Documentation sociale

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Comment éviter isolement et contention ?

Article de Esther Touitou Burckard, Coralie Gandré, Magali Coldefy, et al.

Paru dans la revue Santé mentale, n° 286, mars 2024, pp. 17-89.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Contention, Isolement, Psychiatrie, Hôpital psychiatrique, Soin, Pratique professionnelle, Cadre thérapeutique, Violence, Violence institutionnelle, Prévention, Équipe soignante

Comment font les établissements qui recourent peu, voire pas, aux mesures d’isolement et de contention en psychiatrie ? Au quotidien, on observe que les pratiques reposent sur la disponibilité soignante, un solide collectif de travail, une libre circulation des usagers et un choix important d’activités. Plusieurs acteurs sont engagés dans ces changements : le patient, le soignant, le gestionnaire et le politique. État des lieux et retours d’expériences.
Ce dossier comporte les articles suivants :
- Isolement, contention : où en est-on ? ;
- « L’attacher au lit ? On essaie plutôt de l’attacher à nous ! » ;
- Quand le passé éclaire le présent… ;
- Un modèle pour prévenir la coercition ;
- De l’art d’« être avec » ;
- Un espace digne de confiance… ;
- « Nos portes restent ouvertes !… » ;
- Tenir bon avec « l’ingérable » Mouaad… ;
- « J’ai envie de tout défoncer… » ;
- Plaidoyer contre les soins « contraints et forcés » ;
- Moindre recours ou refus de la contention ?

Santé mentale : l'affaire de tous

Article de Carol Eyben, Claire Le Roy-Hatala

Paru dans la revue Direction(s), n° 219, mai 2023, pp. 24-31.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Vulnérabilité, Isolement, Psychiatrie, Coordination des services sociaux, Psychologue, Prévention spécialisée, Personne âgée, Exil, Acculturation, Accès aux soins

La crise sanitaire a eu des répercussions sur la santé mentale des jeunes et des personnes vulnérables plus particulièrement. Un problème plus ancien et structurel, lié au désinvestissement de la psychiatrie. Pour améliorer l'accompagnement, les acteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux s'efforcent de conjuguer leurs efforts en y intégrant les publics concernés. Un impératif : des moyens à la hauteur des besoins.

Depuis début février, l'équipe d'Avenir des cités s'est étoffée d'une psychologue. Pour ce service de prévention spécialisée qui intervient dans trois communes de l'agglomération de Lens-Liévin, c'est une grande première.

Face à la dégradation de la santé mentale de leurs usagers, les salariés des ESSMS tiennent le cap malgré une usure de plus en plus manifeste. Les directions doivent prendre en compte leur bien-être qui va de pair avec celui des personnes accompagnées. C'est là la conviction de la sociologue Claire Le Roy-Hatala.

Le renforcement des équipes mobiles de psychiatrie du sujet âgé fait partie des mesures annoncées lors des Assises de la Santé mentale et de la Psychiatrie, en septembre 2021. Dans les Côtes-d'Armor, où elles sont deux à officier depuis 2010, leur expertise favorise la fluidité des parcours.

Soutenir la santé mentale des personnes en situation de migration, tel est le défi que s'est lancé le Capse. Situé en Essonne, ce centre d'accompagnement psychosocial, unique en son genre, a pour ambition de leur permettre un accès aux soins spécifique en comblant le manque de dispositifs adaptés.

Du consentement

Article de Joseph Mornet, Michel David, Michel Lecarpentier, et al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 4, décembre 2021, pp. 8-111.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Psychiatrie, Hôpital psychiatrique, Consentement, Culpabilité, Contention, Contrainte, Relation soignant-soigné, Isolement, Influence sociale, Soin, Justice

Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne.

L’article L.1111-4 du code de la santé publique précise : « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment ». Il faut expliquer et parfois convaincre en restant vigilant sur le pouvoir d’influence.

Qu’en est-il pour la santé mentale, en particulier pour la psychiatrie ? La difficulté survient quand la personne se met en danger. Un conflit se manifeste alors entre deux modalités de la liberté : celle de continuer à être et celle d’aller et de venir. Les fondateurs de la psychiatrie au XIXe siècle ont choisi de supprimer cette dernière, du moins temporairement, sans obtenir nécessairement le consentement. En a résulté la loi du 30 juin 1838.

Après la Deuxième Guerre mondiale et au cours des années 1960, l’internement psychiatrique a progressivement décru. Cela a fait que certains, dans l’effervescence de mai 1968, ont pu espérer sa totale abolition. Il a fallu attendre 1990 pour une réforme. Elle maintient le régime de privation de liberté, tout en inversant son application : de règle en 1838, il devient seulement d’exception en 1990. Par contre, à partir de la loi de 2011 apparaissent des soins sans consentement étendus à l’ambulatoire.

