Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 51

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Vie affective, intime et sexuelle des personnes accompagnées : s’en mêler ou pas ?

Article de Marcel Jaeger

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 570-571, novembre-décembre 2023, pp. 9-21.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Intimité, Sexualité, Accompagnement social, Société, Vie privée, Handicap, Autonomie, Action sociale, Accès aux droits, Pratique professionnelle, Personne handicapée, OMS, Haute autorité de santé, CSTS, Loi 2002-2 du 02 janvier 2002, Loi 2005-102 du 11 février 2005

Vie « affective, intime et sexuelle » : ces trois adjectifs suggèrent une progression dans l’avancée des préoccupations des professionnels de l’accompagnement ; trois étapes dans l’acceptation de dimensions supposées trop négligées par les professionnels du lien social et de la santé et par la population générale, voire mal assumées par les personnes directement concernées.

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La nébuleuse du pouvoir d'agir : l'empowerment des quartiers populaires à l'épreuve des pacificateurs et entrepreneurs de colères

Livre de Manuel Boucher, Michel Wieviorka, édité par Champ social, publié en 2023.

Mots clés : Travail social : Métiers, Banlieue, Milieu urbain, Empowerment, Travail social de communauté, Travailleur social, Quartier prioritaire, ZUP, Politique de la ville, Sociologie, Classe sociale, Conflit, Militantisme, Citoyenneté, Identité sociale, Identité collective, Interculturel, Animation sociale, Violence, Vie associative, Action sociale, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Alinsky (Saul)

Cet ouvrage issu d’une enquête sociologique menée en France dix ans après les émeutes et révoltes urbaines de 2005 traite de la reformulation des modes d’intervention sociale et politique dans les territoires urbains défavorisés et ségrégués. Il décrit l’émergence d’acteurs sociaux et d’activistes politiques qui, influencés par les débats, méthodes et techniques venues des États-Unis, revendiquent œuvrer pour l’« empowerment » (traduit en français par « le pouvoir d’agir ») des habitants des quartiers (im)populaires. Après avoir fait l’« état de l’art » d’un point de vue théorique et sociopolitique du pouvoir d’agir et de ses enjeux, en s’appuyant sur les portraits de pacificateurs et producteurs de désordres, il interroge les représentations, actions et raisons d’agir des différents types de promoteurs de l’« empowerment à la française » présents dans les quartiers populaires. Dépassant l’idéalisation de la « participation citoyenne », il propose alors une modélisation critique de l’« espace du pouvoir d’agir » constitué d’une nébuleuse au sein de laquelle deux figures principales s’opposent : la première s’apparente à un mouvement social (appel à la liberté, à la solidarité, à l’affirmation de soi et à l’émancipation démocratique) tandis que la seconde ressemble à un antimouvement identitariste (appel à l’homogénéité ethnique, à l’autodéfense communautaire et à la haine de soi).

Les cadres salariés du secteur social et médico-social : quand le managérialisme instrumentalise l'encadrement

Livre de Simon Heichette, Michel Chauvière, Richard Gaillard, édité par Presses universitaires de Rennes, publié en 2023.

Mots clés : Travail social : Métiers, Cadre de l'intervention sociale, Chef de service éducatif, Management, Salarié, Établissement social et médicosocial, Hiérarchie, Bureaucratie, Pratique professionnelle, Association, Sociologie du travail, Approche historique, Action sociale, Adaptation

Il s'agit d'analyser une mutation qui a pris forme depuis une vingtaine d'années au sein du secteur social et médico-social français : celle des personnels de statut cadre, salariés par les associations qui composent ce champ d'activités. Si les fonctions d'encadrement ont historiquement été construites comme des prolongements des métiers sociaux, elles connaissent aujourd'hui une forme d'autonomisation.
Une nouvelle structure managériale s'est déployée, fondée sur une dissociation entre l'encadrement opérationnel du quotidien et un management à distance préposé à la gestion de l'activité. De surcroît, bien que les cadres du social soient longtemps restés attachés à des identités relativement proches de celles des travailleurs sociaux, de nouvelles subjectivités apparaissent désormais. Cette métamorphose résulte d'un processus global de désencastrement de ce secteur, c'est-à-dire un changement radical de paradigme qui bouscule ses finalités et, par incidence, son organisation.
C'est au sein de cette transformation que s'inscrit la production d'un univers en soi : celui des cadres, en cours de déconnexion vis-à-vis du travail social.

