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Paru dans la revue Psychotropes, vol. 28, n° 3-4, 2022, pp. 29-44.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Émotion, Cerveau, Psychologie du développement, Jeune enfant, Attachement, Mémoire, Traumatisme, Psychothérapie
Les addictions peuvent être comprises comme une stratégie de régulation des émotions. Nous nous intéresserons dans le présent article à la manière dont les capacités de régulation émotionnelle se construisent au niveau du développement cérébral. Nous exposerons les grandes étapes et les grands principes du développement cérébral précoce, en nous focalisant particulièrement sur l’impact des 1000 premiers jours de vie, dont les neurosciences ont mis en lumière l’importance capitale dans la construction de la régulation émotionnelle. À partir des connaissances portant sur l’attachement et la mémoire traumatique, nous décrirons l’impact des expériences traumatiques survenant au cours des 1000 premiers jours, et en quoi ces expériences peuvent représenter un facteur de vulnérabilité aux comportements addictifs ultérieurs. Nous prendrons l’exemple du Lifespan IntegrationTM afin d’illustrer comment il est possible de traiter la mémoire traumatique très précoce et, ainsi, d’améliorer la régulation des émotions chez une personne souffrant d’un trouble de la personnalité borderline, d’une dysrégulation émotionnelle massive et de comportements addictifs importants (alcool, cannabis, boulimie).
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 78, 2018, pp. 41-51.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Traumatisme, Narcissisme, Violence, Attachement, Psychothérapie
Cet article concerne les enfants et les jeunes entre 4 et 12 ans qui présentent des troubles importants de l’attachement, et un syndrome de violence pathologique extrême, liés à des expériences relationnelles précoces traumatiques vécues en contexte de maltraitance. Il a pour objectif d’apporter des éléments de compréhension de l’organisation psychopathologique du fonctionnement de ces enfants, de son origine et de ses manifestations dans le registre des relations. Il vise également à proposer quelques pistes de réflexion pour adapter les soins psychiques à la spécificité de leurs troubles. En effet, la prise en charge de ces enfants est très éprouvante pour les soignants, car les expressions comportementales de leurs troubles attaquent fortement le narcissisme des soignants, l’idéal du soi professionnel et la capacité des professionnels à les investir. Le référentiel principal de cet article est celui de la métapsychologie psychanalytique et l’approche de la clinique est psychodynamique.
L’objet de la recherche présentée dans cet article est l’analyse des situations d’échec ou d’impasse en institution de soins éducatifs et de soins psychiques avec les enfants de la Protection de l’enfance présentant des troubles sévères de l’attachement. La méthode utilisée repose sur l’analyse qualitative d’observations cliniques, réalisées en contexte de soins psychiques individuels et institutionnels. Fondé sur une approche psychodynamique référée à la métapsychologie psychanalytique, cet article présente quelques-unes des sources intersubjectives de ces échecs, en mettant en exergue les logiques propres à la relation transféro-contretransférentielle qui s’engage entre ces enfants, les professionnels et le groupe-institution. Il présente comment l’élaboration individuelle et groupale des éléments fantasmatiques des enfants et des professionnels peut permettre la relance du soin.
La bouche : elle prend, elle donne, elle embrasse ou elle mord, elle chuchote ou elle hurle... Lieu de contact, lieu de rencontre, lieu de passage, elle initie des transformations tant physiques que psychiques. N’y a-t-il pas, en effet, plus de neurones dans le tube digestif que dans le cerveau ? Son rôle est structurant. Qu’elle se mette à engloutir compulsivement ou à expulser, qu’elle se ferme, qu’elle vocifère en tous sens, elle marque des distorsions dans l’équilibre personnel et dans les communications avec autrui. Le groupe familial, lieu des premières constructions psychiques, est particulièrement concerné par tout ce qui touche à l’oralité. Ce numéro centré sur l’approche clinique tant du côté de l’enfant que des adolescents et de la famille parcourra les problématiques orales dans leurs manifestations normales et pathologiques et dans les soins psychiques qu’elles nécessitent parfois.
Le trouble de la personnalité borderline touche environ 2% de la population générale et de 15 à 25 % de l'ensemble des patients consultant en psychiatrie. Le tableau clinique débute à l'adolescence de façon souvent très bruyante : tentatives de suicide, automutilations, épisodes psychotiques aigus transitoires, conduites impulsives, addictions, qui recouvrent le reste de la symptomatologie en particulier affective et identitaire. La surmortalité est importante. Fort de ce constat, les auteurs ont créé un Réseau de Recherche Européen (EURNET-BPD) associant des approches variées, portant sur les dimensions essentielles de ces troubles et dont les résultats sont confrontés dans cet ouvrage aux connaissances actuelles.
Lorsque l’on est confronté à un événement traumatisant, c’est en priorité vers la famille que l’on se tourne. Or, dès les premiers travaux sur l’attachement, le problème a été soulevé : si certaines familles ont un indéniable effet protecteur, d’autres, au contraire, entravent la résilience.
Quel est l’impact du traumatisme sur la famille ? Et quelles sont les conditions d’une résilience familiale ?
Dans ce livre, des psychothérapeutes analysent les interactions affectives dans les systèmes familiaux. Ils montrent l’étonnante variété de réactions après un traumatisme et expliquent comment surmonter ses blessures grâce à la résilience.