Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 633

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Accueillir un bébé né sous le secret

Article de Anne Sophie Saint Aubin

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 375, mars 2024, pp. 28-32.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Accouchement sous X, Assistant familial, Nourrisson, Adoption, Attachement, Affectivité, Enfant handicapé, Enfant malade, Témoignage, Accueil familial, PMI, Accompagnement

L’accueil des bébés nés sous le secret constitue un défi. Il s’agit de leur permettre d’expérimenter la sécurité affective nécessaire à leur construction psychique, dans l’attente de la rencontre avec leurs parents adoptifs. Des valeurs et des principes solides fondent la posture des professionnels les entourant. Témoignage.

Le poids de la confiance dans la résilience

Article de Jenny Sanchez

Paru dans la revue Le journal des professionnels de l'Enfance - Recherches, n° 138, décembre-janvier-février 2024, pp. 26-29.

Mots clés : Enfance-Famille, Jeune enfant, Enfant, Résilience, Confiance, Altérité, Psychologie du développement, Relation, Développement, Adoption, Petite enfance, Nietzsche (Friedrich Wilhelm)

L’enfant adopté et sa famille : les problèmes d’attachement et le travail d’élaboration mentale

Article de Alexandrine Sanchez, Michel Delage

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 249-264.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Rencontre, Relation enfant-parents, Récit de vie, Attachement, Outil, Thérapie, Médiation, Dessin, Filiation

La rencontre adoptive est une rencontre entre un enfant en mal de parent et des adultes en mal d’enfant. Les uns et les autres ont besoin de traiter un malheur, celui de ne pas avoir de parent, celui de ne pas avoir d’enfant, alors ils vont apprendre à s’accorder, d’un côté en s’adaptant aux besoins spécifiques et espoirs d’un enfant, d’un autre côté en gratifiant les parents comme de bons parents. Mais cela nécessite une élaboration mentale permettant au fil du temps le nouage des histoires des uns et des autres. C’est donc dans ce nouage que se créent l’identité et le sentiment de filiation pour l’enfant pleinement reconnu comme l’un des siens par la famille adoptive. Il est question d’une construction à laquelle doivent aider les thérapeutes.

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Les parentalités

Article de Lydia Liberman Goldenberg, Pascal Richard, Eric Ghozlan, et al.

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 62, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 213-255.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Parentalité, Adoption, Anorexie, Féminité, Identité sexuelle, Victime, Terrorisme, Relation enfant-parents, Responsabilité

Dossier composé de 5 articles :
- J’attends un parent. Le désir de parent(s) et le droit à la parentalité
- Penser, représenter, la problématique de la féminité et du maternel dans l’anorexie mentale
- Protéger les enfants du TSPT. Comprendre les facteurs de risque et soutenir les familles après des événements traumatiques
- Parentalité, familles recomposées… et décomposées
- Séduction éthique et éthique du bien-dire au vu des parentalités contemporaines

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Familles homoparentales adoptives en Europe : défis parentaux et construction identitaire des enfants

Article de Roberto Messina

Paru dans la revue La Revue internationale de l'éducation familiale, n° 51, 2023/1, pp. 167-202.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Homoparentalité, Enfant, Intégration, Identité, Lien social, Belgique, France, Espagne

L’adoption homoparentale est légale dans plusieurs pays européens. Pourtant, l’expérience de vie de ces nouvelles familles reste peu explorée dans la littérature scientifique. Cette recherche a pour objectif d’analyser les expériences de la première génération de familles adoptives homoparentales résidant en Europe. Nous avons donné la parole à 62 parents adoptifs (gays, lesbiennes) et à 44 enfants adoptés (entre 3 et 18 ans) vivant en Belgique, en France et en Espagne. Avec chaque famille, nous avons conduit des entretiens semi-structurés, qui ont été retranscrits et analysés selon une approche qualitative inductive. Le présent article porte sur l’analyse de deux aspects : les défis rencontrés par les homoparents et le questionnement identitaire vécu par les enfants au sein de ces familles. Le tableau qui ressort des résultats est clair : si l’égalité de ces familles est inscrite dans la loi, de nombreux défis et barrières institutionnelles continuent à affecter leurs expériences de vie, tant pendant le parcours d’adoption qu’au quotidien. L’ensemble de ces résultats ouvre des réflexions quant à l’impact du « stress minoritaire » sur la vie de ces nouvelles familles et permet de lancer des pistes pour faciliter leur intégration dans notre société.

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Les obstacles à la parenté des couples de femmes

Article de Marie Mesnil

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 89-106.

