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Article de Chloé Clinquart, Véronique Livet, Anne Caroline Villers
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 110, avril 2022, pp. 36-42.
Mots clés : Technologie numérique, Réseau social, Harcèlement moral, École, Jeune, Violence, Élève, Openado Prévention, BELGIQUE
Les situations de harcèlement entre jeunes ont toujours existé mais se sont, au fil du temps, complexifiées avec l'arrivée massive des nouvelles technologies et les usages qui en sont faits. Depuis 2013 Openado Prévention travaille avec les écoles en leur proposant des pistes d'actions sur le thème du harcèlement : sensibilisation, information, échanges entre professionnels, animations spécifiques, espaces de médiation etc..
Le constat est clair : les limites du harcèlement scolaire ont été repoussées lorsqu'il est passé derrière l'écran. Aujourd'hui, de plus en plus d'élèves deviennent les cibles de cyberharcèlement.
Trop souvent les collectivités considèrent que la prévention du harcèlement relève de l’Éducation nationale. Or, elle peut se faire sur tous les temps de l'enfant. Plus la prévention intervient tôt, dès l'école primaire, meilleurs sont les résultats. Les communes sont donc aux premières loges pour prendre ce sujet à bras-le-corps. Cela passe par la sensibilisation des enfants, la formation des agents qui sont à leur contact et la communication auprès des parents, et doit s'inscrire dans un temps long.
Livre de Jean Pierre Bellon, Marie Quartier, édité par ESF, publié en 2020.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Violence, Harcèlement moral, Étude de cas, Élève, Famille, Enseignant, Bouc émissaire, Prévention, Prise en charge, Contrainte
"Lieu de transmission et d'émancipation, de découverte de l'altérité et de la solidarité, l'école est aussi, trop souvent, un lieu de blessures. Blessures de l'élève persécuté par ses camarades ou humilié par un professeur. Blessures de l'enseignant chahuté. Blessures de l'enfant victime de sexting. Autant de souffrances et de traumatismes aux effets ravageurs. On a, trop longtemps, considéré ces phénomènes comme marginaux, liés à des individus isolés.
Jean-Pierre Bellon et Marie Quartier nous présentent une autre approche : ces persécutions sont, le plus souvent, des phénomènes de groupe ligué contre une victime potentielle enclenchant de terribles escalades de violence qu'il est difficile d'interrompre. Alors, que faire ? D'abord, comprendre : "Penser les blessures pour éviter d'avoir à les panser." Puis, intervenir pour renverser la situation : faire alliance avec les victimes et faire prendre conscience aux persécuteurs qu'ils doivent changer de posture.
Pour cela, il y a des choses à dire et d'autres à ne pas dire, des réactions nécessaires, individuelles et institutionnelles, pour anticiper les humiliations et limiter leur impact quand elles surviennent, des méthodes qui permettent de casser la terrible logique du "bouc émissaire"... Pour faire face à ces phénomènes insupportables et agir au quotidien, les enseignants, les éducateurs, les parents pourront s'appuyer sur des analyses de cas, des outils théoriques, des exemples précis et des conseils circonstanciés." Philippe Meirieu.
Nous naissons naturellement agressifs car il n’est nul besoin de nous apprendre à nous mettre en colère : la morphologie de cette émotion primaire est d’ailleurs déjà présente chez le foetus de 25 semaines. Il appartient à notre entourage de décourager l’agression physique et de promouvoir les alternatives pacifiques. Si l’éducation est défaillante, le contrôle des émotions négatives s’organise difficilement. Or l’environnement social offre de nombreuses occasions d’agresser sous des formes diverses, dont l’une consiste à nuire de façon continue à une personne choisie pour cible d’agression : il s’agit du harcèlement. On l’a reconnu récemment au niveau professionnel et il prend des formes particulièrement violentes à l’école, parmi lesquelles le cyberharcèlement. Il était urgent qu’Enfance explore, dans un numéro thématique, les origines, les formes et les effets du harcèlement scolaire. Dans cet objectif, le professeur Roger Fontaine, coordinateur du numéro, a réuni les contributions complémentaires d’un expert international et de spécialistes de divers pays européens, y compris français, afin qu’en offrant leurs connaissances et les résultats de leurs travaux, ces auteurs contribuent à mieux prévenir le harcèlement et ses effets dévastateurs. Un numéro tout public, à destination des développementalistes, des professionnels de l’enfance et de l’adolescence… et des parents.
