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Réponses 1 à 10 sur un total de 574

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Surveiller et punir les pauvres

Article de Laurent Jeanneau, Sandrine Foulon, Céline Mouzon, et al.

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 444, mars 2024, pp. pp. 30-42.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Chômeur, RSA, Étranger, Accès aux soins, Coût, Revenu minimum, Financement, Précarité, Contrôle, Sanction, Inflation

Sale temps pour les pauvres. Victimes collatérales de la mobilisation générale pour le plein-emploi, ils sont dans le collimateur du gouvernement. Et tous ceux qui sortent du rang sont sévèrement réprimandés. Leur faute ? Ne pas accepter le premier emploi mal payé et éreintant qui se présente, ne pas réussir à faire garder des enfants ou ne pas avoir assez d'argent pour faire le plein. Sans oublier ceux dont la santé est défaillante, ou encore ceux qui ont été désocialisés et marqués à vif par une trop longue période de chômage. Leur sanction ? Devenir encore plus pauvre. Pour les obliger à reprendre un boulot, on n'a rien trouvé de mieux à faire que d'accentuer leurs difficultés, en réduisant leurs allocations, voire en les supprimant.. La liste des vexations et autres stigmatisations qu'ils doivent subir est longue. Il pourrait en être autrement : supprimer la pauvreté n'a rien d'utopique. Mas le gouvernement ne l'entend pas de cette oreille, car pour lui, hors du travail, point de salut !

La France, terre d'immigration depuis deux siècles

Article de Gérard Vindt

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 442, janvier 2024, pp. 88-90.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Migration, Approche historique, Étranger, Réfugié, Immigré, Travailleur immigré, Recensement

Depuis la révolution industrielle, la politique migratoire a été d'abord une politique de la main-d'œuvre, négligeant l'intégration des immigrés dans la société française.

La Suède n'arrive plus à endiguer la pauvreté

Article de Eva Moysan

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 441, décembre 2023, pp. 46-49.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Chômage, Étranger, Politique, Suède

Le modèle social suédois bat de l'aile. Les réformes structurelles menées depuis trente ans ont fait exploser les inégalités, touchant, en particulier, les étrangers.

Emmaüs : la révolte des chiffonniers

Article de Jérôme Rochas

Paru dans la revue Lien social, n° 1347, 17 au 30 octobre 2023, p. 10.

Mots clés : Travail social : Établissements, Économie sociale et solidaire, Conditions de travail, Grève, Hébergement, Étranger, Titre de séjour, Emmaüs, Nord

Depuis le début de l’été, des compagnons sans-papiers de trois communautés Emmaüs du Nord se sont mis en grève. Un mouvement d’ampleur qui pourrait remettre en question le modèle initié par l’Abbé Pierre.

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Étrangers sous écrou

Article de Inna Chokri, Marc Duranton, Julien Fischmeister, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 138, octobre 2023, pp. 3-33.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Prison, Étranger, Accès aux droits, Travail, Discrimination, Aménagement de peine, Mineur non accompagné, PJJ, Recours

À rebours du fantasme bien tenace d’une « sur-délinquance », la surreprésentation des étrangers dans les prisons dévoile une économie de la peine discriminatoire. D’ailleurs, les statistiques officielles l’attestent : de profondes inégalités subsistent, selon que les personnes sont françaises ou étrangères, dans l’application de la loi, et ce, à toutes les étapes de la chaîne pénale. Ainsi ces dernières ne sont-elles pas seulement envoyées davantage en prison, elles le sont aussi pour des durées plus longues et en sortent moins vite. Pourtant, l’arsenal juridique prévoit un certain nombre de dispositifs permettant d’aménager les peines des personnes étrangères détenues, avec ou sans papiers. Mais leur condition carcérale, loin de corriger ces discriminations, en créé de nouvelles.

Surpénalisées, les personnes étrangères incarcérées, qu’elles soient ou non mineures, sont sous-protégées. Et si, derrière les barreaux, rien n’interdit aux sans-papiers détenus de travailler, la réforme du travail pénitentiaire prévoit une nouvelle dégradation de leurs droits : ils ne seront bientôt plus couverts par la législation professionnelle en cas d’accident du travail. En outre, la marge d’appréciation exorbitante dont disposent les administrations préfectorale et pénitentiaire entrave l’accès au séjour et à l’asile, a fortiori vu l’emprise du motif de la « menace à l’ordre public » et la rareté des dispositifs d’accès aux droits en détention. Comment saisir le tribunal administratif depuis une cellule verrouillée, sans accès à internet, sans téléphone, bref sans possibilité de communiquer avec le monde extérieur, le tout en moins de 48 heures pour contester une obligation de quitter le territoire ? La collaboration entre les administrations préfectorale et pénitentiaire a fait de la prison l’antichambre de l’expulsion des étrangers hors du territoire national. Le continuum entre la détention et la rétention illustre ainsi d’une instrumentalisation de la finalité de l’incarcération, bien éloignée de l’objectif affiché d’une « contribution à l’insertion ». Loin des regard, la machine à expulser tourne à pleine turbine.