Le dernier rapport du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) s’inquiète du recours croissant aux pratiques dépourvues de consentement, avec isolement et contention. Pour les réduire, la Loi de Financement de la Sécurité Sociale (LFSS) pour 2021 a adopté en son article 84 des mesures jugées inapplicables par les professionnels et nombre d’associations militantes sur le terrain. Outre l’absence de concertation, elles dénoncent le manque de moyens, en amont pour éviter les soins sans consentement et, en aval, pour une meilleure insertion sociale et professionnelle.

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Coercitions en psychiatrie et violence de la société

Article de Jean Louis Senon

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 80-83.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Contention, Isolement, Institution, Prévention, Projet, Psychopathologie, Relation soignant-soigné, Soin, Psychiatrie, Violence

Dans le contexte d'une augmentation des mesures d'isolement et de contention en augmentation, mais aussi plus globalement des actes de violence en psychiatrie, l'auteur interroge les nouvelles relations aux patients, dans une société en mutation.

Des dispositifs de "contenance volontaire" ?

Article de Frédérique Heintz, Aziliz Leboucher

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 68-73.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Autonomie, Contention, Isolement, Équipe soignante, Pratique professionnelle, Innovation, Compétence, Projet, Psychiatrie, Éthique, Recherche-action

Né d'une double interrogation soignante et éthique sur les enjeux relatifs aux usages de la contention, ce projet mobilise différentes compétences académiques, professionnelles et expérientielles pour imaginer et tester un dispositif de moindre recours et complémentaire à la contention involontaire. Pour renforcer l'autonomie du sujet pris en soin et faire de ce dispositif un outil de soin capacitaire, nous développons la notion de de contenance volontaire tout au long de la démarche recherche-action. Celle-ci est collaborative depuis ses débuts, impliquant usagers, soignants, directeurs hospitaliers, chercheurs et designers.

Mesures coercitives : état de la littérature

Article de Loïc Rohr

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 42-48.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Contention, Isolement, Recherche, Littérature, Évaluation, Cadre, Législation, Psychiatrie, Pratique professionnelle

Depuis la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016, le cadre réglementaire légiférant le recours à l'isolement et à la contention ne cesse de se renforcer. Entre contraintes et opportunités, ce changement de paradigme continue d'interroger les professionnels de santé. Alors que certains utilisent quotidiennement le recours à des mesures coercitives, d'autres n'y recourent qu'exceptionnellement voire jamais. Ce constat questionne l'intérêt de ces pratiques dans les soins psychiatriques, notamment dans ses effets secondaires négatifs et potentiellement grave. Revues de littérature, recherches, programmes de réduction, expériences de terrain, efficacité, effets secondaires, vécus, alternatives : de nombreuses initiatives guident aujourd'hui les orientations internationales vers un moindre recours, voire dans certains pays, une interdiction aux mesures d'isolement et de contention. L'auteur convoque ici des éléments de la littérature internationale, que dit la science aujourd’hui ?

Soigner sans attacher : on a su faire ...

Article de Dominique Friard

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 28-33.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Citoyenneté, Contention, Isolement, Accès aux droits, Équipe soignante, Compétence, Psychiatrie, Approche historique, Pratique professionnelle

Depuis une quinzaine d'années, un cadre juridique s'efforce d'encadrer isolement et contention, dans la perspective du respect des droits fondamentaux du patients. Or il peine à être appliqué et malgré les années qui passent, les évolutions peinent à se faire, enclenchant des textes toujours plus détaillés, vers un "moindre recours" de ces mesures. De nombreux acteurs dénoncent "l'impossibilité" d'appliquer la loi. Dans une perspective historique, cet article présente les mouvements et courants qui ont tenté, à différentes époques, de soigner sans isolement/contention. Dans les années 1950-1960 puis les années 1990-2000 notamment, de nombreux établissements ont ainsi développé des pratiques de contenance psychique et de désamorçage de conduites d'agitation. Cette démarche permet de retrouver des savoir-faire qui permettront de redonner à chaque patient sa pleine citoyenneté.

Penser autrement pour faire autrement

Article de Michel Combret

Paru dans la revue Santé mentale, n° 260, septembre 2021, pp. 22-27.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Contention, Isolement, Profession médicale, Pratique professionnelle, Représentation sociale, Socialisation, Psychiatrie

Le problème de l'isolement et de l'usage des contentions en psychiatrie doit être pensé dans une perspective complexe. L'auteur postule ici que ces mesures relèvent d'habitus puissants des soignants, la socialisation professionnelle des soignants en psychiatrie étant fortement influencée par l'idéologie sécuritaire ambiante d'une part, et l'indigence des apports théorico-cliniques d'autre part. Réintroduire des compétences théorico-cliniques est essentiel, afin de favoriser la rencontre et soutenir les capacités de contenance psychique des soignants.