Article de Adeline Bouchet, Alix Garnier, Olivier Vors
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 2, juin 2018.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Harcèlement moral, Bouc émissaire, Concept, Analyse comparative, Sociologie, Victime, Élève, Violence, École, EPS, Étude de cas
L’originalité de cet article s’inscrit dans la différentiation des phénomènes de harcèlement scolaire et bouc émissaire au sein même de la classe. Cette étude de cas a pour but d’étudier in situ les processus victimaires à l’œuvre auprès d’un élève, Younes, au sein des cours d’éducation physique et sportive (EPS). Selon un ancrage situé de l’action, nous décrivons et analysons les faits de violence et leurs significations pour les acteurs. Les résultats montrent que la victime de harcèlement scolaire subit de nombreux actes de violences, tant physiques que psychologiques. De plus, cette analyse met en évidence que la victime de harcèlement peut aussi être un bouc émissaire en acceptant, de manière inconsciente, d’entrer dans un processus de dépersonnalisation.
Dans un contexte de mutations et de crises, l’évaluation, nouvelle égérie technico-scientifique, dessine la figure de l’imposture scolaire actuelle par la fabrique d’un regard pervers et une logique d’« enfant-dossier ». Cette déshumanisation qui imprègne les pratiques pédagogiques génère une violence symbolique, physique et morale sur un nombre de plus en plus important d’élèves. Cette impasse du désir menace les structures symboliques et la construction même de la pensée.
Livre de Martine Fournier, édité par Sciences humaines, publié en 2016.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Technologie de l'information et de la communication, HISTORIQUE, Éducation, Formation, HISTOIRE, Sociologie, Psychologie, Enfant, Pédagogie, Pédagogie différenciée, Théorie, Apprentissage, Groupe, Cognition, Motivation, Savoir, Transmission, Classe, Orthographe, Lecture, Notation, Évaluation, Relation éducative, Enseignant, Autorité, Collège, Violence, École, Élève, Formation professionnelle continue, Éducation populaire, Compétence, VAE, Réussite scolaire, Immigration, EDUCATION NOUVELLE, NEUROSCIENCES, AUTOFORMATION
Le monde de l’école, de l’université et de la formation n’échappe pas aux bouleversements profonds qui affectent nos sociétés globalisées. Les mutations de la jeunesse, l’usage généralisé des technologies de l’information, la démocratisation croissante des études et leur allongement témoignent de ces changements. Prenant acte de ces évolutions, psychologues, sociologues, pédagogues et autres spécialistes de l’éducation ne cessent de fournir des connaissances nouvelles et d’alimenter des débats que ce livre présente et met en perspective.
Courants, concepts, méthodes et pratiques pédagogiques; apprentissages et cognition; savoirs, transmission et évaluation; relation éducative, acteurs et institutions; formation initiale, autoformation, validation des acquis de l’expérience, formation tout au long de la vie; forces et faiblesses des systèmes éducatifs : à travers ces grandes thématiques, cet ouvrage - qui rassemble les contributions de spécialistes français et internationaux - propose un bilan des connaissances en éducation et formation.
Puisse-t-il permettre, à tous ceux qui en ont la mission, de pouvoir "mieux éduquer et mieux former".
L'objet de notre travail est de proposer une approche spatiale du bien-être à l'école sur la base d'une enquête de victimation et de climat scolaire. Une focalisation sur les vestiaires d'EPS permet d'examiner un lieu singulier qui échappe la plupart du temps au regard et à la vigilance de l'adulte. Mille quarante-neuf élèves, issus de 13 collèges ont été interrogés. Les résultats montrent qu'il y a bien des lieux propices aux manifestations de violence au sein du collège selon le point de vue des élèves. Les victimations dans les vestiaires apparaissent singulièrement élevées dans cet espace et en particulier les moqueries, le voyeurisme, les bagarres collectives ou encore les dissimulations d'objets.