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Réponses 1 à 6 sur un total de 6

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Parentalité et addiction : une proposition thérapeutique inspirée des métaphores relationnelles

Article de Michel Cattin

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 2, juin 2021, pp. 123-134.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enfance-Famille, Parentalité, Addiction, Relation enfant-parents, Éducation, Métaphore, Dessin

Parentalité et addiction : une proposition thérapeutique inspirée des métaphores relationnelles – Chez les personnes addictes, le produit est souvent utilisé comme un moyen de soulagement de la souffrance. Chez les parents addicts, le bébé risque à son tour de devenir un moyen de soulagement. Dès lors se pose la question de comment aider le parent à repérer les différentes représentations qu’il a de son enfant et du produit ? Et l’aider à désenchevêtrer ces représentations afin de réduire le risque qu’il fasse tenir à son enfant le rôle d’objet de soulagement. Dans cet article, je vais aborder le travail thérapeutique qu’il est possible de faire pour aider les parents à voir et à s’ajuster aux besoins de leur enfant, à construire un lien avec celui-ci. Pour ce faire, nous nous sommes inspirés des métaphores relationnelles conceptualisées par Edith Tilmans-Ostyn. Ouvrir le champ des représentations permet aux parents d’avoir une vision plus large des implications de leurs consommations. Ceci permet aussi de mieux cerner leurs domaines de compétences et leurs limites. Et surtout d’imaginer de s’impliquer plus dans l’éducation de leur enfant et ceci de manière plus adéquate.

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Maternité, féminité et alcoolodépendance

Article de Isabelle Tamian

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 4, 2021, pp. 41-68.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Alcoolisme, Femme, Grossesse, Identification, Périnatalité, Parentalité, Relation enfant-mère, SAF (Syndrome d'alcoolisation foetale)

Il s’agit de souligner dans un premier temps l’importance des enjeux psychiques mis en œuvre dans la dépendance alcoolique chez la femme et notamment le rapport au féminin et à la féminité qui vient convoquer chacune dans sa relation à l’objet maternel. Nous soulignerons ensuite les remaniements psychiques pendant la grossesse de la femme enceinte en difficulté avec l’alcool afin d’appréhender la dimension de la parentalité dans cette période sensible de la périnatalité chez la femme alcoolodépendante. Le passé chaotique et douloureux de ces femmes alcooliques invite à développer le travail en réseau pour soutenir ces mères et réduire les risques menaçant leur enfant.

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Enjeux de l’accompagnement des mères souffrant d’addiction

Article de Michel Cattin

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 4, 2020, pp. 287-298.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Accompagnement, Mère, Grossesse, Relation enfant-parents, Fœtus, Parentalité, Résilience, Sevrage, Enfant placé, Attachement, Psychotrope, Famille d'accueil

Notre expérience clinique ainsi que la recherche montrent que la consommation de produits stupéfiants a un impact sur la grossesse, sur le fœtus, sur le lien que les parents construisent entre eux et avec leur enfant. Les parents souffrant d’addiction vivent souvent la grossesse et la naissance comme une nouvelle façon de répondre à leur besoin d’apaiser leurs souffrances que, jusque-là, ils géraient à l’aide des consommations. Le risque est que l’enfant devienne le porteur de cette attente d’apaisement. Nous exposerons ici l’état des recherches au sujet de l’effet des consommations sur le fœtus ainsi que l’impact de la grossesse puis de la naissance sur le comportement addict et sur le couple.

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Parentalité et addiction à l'alcool

Article de Isabelle Tamian

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 4, 2019, pp. 61-75.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Parentalité, Alcool, Alcoolisme, Femme, Périnatalité, Grossesse, Parents, Enfant, Souffrance psychique, Rôle, Attachement, Parentification, Psychologie du développement, Carence familiale

Après avoir envisagé l’évolution de la notion polysémique de parentalité et tenté de définir sa spécificité, il s’agit de considérer les dysfonctionnements engendrés par un parent dans l’exercice de sa fonction parentale lors d’une addiction à l’alcool. La souffrance psychique d’un enfant de parent alcoolodépendant peut s’illustrer à travers la prise de rôles qui viennent manifester des perturbations dans leur développement psycho-affectif et démontrer la mise en place d’une codépendance devant des situations de carences parentales.