Actualité de l’hospitalisation de jour

Article de Arnaud Vallet, E. Carvalho, C. Jacques, et al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 2, mai 2021, pp. 1-95.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital de jour, Organisation, Pratique professionnelle, Désinstitutionnalisation, Politique sociale, Action sociale

Ne nous dérobons pas aux questions délicates.
Les Hôpitaux de jour sont aujourd’hui interrogés sur leur organisation, leurs pratiques, leurs objectifs, leurs outils de soin. Avec les décrets de 86, ils se sont installés comme des dispositifs essentiels à la politique de secteur. Vecteurs de la désinstitutionalisation, ils ont maillé les territoires, installé des espaces tremplins, assuré une présence dans la cité, accueilli quiconque s’y présentait. Ils ont souvent dû faire face aux incompréhensions, aux méfiances des voisinages. Ils ont dû se faire petits, discrets. On l’a oublié, à l’heure où la thématique de la santé mentale se banalise, et s’impose tous les jours un peu plus dans le débat public.
Depuis une dizaine d’années, pourtant, ils ont du mal à faire valoir leur importance dans les parcours des personnes vivant avec des troubles psychiques. Ils sont soupçonnés d’avoir déplacé « l’institution », considérée comme pouvant induire une dépendance du système de soins, d’avoir privilégié un occupationnel routinier, comme s’ils ne croyaient pas au rétablissement individuel. On interroge leurs méthodes de soins, vues comme trop immobiles, trop floues, trop collectives. On leur impose des « benchmarks ». Peut-être certains se sont-ils aussi un peu refermés sur eux-mêmes.
Et, pour finir, la pandémie a montré qu’ils n’étaient pas les passages obligés de la sortie d’hospitalisation, ou du maintien du soin. Que le modèle un peu protecteur qu’ils épousaient encore ne correspondait plus forcément aux attentes des usagers.
L’interrogation est donc sérieuse, même s’il serait absurde de conclure à l’inutilité de ces structures, éléments-clés de la psychiatrie dans la Cité. Ne pas confondre le contenant et le contenu.
Trois questions, en réalité, se posent. Et les réponses coulent d’elles-mêmes.
Les HDJ ont-ils un avenir ? Oui, bien sûr, à condition d’évoluer vers une meilleure réponse aux besoins de soins. Mais de quelle nature sont-ils ? C’est toute la chaîne des parcours qui est ici concernée, et pas seulement les centres de jour.
Vers quelle offre de soins doivent-ils se diriger ? Vers davantage d’accompagnement individuel, de développement du lien, de propositions de programmes structurés, d’utilisation des outils d’évaluation, et de réhabilitation psychosociale.
Comment doivent-ils évoluer ? Vers davantage de souplesse, d’accueil, de présence dans la cité, avec les CATTP, les CMP, les équipes mobiles, dans un souci d’actions articulées, pour une psychiatrie véritablement citoyenne, communautaire, fière d’aller vers la population, et de proposer des réponses aux souffrances de la société.

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La démarche du Référent de parcours conjuguée au DPA : de l'opportunité d'une contractualisation Etat-Département

Article de Damian Moore, Denis Caraye

Paru dans la revue Forum, n° 163, mai 2021, pp. 35-44.

Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Réfèrent, Pauvreté, Département, Action sociale, Accompagnement social, Expérimentation, Exclusion sociale, Coopération, Pratique professionnelle, Environnement social, Territoire

Cet article porte sur l'engagement d'un Conseil Départemental dans la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté à travers l'exemple du Tarn-et-Garonne. En dépassant les interrogations relatives à la libre administration des collectivités territoriales, le Conseil Départemental du Tarn-et-Garonne a fait le choix de considérer ce dispositif contractuel comme une opportunité de repenser l'approche du travail et de construire un projet de service pour l'action sociale territorialisée. Dans ce cadre, cet article précise les modalités de mise en œuvre, sur le territoire départemental, de la démarche de référent de parcours ainsi que de l'approche en développement du pouvoir d'agir.

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Marie-Paule Cols : "L'allègement des contraintes a permis de renouer avec le cœur du métier"

Article de Marie-Pierre Cols, Emeline Le Naour

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 8/2554, Semaine du 1er au 7 mars 2021, p. 39.

Mots clés : Travail social : Métiers, Action sociale, Travail social, Crise, Santé, Épidémie, Pratique professionnelle, Méthode de travail social, Accompagnement

Ancienne vice-présidente du Haut Conseil du travail social et ex-directrice territoriale des services sociaux, Marie-Paule Cols vient de remettre au ministre des Solidarités et de la santé un rapport sur l'impact de la crise dans les pratiques des professionnels.

Quel monde d'après ?

Article de Justine Canonne, Laëtitia Delhon, Clémence Dellangnol, et al.

Paru dans la revue Direction(s), n° 192, décembre 2020, pp. 19-33.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Santé-Santé publique, Action sociale, Épidémie, Management, Pratique professionnelle, Établissement social et médicosocial, Changement, Écoute, Éthique, Care, Valeur, Relation travailleur social-usager, Équipe, Intervention sociale, Risque

L'épidémie bouscule fortement les structures sociales et médico-sociales. Comment traversez-vous cette crise sanitaire ? Quels impacts pour les publics, les équipes, les directeurs et cadres ? Quels enseignements en tirez-vous ? Comment voyez-vous l'avenir ? Ce dernier dossier de l'année trace des perspectives en vous donnant exclusivement la parole : à travers l'analyse du comité éditorial du magazine, complété par notre baromètre qui a pris le pouls des équipes de direction, et par les souhaits de dix acteurs de terrain. Pour qu'advienne le "monde d'après", qui reste à coconstruire.

