dans ce contexte, la règle n'est pas la même dans les établissements publics et privés, mais tous ont l'obligation d'assurer une garantie absolue de liberté à leurs résidents, avec une mise à disposition d'une salle pour que les croyants puissent exercer leur culte, une obligation morale et légale d'écouter et d'entendre les besoins et les attentes des publics accompagnés et d'assurer un traitement d'égalité des services. C'est donc avant même l'entrée en structure que les données relatives à la religion sont collectées puis sont reprises dans le projet personnalisé que les agents font ensuite vivre. Dans la pratique, pour les directions, souvent isolées, l'objectif est de veiller à ce que la loi soit respectée, de faire preuve de pédagogie voire de miser sur des formations spécifiques. Ensuite ce sera aux bénévoles, aux proches, ou encore aux agents volontaires de permettre justement un accompagnement spirituel des personnes fragilisées avec la seule volonté de contribuer à la qualité de vie en collectivité...

De la citoyenneté

Article de Jean-Philippe Catonné

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 2, mai 2018, pp. 2-55.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Citoyenneté, Égalité, Droits de l'homme, Vie quotidienne, Environnement social, Laïcité, Autonomie, Protection juridique, Accompagnement

Le citoyen est défini classiquement comme un être humain considéré comme personne civique. Or, depuis la révolution française de 1789, cette personne civique accède à l’égalité de droit. Précisons en élargissant la définition sous la forme d’une triade. La citoyenneté comprend trois aspects de droits et de devoirs. Le premier, politique, inscrit le citoyen comme acteur de la souveraineté collective. Le second, civique, instaure une égalité de droit entre les citoyens. Le troisième, social, offre la possibilité de bénéficier de prestations et de soutiens. Pour résumer cette triade composant une citoyenneté complète, il suffirait de conjuguer trois principes : liberté, égalité et solidarité. Une raison principale pour laquelle nous militons à Santé Mentale France réside dans une volonté de respect de cette pleine citoyenneté pour les personnes confrontées à des difficultés psychiques. Dans ce numéro, trois types de contributeurs : des utilisateurs de service de santé mentale, des praticiens professionnels et des théoriciens. Toutefois, les dix articles réunis se distribuent en fonction d’un enchaînement tenant au choix thématique de chacun sans tenir compte du statut des auteurs. Dans la conception de la citoyenneté française, le devoir de solidarité se conjugue avec le droit à l’égalité. Prenant en compte cette conception d’égalité citoyenne, nous devons considérer les personnes handicapées psychiques en tant que citoyens comme les autres. Ainsi le veut la citoyenneté bien comprise, entre humains semblables, reconnus dans une égale dignité. L’essentiel réside dans la reconnaissance de leur personne singulière, comme pour tout un chacun. La personne signifie l’existence de sensations, sentiments, désirs et pensées propres. La citoyenneté inscrit cette dimension existentielle dans le registre politique, civique et social, à savoir le citoyen, être humain doté d’un droit à la liberté, l’égalité et la solidarité. Voilà pourquoi la citoyenneté constitue une donnée fondamentale de la personne, donc une priorité.

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