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Article de Michel Husson, Gérard Vindt, Marie Claude Scherrer, et al.
Paru dans la revue Alternatives économiques, hors-série n° 129, avril 2024, 82 p..
Mots clés : Biographie, Histoire sociale, Marxisme, Économie, Capitalisme, Travail, Classe sociale, Mondialisation, Propriété, Marx (Karl)
Le 5 mai 1818, naissait Karl Marx. Jamais un intellectuel n’aura autant suscité de controverses, jamais un activiste politique n’aura à ce point symbolisé un idéal, celui du communisme, associé, à tort ou à raison, à sa figure tutélaire. Idéalisé par certains, il est déclaré homme du passé par d’autres, voire honni par ceux qui le considèrent comme l’inspirateur des régimes totalitaires soviétiques ou chinois. Marx a ainsi été déclaré mort plusieurs fois, avant de toujours ressusciter
Après une relative désaffection de la recherche en sciences sociales dans les années 1990, les milieux d’affaires et cercles dirigeants connaissent un regain d’intérêt depuis la crise financière de 2007-2008 avec la publication d’ouvrages collectifs et de numéros spéciaux ainsi que l’organisation de nombreux séminaires, journées d’études et sessions dans les grands congrès. Cette question a fait l’objet de nombreux travaux dans la seconde moitié du XXe siècle, dont l’essor a connu une apogée dans les années 1970-1980 en particulier dans le domaine des power structure et interlocks studies. Le reflux coïncide avec le déclin des théories marxistes dans les années 1990 et un revirement théorique. Concentrées dans les business schools, ces recherches menées à l’origine dans une visée critique adoptent une orientation axée sur la performance et le leadership. Le récent renouveau survient à la suite des scandales financiers au tournant des années 2000 (avec notamment les affaires Enron et WorldCom) et surtout de la crise financière. Ce numéro thématique se propose de rendre compte de chantiers rouverts ou initiés dans différentes traditions de recherche en vue de mesurer le chemin parcouru et les défis qui se présentent encore.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1-2, printemps 2023, pp. 24-37.
Mots clés : Travail-Emploi, Plateforme, Technologie numérique, Économie, Travail, Libéralisme, Capitalisme, Conditions de travail
Depuis quelques années, des plateformes numériques coordonnent la mise en relation d’une offre et d’une demande sur des marchés multifaces. En cela, elles court-circuitent les professionnels, les producteurs, les prestataires, les réseaux et les modèles classiques d’une profession. L’originalité de certaines de ces plateformes est de mettre en relation l’offre et la demande d’une marchandise particulière : du travail rémunéré à la tâche. Ce phénomène est qualifié de gig economy. Cet article propose de mieux cerner cette mutation du travail : dans un premier temps, il caractérise les plateformes de travail à partir d’une typologie ; ensuite, il propose un cadre pour saisir les rapports sociaux de production en passant de la figure de l’employeur à celle du gate keeper, plus à même d’intégrer la place du marché et du réseau dans la gig economy.
Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/1, n° 126, décembre 2022-mai 2023, pp. 67-87.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Environnement, Écologie, Pollution, Économie, Capitalisme, Responsabilité, Épidémie, Risque
Cet article se penche sur les tentatives de dépassement moral de la destruction de l’environnement par le capitalisme en mobilisant l’idée de compensation. Dans un premier temps, nous nous pencherons sur la naissance des marchés de carbone pour montrer qu’ils s’inscrivent dans une logique de marchandisation des écosystèmes. Ensuite, est analysé le caractère spécifique de cette dynamique qui prend la forme d’un écoblanchiment moral (greenwashing) et qui masque une extension du pouvoir de ce système économique sur l’environnement. Dans une dernière partie, le rôle des grosses ONG de conservation, essentiel dans la concrétisation de ses opérations et de moralisation de l’écocide en cours, est abordé.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 71-84.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Bénévolat, Bientraitance, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Hôpital, Implication personnelle, Infirmier, Lien social, Méthode de travail social, Organisation du travail, Politique, Productivité, Qualité, Sociologie, Soin, Règle, Relation soignant-soigné, Travail
