Documentation sociale

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Cadre juridique relatif à la maltraitance-bientraitance à compléter : quelques exemples

Article de Marie Geneviève Mounier

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 289, juin 2023, pp. 21-33.

Mots clés : Travail social : Métiers, Bientraitance, Maltraitance, Droit, Enfant maltraité, Famille, Personne âgée, Personne handicapée, Travail

La définition de la maltraitance fait l’objet de la loi du 7 février 2022. Il n’existe pas de définition officielle pour la bientraitance. Après avoir exposé ces concepts, l’auteure analyse plus particulièrement certains aspects des situations liées à l’enfance, à la famille, aux personnes âgées et aux personnes handicapées, ainsi qu’au milieu professionnel, sachant cependant que cette approche n’est que parcellaire.

De quoi la vieillesse est-elle le nom ? Vieillir dans la société contemporaine

Article de Patrice Desmare, Rabie Fares, Laurence Hardy

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 103, mai 2023, 118 p..

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Personne âgée, Concept, Psychosociologie, Norme sociale, Représentation sociale, Dépendance, Rôle social, Violence institutionnelle, Lieu de vie, Café, Médiation, Relation travailleur social-usager, Famille, Assistance, Sociologie

« Ca craint de vieillir ». Cela craint d'autant plus que selon INSEE, la part des personnes âgées de soixante-cinq et plus représentera d’ici 2070 près de 30% de la population (20% à heure actuelle) Pour alarmante qu'elle puisse être, cette « recrudescence » de personnes vieillissantes ne présume cependant pas de ce que sera ou pourra être un « vieux » d’ici cinquante ans ni quel(s) problème(s) cela posera au regard des choix politiques et économiques, des progrès médicaaux et des transformations sociétales.

Néanmoins, le monde moderne a porté un regard nouveau sur la question relative à l’âge. Le développement des sciences (médecine, psychologie, pédagogie, etc.) et des institutions (scolaires, judiciaires, etc.) y ont largement participé. Ainsi tout pourrait paraitre au mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, depuis quelques mois, les personnes âgées sont bien malgré elles, au cœur de l'actualité. En effet, dans son livre Les fossoyeurs, Victor Castanet n'hésite pas à dénoncer la maltraitance d'un système qui génère des pratiques que l'on pensait, à tort, appartenir au passé.

[…] Si l’on ne peut remettre en cause la légitimité de la prise en charge de la dépendance, certains auteurs s'inquiètent toutefois d'une vision avant tout techniciste et rationnalisées de l’accompagnement proposé, laissant finalement peu de place aux désirs et à l'avis des personnes concernées. Cette volonté de ne considérer le vieillissement qu'à partir et essentiellement de ses incapacités, de ses empêchements, appelle à se poser la question suivante : la vieillesse ferait-elle peur ? […] Il semble donc plus que jamais nécessaire de réfléchir aux conditions sociales de production de la vieillesse et de porter le regard sur les représentations sociales qu'elles engendrent. De la même manière que Pierre Bourdieu écrivait « la jeunesse n’existe pas » (1984), par analogie, la vieillesse n'est qu'un mot, car l’âge n'est jamais qu'une donnée biologique socialement manipulée et manipulable. La jeunesse et la vieillesse se définissent à travers un rapport de force et d'une certaine façon dans la lutte. Ainsi, il n'y a pas une vieillesse, mais plusieurs, qui se côtoient, s’évitent, se supportent. Il existe dont plusieurs manières d'être vieux et tous les vieux ne se ressemblent pas. Et à chaque époque correspond une certaine vision de la vieillesse […] Comment devient-on vieux aujourd’hui et quels sont les éléments qui participent à la modification des représentations sociales de la vieillesse ? Et à partir de quels indicateurs subjectifs la vieillesse apparaît : le regard, le comportement (verbal et non verbal) des autres, la mise à l’écart social ? Ce sont à toutes ces questions, et bien d'autres encore, que les contributeurs-trices de ce numéro vont tenter de répondre.

Une cité-jardin au service de l'intergénérationnel

Article de Jean Marc Engelhard

Paru dans la revue Direction(s), n° 218, avril 2023, pp. 12-15.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Intergénérationnel, Personne âgée, Autonomie, ESAT, Travailleur handicapé, CCAS, Famille, Solidarité, Lien social, Logement, Clermont Ferrand

Inauguré début 2020, le Clos des Vignes accueille une cinquantaine de locataires : des seniors, des familles avec enfants ainsi que des travailleurs d'Esat. Porté par le CCAS, cet habitat se veut une réponse aux attentes de personnes âgées autonomes dans leur logement.

