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Aux marges de la marchandisation du travail associatif. Positions critiques et limites des résistances dans les recycleries et ressourceries associatives

Article de Jennifer Deram

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, novembre-décembre 2023, pp. 279-300.

Mots clés : Travail-Emploi, Association, Vie associative, Économie sociale et solidaire, Financement, Privatisation, Travail, Bénévolat, Sociologie du travail, Consommation, Organisation du travail, Écologie, Autonomie, Insertion par l'économique

Cet article s’appuie sur une étude de terrain menée auprès de salarié·es et de bénévoles qui travaillent au sein de recycleries et de ressourceries ainsi que sur l’observation participante de l’une d’entre elles. Ces structures, dont la grande majorité sont des associations, reflètent les logiques de marchandisation publique à l’œuvre dans le monde associatif ainsi que l’hétérogénéité des positions à leur égard. Les réticences et les résistances à ces dynamiques seront abordées au travers des différents modèles existants et de leurs financements respectifs. En effet, si certaines associations s’adaptent aux évolutions du secteur en développant leurs activités économiques et en changeant d’échelle, d’autres se tiennent à la marge de ces transformations, que ce soit pour préserver leur vision de la culture associative ou bien parce qu’elles n’ont pas les moyens ni les compétences requises pour se « moderniser ». Il sera alors question des marges de manœuvre à leur disposition ainsi que des conséquences de cette mise à l’écart.

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Emotions, travail et sciences sociales

Livre de Régine Bercot, Aurélie Jeantet, Albena Tcholakova, Arlie Russell Hochschild, et al., édité par Octarès Editions, publié en 2022.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Émotion, Acteur social, Individu, Pouvoir, Relation femme-homme, Sociologie du travail, Relation professionnelle, Organisation du travail, Pluridisciplinarité, Usure professionnelle, Approche historique, Légitimité, Professionnalisation, Relation soignant-soigné, Soins palliatifs, Inconscient, Théorie, Subjectivité

En quoi la prise en compte des émotions permet-elle de mieux analyser les dynamiques au travail ? La pluralité des chapitres vise à répondre théoriquement et concrètement à la question en montrant que les émotions dialoguent avec le sens du travail et son organisation, impulsent ou réduisent les potentiels d'action. Les lecteurs auront accès à une traduction inédite d'un très beau texte de la grande sociologue américaine Arlie Russell Hochschild.
La manière dont le discute Christophe Dejours met en saillie les différences de préoccupations et de concepts entre sociologie et psychanalyse. En outre, plusieurs chercheurs et praticiens disent comment la prise en compte des émotions s'articule avec les corpus de leur discipline. Sociologues, anthropologue, historienne, cliniciens nous livrent la manière dont ils et elles s'appuient sur l'existence des émotions dans le travail pour fonder leurs repères, leur approche et leur contribution à l'analyse des mondes sociaux et particulièrement du travail.
Ainsi, la visibilité des émotions ou son invisibilité peuvent constituer un indicateur très pertinent pour l'historienne, nous explique Arlette Farge. Les émotions jouent comme révélateur des conditions de travail et participent activement des spécificités professionnelles. L'expression des émotions est sociale et genrée (Angelo Soares). Elles peuvent être prises dans des rapports de domination et instrumentalisées par autrui pour conduire à des comportements particuliers, ainsi qu'en témoigne Patricia Paperman.
Elles supposent toujours une activité de travail spécifique pour les assumer, les mettre à distance, les exprimer ou les taire selon les contextes et les situations. Cela peut conduire, lorsque l'organisation du travail est pathogène, à une désaffection, risquée pour le sujet (Thomas Périlleux). On pense couramment à la dimension individuelle de ce travail sur les émotions mais l'ouvrage montre qu'il fait l'objet d'une appropriation collective (Julien Bernard) et parfois institutionnalisée comme dans les hôpitaux (Michel Castra), ce qui permet de penser qu'une prise en charge organisationnelle des émotions est possible.
A quand sa généralisation ?

