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Les soignants doivent trouver des ressources individuelles et collectives pour faire face à l’épuisement professionnel ou burn-out. Leur formation, notamment par le biais de la simulation en santé, pourrait constituer une ressource dans ce contexte. En effet, l’intérêt pour l’exercice, le sentiment de satisfaction personnel, la pratique réflexive, ainsi que des sessions de formation interprofessionnelles, sont des facteurs protecteurs du burn-out.
En juillet 2023, plus d’un millier de psychothérapeutes de plus de cinquante pays et de toutes orientations se sont réunis à Assise en Italie pendant trois jours pour célébrer la thérapie familiale, son impact et son potentiel, et pour échanger leurs idées. La conférence était intitulée « La thérapie familiale. Le chemin qui relie les ressources individuelles et sociales ». Elle a été organisée par l’Académie de psychothérapie de la famille de Rome, et parrainée par l’American Academy of Marital and Family Therapy (AAMFT), l’Australian Academy of Family Therapy (AAFT), l’Asian Academy of Family Therapy (AAFT), l’European Family Therapy Association (EFTA) et la World Association of Social Psychiatry (WASP).
Nous décrivons une intervention psycho-éducative visant à promouvoir une attitude de résilience chez des enfants réfugiés de guerre. Nous inspirant de la littérature la plus récente sur la résilience, qui conçoit cette notion comme un processus dynamique et constructif basé sur des stratégies de coping, nous avons mis en place une intervention en trois séances, centrée sur la lecture conjointe d’une histoire pour enfants, intitulée « Le moment parfait ». La trame de cette histoire, axée sur les vicissitudes d’un écureuil avec d’autres animaux, avait été choisie en tant qu’elle semblait évoquer la condition des enfants sous une forme symbolique. Quinze enfants ukrainiens (de 7 à 12 ans), hébergés dans un campus universitaire en Italie, deux psychologues italiens et quatre étudiants en sciences sociales, bilingues ukrainien-italien, ont pris part à l’expérience. Séance après séance, les enfants ont été impliqués dans l’histoire à différents niveaux de représentation, allant du décodage des images du livre à la dramatisation des actions, jusqu’à la dénomination de ces actions au moyen des verbes « faire », « dire » et « penser », toutes les communications étant véhiculées en ukrainien. Ces verbes avaient été conçus comme les signifiants linguistiques de stratégies de coping susceptibles de transformer des sentiments ou des événements négatifs en actions constructives, en collaboration avec des pairs. Dès la première séance, tous les enfants ont fait preuve d’une participation très active et d’une compréhension appropriée de l’expérience. Celle-ci peut représenter un premier pas vers un projet psycho-éducatif de plus ample envergure.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 40-50.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie, Relation enfant-mère, Traumatisme, Corps, Résilience, Soutien à la parentalité, Image mentale, Psychisme, Implication personnelle
Léa a été exposée à un traumatisme brutal. À 2 ans, elle n’avait aucune représentation pour donner sens à la violence de ses éprouvés. La continuité des soins et ma présence auprès de Léa immédiatement après les événements ont facilité le travail thérapeutique. La compréhension du traumatisme s’est déclinée en différentes étapes en fonction des capacités d’intégration de Léa, pour arriver à la figuration, la mise en lien et en mots des événements. Le thérapeute contient l’impensable sans verbaliser le récit « de l’extérieur », ce qui conduirait à une néo-histoire non élaborée.
La crise sanitaire de 2020 a révélé des mécanismes psychiques et sociétaux de nature adaptative, convoquant une forme d’endurance psychique inédite. Confinés de la première heure, professionnels en première ligne déplacés dans un autre établissement médico-social à qui ont été assignées de nouvelles fonctions, prérogatives ou tâches, cantonnés chez eux en télétravail, culpabilisés de ne pouvoir se sentir utiles, etc. : la multiplicité de situations a occasionné récits, témoignages et points de vue contrastés, mâtinés d’affects profonds.
Derrière les mots se logent à bas bruit les angoisses existentielles de tout un chacun ainsi que des étapes-clés du retentissement de la pandémie sur les mentalités : sidération, adaptation réactionnelle, résilience, sur-adaptation, atteinte des idéaux professionnels. Le verbatim des propos recueillis lors de divers dispositifs d’écoute esquisse un début de cartographie des préoccupations, sentiments et affects des professionnels du secteur médico-social durant les différentes phases de cette période inédite.
La méthodologie exposée dans cet article a été élaborée voici plus de vingt ans pour et avec les enfants victimes de viols, l’ampleur des dégâts psychiques ayant été révélée par l’expertise judiciaire. La démarche théorique s’inspire de la phénoménologie des modes d’expression du sujet qui s’avèrent être à la fois révélateurs et moteurs thérapeutiques du trauma. La démarche pratique renvoie au constat de l’adéquation universelle du conte avec la mentalité infantile, tricotant un espace de fiction transitionnelle, facteur de résilience. L’expérience de création de contes avec les enfants victimes d’agressions psychocorporelles a objectivé les indicateurs de destruction et corrélativement les indicateurs de reconstruction psychique de l’identité. Cette méthode propose dix ancrages thérapeutiques à partir de balises narratives dûment décryptées. La thérapie par le conte créatif est applicable à toute autre problématique traumatique, en collectif ou en individuel.
Ce numéro de Rhizome illustre différentes formes de violence, qu’elles soient physiques, symboliques, politiques, ou psychologiques et identifie ses échos sur celles et ceux qui y sont exposés. La connaissance contemporaine sur le traumatisme réactualise en effet la considération portée aux usages et aux vécus de violence. La lecture de ce numéro invite à résister à la violence, tout en considérant ses causes et ses conséquences psychiques et sociales : soit en comprendre la teneur, pour ne jamais l’envisager comme une finalité.
Dans une société angoissante, addictogène, l'addiction à l'alcool est une tentative de solution avant d'être un problème. Penser que la résoudre est une "histoire de volonté" empêche la personne de consulter et la maintient dans la honte qui ne fait qu'aggraver ses conduites d'alcoolisation. Le but du travail thérapeutique est au contraire de permettre au patient d'arriver à se sentir libre dans la relation avec l'autre, sans négliger la part spirituelle, ce qu'on bien compris les alcooliques anonymes.
L'approche de la résilience s'est construite sur des apports transdisciplinaires, mais quelles sont ses principales articulations théoriques ? Après avoir retracé les évolutions historiques et les domaines concernés (adversité chronique et psychotraumatismes), nous interrogeons les applications de ce modèle dans les pratiques cliniques en psychologie et psychopathologie. Bien qu'il puisse concerner des groupes (familiaux ou sociaux), nous nous centrons ici plus particulièrement sur la paradigme de la résilience appliqué à des individus confrontés à des traumatismes, en explorant ses éclairages conceptuels et ses modalités pratiques de prise en charge des psychotraumatismes dans les cliniques de l'extrême.