Cet article porte sur les transformations de l’organisation du travail des infirmières depuis le tournant des années 1980. À partir d’une analyse de la littérature en économie politique et en sociologie et de l’utilisation de documents de la littérature grise relative à la pratique du soin, la première partie montre que les transformations de l’organisation du travail des infirmières survalorisent la part technique de celui-ci. L’article montre ensuite que cette survalorisation s’inscrit dans un phénomène plus large de taylorisation du soin, considéré comme une organisation du travail au service du contrôle sur les connaissances nécessaires à la production. L’article montre enfin que le « virage ambulatoire », débuté durant les années 2000, illustre bien ce basculement vers une taylorisation du soin et le renforce en redistribuant l’importance relative de certains types de travail, le travail technique contre le travail inestimable.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 57-69.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Coût, Don, Économie, Éthique, Psychanalyse, Psychosociologie, Rémunération, Soin, Travail, Valeur, FREUD (Sigmund), Lacan (Jacques), Mauss (Marcel)
Les lieux de transmission de la psychanalyse diffusent l’idée qu’une analyse en libéral ne saurait être complètement gratuite. Celle-ci est sous-tendue par le présupposé économique hégémonique que le prix (même faible) investi garantit l’implication des patients dans leur travail analytique. La référence à la valeur d’une analyse chez Freud est ambiguë car elle recouvre deux niveaux hétérogènes (matériel et symbolique) qui recoupent les positions dissymétriques de l’analyste et du patient. Il convient dans ce travail d’éprouver cette limite. Par la suite, le modèle du don chez Marcel Mauss pourrait constituer un cadre heuristique pour le ou la psychanalyste qui voudra proposer une cure gratuite. Cette réflexion se propose comme une propédeutique qui puisse permettre des discussions d’ordre épistémologique et pratique.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 33-44.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Économie, Empowerment, Étude de cas, Insertion sociale, Intégration, Pair aidant, Politique, Psychosociologie, Reconnaissance, Rémunération, Santé mentale, Service public, Solidarité, Travail, Seine-Saint-Denis
Les travaux récents de Maud Simonet sur le travail gratuit ont mis en lumière son inclusion dans le néo-libéralisme, le déni de sa nature de travail au nom d’autres valeurs et son appropriation par d’autres acteurs que ceux qui l’exécutent. Si ces recherches insistent sur les stratégies d’enrôlement au travail gratuit, qu’en est-il dans les contextes où le contrôle sur les individus est plus faible ? L’étude de cas exploratoire d’une organisation de la santé mentale dans un contexte de grande austérité et d’affaiblissement des services publics permet de montrer l’existence d’un travail gratuit (et en particulier d’un travail réflexif de réinvention de l’action sociale) profitant aux politiques d’austérité, mais suscité indirectement. Il montre aussi comment les termes d’empowerment et de pair-aidance courent le risque de devenir des justifications de ce travail gratuit.
Article de Nicolas Da Silva, Pascale Molinier, Jean Yves Briard, Lucie Lepoutreet al.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 9-179.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Économie sociale et solidaire, Éthique, Étude de cas, Insertion sociale, Organisation du travail, Psychosociologie, Recherche, Reconnaissance, Rémunération, Service public, Travail
Travail militant, travail associatif, travail syndical, pair-aidance, stages non rémunérés, les formes du travail bénévole sont nombreuses et concernent des populations variées, le bénévolat venant scander des itinéraires de chômeurs, retraités, étudiants, salariés mais aussi de personnes concernées par une maladie chronique ou un stigmate, ou encore de salariés venant chercher du sens dans une autre activité que celle pour laquelle ils ou elles sont rémunérées. Le travail bénévole est ainsi sur le fil du rasoir entre la gratuité du don, l’autonomie militante, les marges de créativité autorisées, d’un côté ; l’instrumentalisation et l’exploitation des « bonnes volontés » au détriment de la qualité des emplois, de l’autre. Le bénévolat donne à voir les contradictions du travail dans un univers capitaliste : payer, c’est marchandiser (les affects, l’engagement citoyen…), et ne pas payer, c’est exploiter. Mais si la simple recherche de maximisation du profit monétaire n’explique pas la motivation bénévole, ce sont donc des idéaux, des valeurs, mais également la recherche d’un plaisir ou d’une satisfaction, voire un intérêt secondaire qui orientent l’engagement dans le travail. Dans une approche pluridisciplinaire, sont présentées des analyses qui problématisent les tensions caractéristiques du travail non rémunéré, dans ses dimensions psychiques, sociales ou économiques mais aussi anthropologiques ou historiques.
Article de Gérard Vindt, Philippe Minard, Céline Flory, et al.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 412, mai 2021, pp. I-XV.
Mots clés : Lien social-Précarité, Trafic d'être humain, Approche historique, Crime, Mortalité, Économie, Émancipation, Capitalisme, Réparation
« La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien, d’une part, et l’esclavage, d’autre part (...), constituent un crime contre l’humanité », déclare l’article 1 de la loi dite « Taubira » du 10 mai 2001, du nom de la députée de Guyane d’alors.