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Etat des lieux statistique de la pauvreté en Wallonie : évolutions... et pesanteurs

Article de François Ghesquiere

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 114, avril 2023, pp. 17-21.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Précarité, Inégalité, Statistiques, Catégorie socioprofessionnelle, Crise, Belgique, Wallonie

Une frange conséquente de la population wallonne vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté et doit faire face à des privations multiples. Quelles catégories sont particulièrement concernées et avec quelle ampleur ? Cet article, à partir de diverses données statistiques, se propose d’en rendre compte. Tout en pointant certaines évolutions inquiétantes, il rappelle que, en matière de pauvreté et de précarité, les structures des inégalités sociales tendent davantage à perdurer, à se reproduire, qu’à être remodelées en profondeur sous l’effet des « crises » successives.

Le numérique à l’épreuve des fractures sociales

Article de Dominique Pasquier

Paru dans la revue Informations sociales, n° 205, janvier 2022, pp. 14-20.

Mots clés : Technologie numérique, Accès aux droits, Internet, Administration, Accompagnement, Service public, Inégalité, Catégorie socioprofessionnelle, Âge, Écrit, Exclusion numérique

Avec la généralisation des smartphones, l’accès à Internet depuis le domicile s’est diffusé dans quasiment toute la population. Toutefois, les usages restent très différenciés socialement. Beaucoup moins équipées d’ordinateurs, les personnes non diplômées et aux bas revenus restent éloignées d’Internet ; elles ont un rapport difficile à l’écrit et craignent une mise à mal de la cohésion familiale. La numérisation de l’administration ajoute ainsi à la fracture sociale une fracture numérique.

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Les représentations de l’épidémie de Covid-19 à l’épreuve des différences sociales et du temps

Article de Marion Maudet, Alexis Spire

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-3/4, juillet-décembre 2021, pp. 413-450.

Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Genre, Catégorie socioprofessionnelle, Représentation sociale, Enquête

Les termes choisis pour évoquer l’épidémie de Covid-19 révèlent plusieurs types de rapport à cet évènement inscrit dans la durée : les représentations changent selon le genre, l’âge, le diplôme, la catégorie socioprofessionnelle, et selon la position dans la sphère domestique et la confrontation directe à la maladie. À partir de l’exploitation statistique de réponses à une question ouverte posée lors de deux passations d’une enquête portant sur le coronavirus entre avril et juin 2020, sur un même panel, nous mettons en lumière deux rapports très différents à l’épidémie : une relation personnelle qui se rencontre davantage chez les femmes et consiste à appréhender les effets de la maladie à l’échelle de l’espace domestique ou de sa santé individuelle, et une relation politique, plus masculine, qui se situe à une échelle plus globale. Alors que la relation personnelle reste relativement stable, la relation politique est plus fluctuante, et fait l’objet de reformulations successives.

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Sociologie et religion : théorie versus données empiriques

Article de Claude Dargent, Pierre Bréchon, Jörg Stolz, et al.

Paru dans la revue L'Année sociologique, tome 2021, vol. 71, n° 2, 15 septembre 2021, pp. 283-499.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Religion, Catégorie socioprofessionnelle, Catholicisme, Élection, Vote, Islam, Courant de pensée

La religion constitue aujourd’hui en France un point focal du débat public. Sans la faire dépendre exagérément de la demande sociale, on peut attendre de la sociologie qu’elle fournisse des grilles d’interprétation opératoires de ce registre de l’activité dans les sociétés contemporaines. Pour cela, il est nécessaire que le potentiel scientifique qui est dévolu à l’analyse des religions atteigne une certaine masse critique, en synergie avec les autres branches de la sociologie. Or, on peut douter que ces conditions soient aujourd’hui réunies : en France, la sociologie des religions occupe une place à la fois réduite et singulière – deux caractères dont on doit se demander s’ils ne sont pas liés l’un à l’autre.