Accompagnant-biographe : un nouveau métier pour laisser une trace de vie

Article de Maxime Ricard

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3289, 6 janvier 2023, pp. 24-25.

Mots clés : Travail-Emploi, Profession, Écriture, Biographie, Récit de vie, Personne âgée, Maladie, Fin de vie, Livre, Famille, Apprentissage, Enseignement, Profession médicale, Thérapie

L’écriture comme outil de transmission, tel est le leitmotiv de Traces de Vies. Depuis 2021, cette association jurassienne forme au métier – pas encore reconnu – d’accompagnant-biographe, dont le but est de recueillir l’histoire d’une personne gravement malade ou en fin de vie afin que ses proches aient un souvenir d’elle après son décès.

La bientraitance au quotidien pour les soignants et les accompagnants

Livre de Stella Choque, édité par Lamarre, publié en 2023.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Bientraitance, Soin, Accompagnement, Maltraitance, Communication, Relation soignant-soigné, Relation d'aide, Distance, Toucher, Projet individualisé, Analyse de la pratique, Violence, Trouble du comportement, Personne handicapée, Personne âgée, Nuit, Sommeil, Aidant familial, Famille, Bénévolat

Cet ouvrage s'adresse à tous les soignants et aidants, en institution ou à domicile, soucieux d'améliorer la qualité de l'accompagnement au quotidien avec pour objectif permanent la bientraitance et l'adaptation aux besoins de l'usager. Le livre est construit dans un souci de pédagogie basée sur la méthode maïeutique afin de favoriser la montée en compétence des lecteurs et de leur permettre d'acquérir par eux même le processus de raisonnement qui permet d'agir avec bientraitance en toutes circonstances.
Le lecteur est invité à s'approprier la méthodologie du projet d'accompagnement personnalisé, à savoir intégrer les spécificités du handicap dans le projet individualisé, à repérer les besoins, les désirs et les possibilités de l'usager, à utiliser la démarche de soin comme outil de mise en place d'une culture "du prendre soin dans la bientraitance" , pour les accompagnants à domicile utiliser le plan d'aide comme support de l'accompagnement et collaborer avec tous les acteurs y compris les aidants naturels.

Sociabilités en EHPAD avant la pandémie de Covid-19 en France : des résidents plus entourés qu'avant la canicule de 2003 ?

Article de Sylvie Renaud

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 63-78.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Crise, Épidémie, Mortalité, Famille, Isolement, Lien social, Relation familiale, Politique sanitaire, Enquête, Confinement

Lors de la canicule de 2003, les familles avaient été mises en cause pour expliquer la surmortalité des personnes âgées. En 2020, avec la pandémie de Covid-19, les relations sociales et familiales sont brutalement interdites pour protéger les résidents. Comment envisager les conséquences d’une crise sanitaire sans connaître le contexte préalable ? Des enquêtes réalisées en 1998 avant la canicule et en 2016 avant la pandémie, en France, montrent l’importance des relations familiales pour les résidents de 60 ans et plus en établissements. Avant la canicule ou la pandémie, plus de huit résidents sur dix étaient en relation avec leur famille. La participation des proches est essentielle : quatre résidents sur cinq sont soutenus par leur entourage ; près d’un résident sur trois bénéficie d’une aide plusieurs fois par semaine. À cause du confinement et de la fermeture des établissements, 460 000 résidents et 840 000 proches aidants dans la vie quotidienne, dont 610 000 enfants, ont été privés de relations (selon les données de 2016)

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L'aide informelle en maison de retraite avant la pandémie de Covid-19

Article de Lucas Jeanneau, Quitterie Roquebert, Marianne Tenand

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 35-61.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, Aidant familial, Famille, Épidémie, Droits des usagers, Lien social, Isolement, Enquête, Économie, Statistiques, Vie quotidienne, Confinement

