Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 3 sur un total de 3

Votre recherche : *

Actualité de l’hospitalisation de jour

Article de Arnaud Vallet, E. Carvalho, C. Jacques, et al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 2, mai 2021, pp. 1-95.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital de jour, Organisation, Pratique professionnelle, Désinstitutionnalisation, Politique sociale, Action sociale

Ne nous dérobons pas aux questions délicates.
Les Hôpitaux de jour sont aujourd’hui interrogés sur leur organisation, leurs pratiques, leurs objectifs, leurs outils de soin. Avec les décrets de 86, ils se sont installés comme des dispositifs essentiels à la politique de secteur. Vecteurs de la désinstitutionalisation, ils ont maillé les territoires, installé des espaces tremplins, assuré une présence dans la cité, accueilli quiconque s’y présentait. Ils ont souvent dû faire face aux incompréhensions, aux méfiances des voisinages. Ils ont dû se faire petits, discrets. On l’a oublié, à l’heure où la thématique de la santé mentale se banalise, et s’impose tous les jours un peu plus dans le débat public.
Depuis une dizaine d’années, pourtant, ils ont du mal à faire valoir leur importance dans les parcours des personnes vivant avec des troubles psychiques. Ils sont soupçonnés d’avoir déplacé « l’institution », considérée comme pouvant induire une dépendance du système de soins, d’avoir privilégié un occupationnel routinier, comme s’ils ne croyaient pas au rétablissement individuel. On interroge leurs méthodes de soins, vues comme trop immobiles, trop floues, trop collectives. On leur impose des « benchmarks ». Peut-être certains se sont-ils aussi un peu refermés sur eux-mêmes.
Et, pour finir, la pandémie a montré qu’ils n’étaient pas les passages obligés de la sortie d’hospitalisation, ou du maintien du soin. Que le modèle un peu protecteur qu’ils épousaient encore ne correspondait plus forcément aux attentes des usagers.
L’interrogation est donc sérieuse, même s’il serait absurde de conclure à l’inutilité de ces structures, éléments-clés de la psychiatrie dans la Cité. Ne pas confondre le contenant et le contenu.
Trois questions, en réalité, se posent. Et les réponses coulent d’elles-mêmes.
Les HDJ ont-ils un avenir ? Oui, bien sûr, à condition d’évoluer vers une meilleure réponse aux besoins de soins. Mais de quelle nature sont-ils ? C’est toute la chaîne des parcours qui est ici concernée, et pas seulement les centres de jour.
Vers quelle offre de soins doivent-ils se diriger ? Vers davantage d’accompagnement individuel, de développement du lien, de propositions de programmes structurés, d’utilisation des outils d’évaluation, et de réhabilitation psychosociale.
Comment doivent-ils évoluer ? Vers davantage de souplesse, d’accueil, de présence dans la cité, avec les CATTP, les CMP, les équipes mobiles, dans un souci d’actions articulées, pour une psychiatrie véritablement citoyenne, communautaire, fière d’aller vers la population, et de proposer des réponses aux souffrances de la société.

Accès à la version en ligne

Handicap psychique : questions vives

Livre de Christian Belio, Pauline Blum, Julien Bonilla Guerrero, Valérie Boucherat Hue, et al., édité par Erès, publié en 2018.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Handicap psychique, Handicap, Psychopathologie, Folie, Concept, Approche historique, Société, Politique, Justice, Législation, Action sociale, Psychiatrie, Enfant, Adolescent, Adulte, Prise en charge, Coût, Établissement social et médicosocial, Institution, Autisme, Thérapie, Santé, Psychothérapie, Insertion professionnelle, Évaluation, Recherche, Pluridisciplinarité

"Dans un contexte marqué en France par le clivage entre le sanitaire et le médico-social, la loi « Handicap » du 11 février 2005 a introduit dans les faits le handicap psychique, déjà porté depuis longtemps par les associations familiales et par certains acteurs de la psychiatrie. En encourageant la prise en compte de la vie quotidienne des personnes souffrant de troubles psychiques sévères, cette reconnaissance symbolique a trouvé un écho certain dans les pratiques médico-sociales et a renouvelé la recherche en sciences sociales du handicap et de la santé. Mais dix ans après, qu’en est-il des pratiques professionnelles dans un champ qui bouscule les cloisonnements traditionnels entre les univers du handicap et celui de la maladie mentale ?
L'abord du handicap psychique implique des remaniements en profondeur des pratiques de santé, dont l’enjeu est le dépassement du modèle médical de la maladie au profit d’un véritable changement de la culture des soins et de l’accompagnement : construire un devenir favorable avec la perspective du rétablissement, penser les patients comme des citoyens aux prises avec des institutions , développer des méthodes d’évaluation intégrant le point de vue des sujets, élaborer des outils d’analyse économique prenant en compte les valeurs des individus ou des collectifs de proches.
Ce travail collectif met en évidence cette dynamique qui, adossée à une éthique humaniste, pousse acteurs de terrain et chercheurs à sortir de leurs cultures respectives pour se rejoindre autour d'un véritable projet social et politique."

L’accueil dans le champ sanitaire et social en France et au Brésil : un analyseur d’une professionnalité en souffrance

Article de Corinne Rougerie, Roberta Carvalho Romagnoli, Cinira Magali Fortuna

Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 123-129.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accueil, Souffrance psychique, Travail, Analyse institutionnelle, Action sociale, Usager, Action sociale et médicosociale, France, Brésil

L’accueil dans le champ sanitaire et social, au Brésil et en France, est un analyseur de la souffrance au travail qui permet de comprendre les contradictions des institutions, à partir des références de l’analyse institutionnelle. Cette pratique est souvent réduite à ses aspects géographique, économique, socioculturel, fonctionnel. Mais le quotidien des services sous-entend pourtant une réorientation individualisée des actions, une pratique de responsabilité de l’équipe avec la promotion de l’intégration des connaissances et des pratiques. Au-delà de la souffrance produite par la difficulté d’accueillir physiquement du public, cette fonction qui place le salarié au front de la relation sociale montre une autre forme de souffrance inhérente à la place occupée par le travailleur lui-même face à un service de plus en plus standardisé.

Accès à la version en ligne