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Toxicomanies ...et si on en parlait?

Article de Colette Leclercq, Romai Lecomte, Paul Verbanck, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 98, octobre-décembre 2018, 5-63.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Addiction, Technologie de l'information et de la communication, Adolescent, Pair aidant, Parentalité, Postcure, Détenu, Prévention sanitaire, Réduction des risques, Lien social

"Au cours des trois dernières décennies, l’objectif de l’abstinence à tout prix a laissé peu à peu place à des approches thérapeutiques (en centres ambulatoire, de court séjour, de cure, de post-cure, etc.) qui, tout en continuant à viser l’arrêt de la consommation, ont fait preuve de plus de souplesse et de tolérance. Elles ont davantage travaillé avec ce symptôme qu’est l’usage du produit, qui demande à être décrypté plutôt que sanctionné et stigmatisé. On ne sort pas du jour au lendemain d’une addiction bien installée, c’est un long chemin fait d’allers-retours, d’obstacles, de pièges...

Mais, en parallèle, se sont également développées des approches mettant entre parenthèses cet idéal d’abstinence afin d’atteindre les usagers les plus désaffiliés, pas prêts à renoncer à leur consommation et souvent les plus impactés par les effets délétères de celle-ci. On a vu ainsi éclore ici et là des services d’accompagnement psycho-médico-social à "bas seuil" d’accès et, de façon plus pragmatique encore, des actions visant la réduction des risques socio-sanitaires découlant de l’usage. Des initiatives qui, pour accrocher et maintenir le lien avec ces usagers peu ou pas demandeurs, et assurer la continuité de leur suivi, ont dû particulièrement mettre l’accent sur le travail en réseau. La première salle de consommation à moindre risque du pays, créée à Liège il y a peu, est le dernier né de cette évolution.

Parfois complémentaires, parfois en tension, ces deux tendances se rejoignent en tous les cas dans le changement de regard qu’elles portent sur l’usager de drogues. Tentant de le sortir de l’ombre, de l’opprobre ou du discours moralisateur qui cautionne l’indifférence et l’exclusion - "après tout, c’est son choix ! " -, elles travaillent à lui rendre sa part de dignité, de citoyenneté, de responsabilité envers lui-même et envers les autres.

Pourtant, en décalage avec ces évolutions, la criminalisation de la consommation des drogues étiquetées "illégales" demeure la règle. Cette logique prohibitionniste et punitive, basée sur une loi vieille de bientôt un siècle, s’avère contre-productive aussi bien pour les usagers des substances concernées que pour la collectivité. Elle repose en outre sur une distinction entre drogues légales et drogues illégales qui crée de la confusion et n’empêche pas les ravages, que l’on pense à toutes les nouvelles addictions (parfois sans produits !), et plus encore au tabac et à l’alcool dont les coûts sociaux directs et indirects sont sans commune mesure. La sortie de ce paradigme va nécessiter une bonne dose d’innovation, de courage, d’audace politiques...

Indifférenciation sexuelle conjugale et confusion des rôles parentaux chez des sujets toxicomanes sous substitution

Article de Charlène Guéguen, Bernard Golse, Sylvain Missonnier

Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 39-50.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enfance-Famille, Couple, Toxicomanie, Parentalité, Traitement de substitution, Grossesse, Différenciation sexuelle

Dans la rare littérature dédiée à la dynamique conjugale des sujets toxicomanes, plusieurs particularités sont mises en avant : l’indifférenciation sexuelle, la structure conjugale en triade, mais aussi l’investissement du toxique comme « mythe fondateur » du couple. L’article tend à mettre en évidence, chez des couples sous traitement de substitution, de quelle façon l’accès à la parentalité peut être source de bouleversements intenses, notamment par la réintroduction brutale de la différenciation sexuelle. À partir d’entretiens conjugaux, il a été relevé un vécu corporellement et psychiquement effractant au moment de la naissance du premier enfant. On observe une réorganisation de la dynamique conjugale avec une impossibilité à poursuivre la vie conjugale sur le plan sexuel et une confusion des rôles parentaux.

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