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Dans ce travail, les auteurs présentent le cas clinique de Mme M., patiente reçue pour la première fois à l’âge de 7 ans, suivie en psychothérapie pendant deux ans et revue à l’âge de 30 ans. Pour l’étude de ce cas, le travail s’est centré sur deux axes. Le premier axe est psychodynamique. Il permet de faire une lecture des troubles en appui sur la notion d’ « oralité » qui s’est déployée tout au long de la vie de la patiente et ceci en grande partie en lien avec la qualité de la relation à l’objet maternel. Le deuxième axe est nosographique. On discute ici l’utilité du concept de « psychose infantile », terme rencontré uniquement dans la nosographie française. Dans les travaux anglo-saxons, le terme « troubles du spectre autistique » regroupe tous les tableaux cliniques graves de l’enfance. L’évolution de Mme M. vers la schizophrénie prouve la nécessité du diagnostic différentiel entre les deux concepts cliniques qui correspondent à des fonctionnements psychiques très différents.
" La présentation sur la liste électronique du RI3 de ce numéro des Feuillets du Courtil soulignait le combat de la psychanalyse contre les thérapies cognitivo-comportementales. (...) Il y a bien là un affrontement entre une vision objectivante, scientiste, réductionniste et celle de la psychanalyse qui, avec Lacan, lui a toujours livré bataille, en tout cas lui a résisté. (...) Ce mouvement de résistance aux cognitivistes et aux comportementalistes se poursuit encore de nos jours avec l'appel lancé par Jacques-Alain Miller : « résister aux cognitivistes » pour que vive la psychanalyse. D'autant plus que l'actualité a singulièrement accentué cet affrontement avec la récente publication de l'avis n° 102 du Comité Consultatif National d'Ethique pour la science de la vie et de la santé sur l'autisme, aux conclusions affligeantes. Dans ce contexte, et dans celui plus douloureux du décès de Rosine et Robert Lefort au début de l'année 2007, la parution des Feuillets du Courtil, annoncée pour les VIIIèmes Journées du RI3, prend une toute autre portée. Elle témoigne autant du travail en profondeur sur l'autisme dans notre Champ que d'une réponse apportée au Comité Consultatif National d'Ethique... " Extrait de l'édito.