Mots clés : Enfance-Famille, Parenté, Homoparentalité, Adoption, Filiation, Législation, Mère, Autorité parentale, Procréation médicalement assistée

Depuis dix ans, le droit français permet, par au moins cinq voies de droit différentes, l’établissement d’un double lien de filiation maternelle : le bénéfice des procédures d’adoption a été étendu, en 2013, aux couples de personnes de même sexe mariées et de nouveaux dispositifs juridiques ont été créés, en 2021 et 2022, spécifiquement pour les couples de femmes qui ont – ou ont eu – recours à une assistance médicale à la procréation (AMP) avec tiers donneur. Pour autant, toutes ces règles sont dérogatoires par rapport au droit commun de la filiation : elles se situent toutes en dehors des chapitres Ier à IV du titre VII du livre Ier du Code civil consacrés à la filiation non adoptive et s’accompagnent d’une forme d’explicitation des conditions de conception de l’enfant. Si deux femmes peuvent être reconnues comme les mères d’un enfant, c’est à la condition que son acte de naissance explicite, d’une manière ou d’une autre, qu’elles n’ont pas pu le concevoir. L’ordre symbolique de la différence de sexe est ainsi préservé.

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Façonner les intimités. Récit de soi et discours professionnels dans les parcours de candidat·es à l’adoption

Article de Aurélie Aromatario, Louise de Morati

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 67-88.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Parenté, Famille, Filiation, Biologie, Travailleur social, Psychologue, Parentalité, Qualification professionnelle, Intérêt de l'enfant, Norme sociale, Homoparentalité, Belgique

Ces dernières années, le domaine de l’adoption en Belgique a connu une formalisation juridique croissante, à l’instar d’un mouvement international consacrant comme pilier légal la notion d’« intérêt supérieur de l’enfant ». La procédure d’adoption est désormais un processus balisé, sélectif, tandis qu’elle est gérée par un milieu associatif qui s’est professionnalisé. Cet article, au travers d’entretiens menés avec des professionnel·les, des candidat·es et des parents adoptants, tend à observer cette procédure comme un prisme privilégié permettant d’analyser non seulement les mutations des définitions de la parentalité et des configurations familiales mais aussi le rôle des acteur·ices de terrain dans l’établissement et le renforcement de ces notions. Ainsi se dégage de cette entreprise « psycho-technocratique » un modèle normatif de « bonne » parentalité, défendu au nom d’une charge émotionnelle liée à l’intérêt supérieur de l’enfant. Ce modèle est soutenu et renforcé par des outils administratifs et psychologiques de gouvernement des individus, reposant d’une part sur un système de production narrative qui vise au développement de soi et, d’autre part, sur des normes familiales essentialistes et parfois hétéronormatives.

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Faire famille par don d’enfant ou par don d’ovocytes en situation transculturelle

Article de Isam Idris

Paru dans la revue Dialogue, n° 240, juin 2023, pp. 127-138.

Mots clés : Enfance-Famille, Don, Don d'ovule, Culture, Enfant, Parentalité, Migration, Adoption, Procréation médicalement assistée, Représentation sociale

À partir du cadre de consultation d’évaluation préalable à la prise en charge dans la consultation transculturelle, l’auteur aborde deux situations d’accompagnement culturellement éclairé à la parentalité par don traditionnel d’enfant et par adoption dans la première situation et par don à la fois légal et légitime d’ovocytes dans la seconde. Les représentations culturelles de la parentalité chez les deux familles migrantes se trouvent dynamisées par la loi du pays d’accueil et les techniques de procréation médicalement assistée pour donner lieu à des métissages et à de nouvelles manières de faire famille en situation migratoire. L’étrangeté des représentations et des pratiques culturelles de la parentalité implique un décentrage clinique évitant leur interprétation par des troubles psychiques ou leur réduction à des croyances n’ayant pas ou peu de poids face à la science.

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Et le silence fut : origines et filiation chez l’enfant adopté

Article de Mélissa Bocquillon

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 89-98.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Adoption, Secret, Roman familial, Héritage, Mémoire, Génération, Généalogie, Consultation, Dossier, Origine

Si le langage structure la pensée, le silence a une part fondatrice dans la plénitude de la parole ; le silence participe à la construction psychique du sujet mais il peut aussi devenir une entrave, un frein à l’identité narrative. Ainsi, le secret familial, l’amnésie, le silence, le non-dit, correspondent à l’énigme de la naissance de l’enfant adopté, à son histoire originelle. L’affiliation filiative à l’œuvre dans l’adoption peut se concevoir comme l’exigence d’un travail psychique nécessaire aux transmissions et aux héritages générationnels afin de permettre à chacun la construction de sa propre identité, l’élaboration de sa subjectivité et de son destin. Nous aborderons la question du silence dans sa dimension organisatrice mais aussi bouleversante – quelle part prend le silence dans le développement psychique de l’individu et son corollaire sur la transmission inter- et trans-générationnelle ? Si la parole est fondatrice et fait surgir le visible en le dévoilant, le silence se réduit-il à ce qui n’est pas ou ne peut pas être, pris dans les filets de la négation ? Nous étayerons notre propos à partir du contexte de l’adoption, plus particulièrement des consultations de dossier ; processus « révélateur », parfois réparateur sur les origines et l’histoire familiale.

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Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

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