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Co-résider avec un enfant après 60 ans en Europe et en Chine

Article de Anne Lafferrère

Paru dans la revue Gérontologie et société, tome 2, vol. 43, n° 165, septembre 2021, pp. 151-177.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Logement, Aidant familial, Famille, Catégorie socioprofessionnelle, Intergénérationnel, Milieu urbain, Milieu rural, Santé, Revenu, Europe, Chine

Si l’on veut permettre de « vieillir chez soi », il est important d’évaluer les ressources en aides quotidiennes. Cet article s’intéresse à la disponibilité d’enfants co-résidents comme aidants potentiels d’un parent âgé. Il fournit une analyse multi-pays des déterminants de la co-résidence des parents avec un enfant, se basant sur 5 vagues de l’Enquête sur le vieillissement, la santé et la retraite en Europe (SHARE), 6 vagues de l’Étude longitudinale anglaise sur le vieillissement (ELSA) et deux vagues de l’Étude longitudinale chinoise sur la santé et la retraite (CHARLS).
La probabilité pour un parent de co-résider après 60 ans augmente s’il fait face à des limitations dans les activités essentielles de la vie quotidienne (AVQ), mais pas en cas de maladies chroniques, signe que les enfants apportent de l’aide plutôt que des soins. À âge et état de santé donnés, co-résider est moins probable quand les ressources économiques des parents ou leur niveau d’éducation sont plus élevés, ce qui montre que co-résider peut être un choix contraint. En Europe continentale, le taux de co-résidence diminue au fil des cohortes pour les parents veufs, témoignant de la plus grande autonomie des plus âgés et de changements dans les organisations familiales

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Choix résidentiels des plus de 65 ans en Europe : logement privé ou collectivité ?

Article de Anne Laferrère, Louis Arnault

Paru dans la revue Gérontologie et société, tome 2, vol. 43, n° 165, septembre 2021, pp. 125-149.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Logement, Communauté, Santé, Catégorie socioprofessionnelle, Politique sociale, Territoire, Famille, Europe

Avec le vieillissement de la population, la question des soins aux personnes dépendantes devient cruciale. « Vieillir sur place », c’est-à-dire en logement privé « dans la communauté », plutôt qu’en maison de retraite « dans une communauté », semble l’option préférée par la plupart des individus. Nous étudions les décisions de logement des 65 ans et plus en utilisant 5 vagues de l’enquête SHARE (Survey on Health Ageing and Retirement in Europe) dans 11 pays. Nous nous concentrons sur les effets des ressources économiques, c’est-à-dire du revenu, de la richesse financière et immobilière, ainsi que du niveau d’éducation. À niveau observé égal de santé, de handicap, de situation familiale et de logement, un déménagement en maison de retraite est moins probable pour les plus éduqués ou les plus riches. Ce « constat objectif » ex post corrobore la préférence habituelle pour une vie « dans la communauté ». Les effets sont encore plus significatifs lorsque l’on ne prend pas en compte le facteur invalidité, ce qui met en évidence la corrélation entre statut socio-économique et perte d’autonomie chez les personnes âgées. Pour les très âgés, en fin de vie, le passage en institution ne semble dépendre que de l’état de santé ou du degré de perte d’autonomie. Ces effets diffèrent selon le pays, sans que le lien avec l’organisation des soins soit particulièrement clair. Pour satisfaire ce désir de « vieillir sur place », il faudra adapter logements et quartiers, organiser et financer les soins à domicile, adapter les Ehpad aux handicaps lourds et à la fin de la vie

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Travail, les nouvelles fractures

Article de Frédérique Letourneux, Marc Olano, Sophie Bernard, Alizée Delpierreet al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 337, juin 2021, pp. 24-47.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Évolution, Conditions de travail, Salarié, Emploi, Profession, Catégorie socioprofessionnelle, Télétravail, Syndicat

Le travail est-il en crise, comme on l’entend souvent ? Dans les faits, le modèle salarial résiste bien. La très grande majorité des contrats de travail sont des CDI. Le niveau de qualification augmente ainsi que le nombre de cadres. Le pacte salarial paraît donc encore solide.

Pourtant, il faut être attentif aux signaux faibles, documentés depuis longtemps par les sciences sociales, mais que la crise de la covid-19 a rendus plus visibles. D’abord, le brouillage accru des frontières entre indépendance et salariat qui se traduit par plusieurs formes de dualisation du marché de l’emploi : « insiders » et « outsiders », « vrais » et « faux » indépendants, « vrais » et « faux » salariés… Des polarisations que le télétravail n’a fait que renforcer.