Face à la primauté du tout-carcéral, de nouveaux combats politiques par le droit restent à engager. C’est un enjeu de justice, de dignité et d’égalité.

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Migrants âgés : retraités assignés à résidence

Article de Katia Rouff Fiorenzi

Paru dans la revue Lien social, n° 1344, 5 au 18 septembre 2023, p. 12.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Retraite, Étranger, Immigré, ASPA

À compter du 1er  septembre, les retraités devront passer, non plus six, mais neuf mois sur le sol français pour toucher l’Allocation de solidarité aux personnes âgées. Les migrants seront les plus pénalisés.

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Création de la formation d'adaptation des assistants de service social titulaires d'un diplôme étranger

Article de Cristina de Robertis

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 290, septembre 2023, pp. 44-51.

Mots clés : Travail social : Métiers, Diplôme, Assistant de service social, Étranger, Approche historique, Formation, Solidarité

La formation d'adaptation permettant aux titulaires d'un diplôme d'assistant de service social étranger d'accéder au diplôme d'État français a été établie en 1976 suite à l'accueil de nombreux professionnels réfugiés en provenance d'Amérique latine. Cette nouvelle modalité d'accès au diplôme d'État d'assistant de service social (DEASS) s'est mise en place grâce à la mobilisation solidaire de différentes organisations et au soutien indéfectible de nombreux professionnels. L'École normale sociale a eu un rôle primordial dans ce changement.

Entre déracinement et déclassement. Parcours de migration pour raisons de santé

Article de Laurence Boulaghaf

Paru dans la revue Empan, n° 129, mars 2023, pp. 59-66.

Mots clés : Santé-Santé publique, Immigration-Interculturalité, Handicap, Étranger, Malade, Classe sociale, Migration, Accès aux soins, Enfant handicapé, Témoignage, Relation enfant-parents, Algérie

Ma rencontre avec Imane a eu lieu en 2019, à l’occasion de sa participation aux ateliers d’accompagnement à l’autonomie en santé organisés par la Case de Santé, auxquels j’assistais en tant que membre de l’équipe de recherche adossée au projet pilote mené par cette association combinant centre de soins de premier recours et pôle santé droits. Cette ancienne enseignante d’anglais, mère de deux filles de 16 et 12 ans, a ensuite accepté de se livrer à un récit biographique en décembre de la même année, dont sont extraits les passages qui suivent dans une tentative de retracer les raisons qui président à un parcours de migration familiale pour raisons de santé et les ruptures qui l’émaillent.

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La déontologie médicale à l’épreuve du contrôle sanitaire

Article de Arnaud Veisse

Paru dans la revue Plein droit, n° 134, octobre 2022, pp. 37-43.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé, Étranger, Immigration, Approche historique, Déontologie, Épidémie, Contrôle, Accès aux soins, OFII (Office français de l'immigration et de l'int

Les médecins ont été très tôt associés au contrôle sanitaire des immigrés, instauré dans une perspective hygiéniste. Aujourd’hui, c’est aux médecins de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) que revient la mission d’évaluer les critères médicaux sur la base desquels une protection sera ou non accordée aux étrangers malades. Dès lors qu’ils sont ainsi associés à la gestion de l’immigration, la question de leur indépendance et de la compatibilité de leur mission avec les règles déontologiques qui régissent la profession médicale se pose de façon particulièrement aiguë.

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L’accueil des patients étrangers à l’hôpital sous le feu croisé des réformes comptables et des politiques d’immigration

Article de Julien Aron, Jérémy Geeraert, Caroline Izambert

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 77-96.

Mots clés : Santé-Santé publique, Hôpital, Malade, Étranger, Réforme hospitalière, Immigration, Accueil, Dépense, Accès aux soins, Refus, Aide médicale, Prise en charge, Titre de séjour, CMU

Cet article explore les effets croisés et paradoxaux des réformes comptables et des politiques d’immigration sur les pratiques des professionnels hospitaliers dans l’accueil des patients étrangers. À l’aide de données empiriques issues de trois études en sciences sociales (notamment au sein de permanences d’accès aux soins de santé [PASS] et de services de néphrologie), il montre que le contexte hospitalier depuis le début des années 1990 a permis d’affirmer une mission d’accueil envers les étrangers dépourvus de couverture maladie. Cette mission n’a été possible que parce qu’elle s’est accommodée des objectifs de réduction des dépenses hospitalières qui se sont imposés avec force dans l’institution lors de la même période. Si cette évolution a profité aux étrangers les plus proches des critères d’éligibilité de l’Assurance maladie (eux-mêmes fixés par des politiques d’immigration restrictives) qui ont vu leur légitimité à accéder aux soins auprès des soignants s’accroître, elle a eu tendance à favoriser des pratiques discriminatoires et de refus de soins envers les étrangers dont le statut de séjour est le plus précaire.

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