Durant la pandémie de Covid-19, les visites en maisons de retraite ont fait l’objet de restrictions. De telles mesures sont susceptibles d’affecter le bien-être des résidents, en les privant notamment de l’aide apportée par leurs proches. On dispose cependant de peu d’éléments quantitatifs sur l’aide fournie par les proches aux personnes en institution. Cet article étudie l’importance, les modalités et les déterminants de l’aide informelle en maison de retraite hors contexte épidémique, en s’appuyant sur un échantillon représentatif de la population française de plus de 60 ans vivant en établissement pour personnes âgées (N=3223), issu de l’enquête CARE (2016). Sur la base de ces éléments, l’article discute ensuite des implications de l’interdiction des visites dans le contexte de la Covid-19. Plus de 80 % des résidents reçoivent une aide informelle. Celle-ci porte sur les activités de la vie quotidienne (en particulier les tâches administratives et les activités en lien avec la mobilité) pour les 3/4 des résidents, et s’accompagne généralement d’un soutien moral. La probabilité qu’un résident bénéficie d’une aide informelle dépend largement du fait qu’il ait des proches en vie, ainsi que de son âge et de son état de santé. L’interdiction des visites est susceptible d’affecter le bien-être des résidents et de nuire à leur santé physique et mentale. Cette dimension est à prendre en compte dans l’évaluation des coûts et des bénéfices associés aux restrictions sur les visites aux résidents

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Les attentes des familles en Ehpad

Article de Philippe Thomas, Cyril Hazif Thomas

Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 156, juillet-août 2022, pp. 27-32.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Accueil, Besoin, Confiance, Dignité, Écoute, EHPAD, Équipe soignante, Famille, Management, Personne âgée, Projet de vie, Qualité de la vie, Participation, Prise en charge, Relation, Relation famille-institution, Relation soignant-soigné, Soin, Vieillissement, Vie institutionnelle

Prendre en compte les besoins et les attentes des familles en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) conduit à leur satisfaction concernant les soins donnés à leur parent institutionnalisé.
Une charte relationnelle participe à prévenir conflits et malentendus entre les différents acteurs du soin formels (soignants) et informels (familles) au chevet des résidents. Les familles doivent se sentir invitées dans l’Ehpad et reconnues comme étant à leur place dans leur rôle de soin, au moins relationnel. Certaines restent cependant ancrées dans une hostilité irréfragable. La solidarité dans les équipes et la robustesse du projet de soins sont ici essentielles.

La société qui vient

Livre de Didier Fassin, édité par Seuil, publié en 2022.

Mots clés : Lien social-Précarité, Société, Analyse critique, Environnement, Écologie, Mondialisation, Immigration, Épidémie, Terrorisme, Information, Démocratie, Argent, Technologie numérique, Autorité, Libéralisme, Participation, Mouvement social, Citoyenneté, Vie politique, Droits de l'homme, Famille, Banlieue, Milieu rural, Travail, Précarité, Police, Justice, Prison, Hôpital, Santé publique, Université, Culture, Inégalité, Reproduction sociale, Discrimination, École, Femme, Jeune, Droit d'asile, Territoire, Classe sociale, Genre, Racisme, Sexualité, Personne âgée, Laïcité, Économie sociale et solidaire, Consommation, Islam

Depuis quelques années, aucun discours sur notre société n'échappe au "langage de la crise" . Comme si la crise s'était mue en nouvelle normalité. Migrations, pandémies, démocratie, capitalisme, écologie, police, genres, questions ethno-raciales, laïcité, etc... Les outils de lecture sont devenus obsolètes et il est devenu de plus en plus difficile d'y voir clair. Aucun thème n'est épargné par la confusion.
Mais de quelle(s) crise(s) parle-t-on ? Quelles sont ses origines ? Pourquoi un langage de la crise ? Quelles actions ce langage rend nécessaires ou au contraire peut-il contrarier ? Plus qu'un instant de déflagration, la crise demeure un phénomène social duquel il est nécessaire de tirer du sens. Face à tous ces enjeux cruciaux, Didier Fassin, médecin et anthropologue reconnu, propose d'interroger ce "moment critique" .
L'ouvrage nous offre un diagnostic chirurgical sur l'état de notre société, dépassant les écueils du constat de fait ou de l'exercice divinatoire. Et puis, parce que les crises se neutralisent dans le débat public et médiatique, qu'un scandale en remplace un autre, ce livre est un formidable outil pour réactiver les consciences et rappeler que les dysfonctionnements d'une société survivent à leur déficit d'attention.
Didier Fassin a pu compter sur le travail de 63 contributrices et contributeurs de renom, dont la justesse d'analyse a permis de reconstituer la constellation des questions sociales qui sont sources de nos inquiétudes.