L'artisanat de l'analyse de la pratique face aux mutations actuelles du travail social. De l'emprise transférentielle au risque de la fétichisation

Article de Julien Payet, Sarah Gomez

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 251-263.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Action sociale, Aliénation, Analyse de la pratique, Approche clinique, Changement, Désinstitutionnalisation, Emprise, Expérience, Institution, Intervention sociale, Organisation sociale, Pratique professionnelle, SESSAD, Témoignage, Vie institutionnelle

Les fantasmes de toute-puissance et d’impuissance traversent les métiers de l’aide. Face à ces risques d’emprise du professionnel sur l’usager et ses dérives potentiellement fétichisées, le dispositif « analyse de la pratique » peut répéter ces mouvements aliénants et favoriser un dessaisissement créatif. Cet article présente une figuration possible de ces enjeux au travers de trois représentations ; partisan, artison et artisan, et les articule aux effets désinstitutionnalisants actuels du champ social. Ceux-ci entraînent des distorsions qui instituent une forme d’emprise transférentielle, isolant le professionnel dans un rôle d’expert, illusoirement savant, inféodé aux « bonnes pratiques professionnelles ». Cet article soutient l’idée que le bricolage artisanal en analyse de la pratique offre un réarrimage au collectif, favorise le travail de culture ainsi qu’une maîtrise suffisante d’un art professionnel réflexif.

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Crise sanitaire - Quelles leçons pour l’avenir ?

Article de Christine Maurey, Dominique Raimbourg, Jean Luc Boero, et al.

Paru dans la revue Lien social, n° 1274, 26 mai au 8 juin 2020, pp. 10-29.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Épidémie, Précarité, Pratique professionnelle, Innovation sociale, Débat, Évolution, Action sociale, Lien social

Numéro spécial : Paroles de Professionnels
Le confinement a impacté toute la société. Mais les populations les plus en difficulté l’ont vécu avec encore plus d’intensité. Et avec elles, les travailleurs sociaux les accompagnant qui ont dû encore plus que d’habitude, bricoler, s’adapter, innover, improviser, créer et imaginer, avec une réactivité et une efficacité amplifiées par l’urgence.
Aujourd’hui, il est temps de penser à demain. Que va devenir le travail social ? Les changements de pratique vont-ils se pérenniser ? Les conditions d’exercice de nos missions encore s’aggraver ou au contraire s’améliorer ? Les initiatives de solidarité qui ont émergé un peu partout donneront-elles un nouveau visage au vivre ensemble ou à l’inverse disparaîtront-elles aussi rapidement qu’elles sont apparues ? Pendant le confinement Lien Social a sollicité des professionnels pour répondre à la question : comment voyez-vous l’action sociale demain, après le Covid-19 ? Ils nous ont rendu des contributions à la fois disparates et complémentaires, centrées sur le quotidien et sur la globalité, pessimistes et optimistes. De quoi nourrir nos réflexions et ouvrir le débat.

On parle avec les papas par Christine Maurey
« Il pleut des Sous » par Gaëlle
Faire vivre le lien social : une urgence virale ! Pour le collectif Avenir Éducs : Didier, Kanti, Mathieu, Muriel
Entretien avec Dominique Raimbourg :
« L’inflexion de la politique pénale initiée aujourd’hui doit être prolongée demain »
Ce que devrait être l’après Pandémie par Jean-Luc Boero
Entretien avec Florent Gueguen :
Sans-abrisme - Éviter l’explosion de la pauvreté
L’action sociale doit-elle être revisitée ? par Didier Dubasque
D’hier à demain par Jacques Trémintin
Une crise sanitaire révélatrice des fragilités par Jean-Marie Vauchez
Y aura-t-il un jour d’après ? par Laurent Ott
Aux jours meilleurs par Ludwig Maquet

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Cent ans de travail social en Suisse

Article de Véréna Keller

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 19-33.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Formation, Travail social, Action sociale, Histoire sociale, Professionnalisation, Formation professionnelle, Pratique professionnelle, Savoir, Suisse

Cette contribution propose un tour d’horizon de l’histoire du travail social en Suisse sous l’angle de la professionnalisation. Elle s’ouvre sur une présentation de l’organisation de l’action sociale suisse, éclatée et complexe en raison des principes du fédéralisme et de la subsidiarité. L’auteure démontre ensuite dans quelle mesure l’important développement du travail social en Suisse au cours des 100 dernières années est, ou n’est pas, synonyme de professionnalisation. Elle retient trois dimensions de la professionnalisation identifiées par Bourdoncle (2000) : la professionnalisation des activités, celle des savoirs et de la formation, et celle du groupe professionnel. Dans ces trois dimensions, selon l’auteure, la professionnalisation est réelle et partielle.

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