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Toutes les femmes sont citoyennes, quelques femmes sont artistes. La citoyenne et l'artiste sont-elles les semblables des hommes ? Oui. Tout autant concernées par la politique et par l'art ? Oui. Au commencement de l'ère démocratique, initiée par la Révolution française, ces affirmations furent pourtant sources de débats et de polémiques : aux femmes la famille plutôt que la cité, la muse plutôt que le génie, arguaient bien des hommes qui n'étaient pas tous réactionnaires.
Deux cents ans après, nous en discutons encore. L'ouvrage revient sur les conséquences de ce moment fondateur. Il rend compte du travail sans fin de la démonstration de l'égalité, dans une "démocratie exclusive" où chacun - donc chacune - peut théoriquement se voir individu, sujet, citoyen, créateur, un, une parmi tous et toutes. De Poulain de la Barre, philosophe du XVIIe siècle, à Jacques Rancière, penseur contemporain, avec Virginia Woolf comme avec Simone de Beauvoir, les textes réunis ici montrent à quel point ces questions demeurent essentielles pour la modernité : celle de la jouissance revendiquée, celle de la stratégie subversive, celle de la mesure de l'émancipation des femmes, celle du féminisme comme dérèglement de la tradition occidentale.
Geneviève Fraisse, philosophe et directrice de recherche émérite au CNRS, a publié de nombreux ouvrages sur la pensée féministe. Elle a occupé la fonction de déléguée interministérielle aux droits des femmes auprès du Premier Ministre (1997-1998), ainsi que celle de députée européenne (1999-2004). Elle est membre du programme PRESAGE/Sciences Po.
Livre de Yannick Ripa, édité par le Cavalier bleu, publié en 2016.
Mots clés : Femme, Statut social, Évolution, HISTOIRE, Droits des femmes, Représentation sociale, Travail ménager, Maternité, Contraception, Couple, Séparation, Divorce, Travail des femmes, Éducation familiale, Vie politique
Véritable aveu de la difficulté à accepter les changements survenus dans la vie des femmes et dans les rapports des sexes, cette persistance des idées reçues témoigne in fine d'un attachement à une certaine idées de « la femme » : « Les femmes sont faites pour être mères », « Les filles réussissent mieux à l'école que les garçons », « Les femmes ont commencé à travailler à la Première Guerre mondiale », « Prof, c'est bien pour une femme », « Si les femmes dirigeaient, il n'y aurait plus de guerre », . Ces idées reçues concernent tous les aspects de la vie des femmes prises au piège des représentations sociétales, ce de qu'elles sont censées être depuis leur naissance, engluées dans une hiérachisation des sexes source de tensions et de conflits. Et l'on mesure, au travers de cet ouvrage, combien se défaire de ces idées reçues sur le féminin (et donc, en négatif, sur le masculin) est tout aussi important pour les hommes que pour les femmes !
"Quelles sont les caractéristiques qui font d'un parent un bon parent ? Pour être une bonne mère ou un bon père, faut-il être marié ? Et l'être de manière stable ? Faut-il être hétérosexuel ? Ou faut-il être une femme ou un homme nés respectivement dans un corps féminin ou masculin ? Ces questions constituent le point de départ de la réflexion et de la confrontation entre les différents auteurs - et entre la culture associative et la culture universitaire - qui ont donné vie à ce volume. Ce recueil d'essais riche et évocateur décrit, à partir d'une approche comparative entre la France et l'Italie, certaines dimensions des rapports entre les générations, notamment la monoparentalité, l'homoparentalité et la transparentalité, dues à la multiplication des échanges et à l'amalgame entre l'identité de genre et l'orientation sexuelle. Elisabetta Ruspini est professeur associée en sociologie, Université de Milano-Bicocca. Elle travaille depuis quelques années sur les transformations des identités de genre, des formes familiales, de la maternité et de la paternité."