L’autre alerte concerne la précarisation d’une partie des travailleurs, surtout les jeunes, qui enchaînent petits boulots, stages et contrats courts. Dans un tel contexte, le diplôme constitue-t-il toujours une protection ? Quelles ressources collectives mobiliser pour lutter contre des formes d’atomisation du travail ? Quels sont les aspirations et les rêves des travailleurs ? En un mot, quel sens donner au travail aujourd’hui ?

Bientôt toutes et tous cadres ?

Article de Sandrine Foulon

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 412, mai 2021, pp. 42-43.

Mots clés : Lien social-Précarité, Cadre, Classe sociale, Catégorie socioprofessionnelle, Salaire

Pour la première fois dans l'Hexagone, le nombre de cadres a dépassé celui des ouvriers. Retour sur une catégorie complexe.

L’approche de la mobilité sociale par les microclasses : une application sur données françaises

Article de Cyril Jayet

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-1, janvier-mars 2021, pp. 63-104.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mobilité sociale, Reproduction sociale, Classe sociale, Profession, Catégorie socioprofessionnelle, Sociologie, Parents

La plupart des recherches classiques en sociologie quantitative ont examiné l’évolution de la mobilité sociale au moyen de schémas de classes sociales ou de nomenclatures professionnelles contenant un nombre limité de catégories, généralement au plus une dizaine. Cet article propose d’analyser la mobilité sociale en France en partant des microclasses, ou professions. Il mobilise les données de l’« Enquête emploi en continu » entre 2013 et 2019. Il montre d’abord que si la reproduction professionnelle apparait comme faible en valeur absolue, elle est en réalité au moins aussi importante que la reproduction des classes sociales lorsque l’on tient compte de la taille des différents groupes sociaux en modélisant la fluidité sociale et en mesurant ainsi l’association par les odds ratios. L’approche en microclasses permet en outre d’identifier les différentes dimensions qui sous-tendent les flux de mobilité entre professions et entre classes sociales. Nous identifions ainsi les rôles respectifs du secteur d’activité, du statut d’emploi, du type d’employeur, des niveaux de rémunération et de diplôme dans la reproduction et la mobilité sociales. Enfin, en examinant séparément l’impact de la profession de la mère et du père sur les destinées des femmes et des hommes, on met en évidence un important effet de structure : les femmes ont une plus grande chance d’avoir la position sociale de leur mère que d’avoir celle de leur père, mais une fois contrôlé l’effet de la ségrégation genrée du marché du travail, l’association entre position d’origine et position sociale est plus forte avec la position du père qu’avec celle de la mère.

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Les enquêtes quantitatives portant sur le handicap : des ressources à mobiliser pour étudier l’intersectionnalité

Article de Pascale Roussel

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 37-42.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Enquête, Intimité, Approche historique, Statistiques, Classification, Genre, Catégorie socioprofessionnelle, Immigré

En 1960-1961, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), lançait sa première enquête Santé ». Elle visait à décrire l’état de santé de la population, la consommation de soins et à mettre ces données en relation avec les variables sociodémographiques (sexe, âge, composition des ménages, catégories socioprofessionnelles), dont on peut considérer, qu’avec les variables économiques, elles constituent le cœur de métier de l’INSEE. En comparaison des informations actuellement disponibles, les données sur la santé apparaissent très frustes (essentiellement dominées par le diagnostic, l’hospitalisation, l’alitement et, surtout, la consommation de soins). Ces données comme celles de l’enquête suivante (1970-1971), mais aussi comme les travaux réalisés à l’Institut national d’études démographiques (INED) sur l’espérance de vie ou à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) sur les causes de décès n’en ont pas moins ouvert la voie à la question des inégalités de santé. En 1980-1981, l’INSEE, à l’occasion de sa troisième enquête Santé, aborde pour la première fois la question des « incapacités ». Il n’y est cependant question que de motricité sous la forme de « déplacements » et de « mouvements de la vie quotidienne »  : des données donc toujours rudimentaires en matière de description des situations de handicap. Par ailleurs, ces données n’étaient accessibles qu’à quelques grands organismes publics, seuls à même de les traiter : essentiellement l’INSEE, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC) [puis le CREDES] et le Service des statistiques des études et des systèmes d’information du ministère en charge de la Santé : le SESI.

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