Les structures du travail

Article de David Pichonnaz, Kevin Toffel, Lilian Mathieu, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 240, décembre 2021, pp. 4-77.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Sociologie du travail, Profession, Socialisation, Enseignant, Militantisme, VAE, Expérience, Aide soignant, Qualification professionnelle, Diplôme, Organisation du travail, Université, Création d'entreprise, Taylor (Frederick Winslow)

- Pour une sociologie structurale du travail
- L’engagement enseignant des soixante-huitards
- L’expérience comme ressource alternative pour des femmes des classes populaires ? : passer le diplôme d’État d’aide-soignante par VAE
- Note de lecture : Taylor, la division du travail et les « espèces humaines »
- Les passeurs de l’entrepreneuriat à l’université

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L'Homme-machine II. Du travailleur augmenté à l'homme augmenté

Article de Florent Le Bot, Olivier Dard, Claude Didry, et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 207, mai-août 2018, pp. 9-183.

Mots clés : Travail-Emploi, Sociologie du travail, Approche historique, Conditions de travail, Organisation du travail, Technologie, Automatisation, Capitalisme, Corps, Compétition, Productivité, Utopie, Prothèse, Intelligence artificielle, Robot, 19ème siècle, 21ème siècle

Notre exploration des fantasmes idéologiques accompagnant la perpétuation du capitalisme se poursuit à travers ce dossier, et nous fait passer de l’utopie d’une production mécanisée toujours plus efficace où la machine libèrerait l’humanité du travail (L’Homme-machine I), à la recherche de la vie éternelle dans la multiplication de thérapies, de disciplines, de prothèses et de big data visant à porter les corps et les esprits vers les sommets. Il reste à en analyser la portée, en interrogeant ce que ce fantasme de l’homme augmenté représente dans la justification actuelle du capitalisme et en revenant sur sa spécificité à l’égard de la fascination pour la machine. L’homme-machine et l’homme augmenté sont liés au travail et à la question récurrente : « le travail ou comment s’en débarrasser ? » La grande équation capitaliste de la machine se ramène aux gains de productivité liés à des combinaisons de facteurs de production nouvelles reposant sur la domestication de l’énergie dans le cadre d’un paradigme dominé par la physique. Cela nous a conduits à parler de « travailleur-machine » pour appréhender cette absorption du travailleur par la machine, mais aussi, en un sens, sa transformation en un « berger des machines ».
Le dossier invite à s’interroger sur le « décalage prométhéen » entre ce que les hommes savent faire techniquement et ce qu’ils sont en mesure de penser et de maîtriser moralement. Passé un certain seuil, la capacité technique devient démesurée par rapport à la condition humaine et l’excède. Mais il s’agit également de réfléchir sur le transhumanisme comme un modèle de dépassement de l’humain qui, ce faisant, présuppose l’existence même d’une nature humaine qu’il entend transcender par l’initiative de ces capitaines d’industrie californiens défrayant la chronique de l’humanisme établi. Or, dans la perspective que s’efforce d’approfondir L’Homme & la Société, c’est l’hypothèse même d’une nature humaine qui reste à mettre en question, pour saisir le déploiement historique d’une humanité dont la nature profonde est de réveiller les potentialités qui y sommeillent en bouleversant ainsi continûment cette nature même.

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L'Homme machine I. Le travailleur-machine

Article de Florent Le Bot, Olivier Dard, Claude Didry, et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 3, n° 205, juillet-décembre 2017, pp. 19-268.

Mots clés : Travail-Emploi, Sociologie du travail, Approche historique, Conditions de travail, Organisation du travail, Technologie, Automatisation, Ouvrier, Capitalisme, Ordre social, Industrie, Artisanat, Intelligence artificielle, Travail des enfants, Travail posté, 19ème siècle, 20ème siècle, 21ème siècle

La machine, l’automation, l’automatisation, l’ordinateur, le numérique, les nouvelles technologies sont de formidables générateurs à prophéties, annonçant, par exemple, avec l’« usine du futur » et la robotisation de l’industrie, la suppression d’un nombre considérable d’emplois, ou avec le numérique et l’Internet, la multiplication des pépites ou des licornes dans l’Eldorado des start-up. Ce dossier éclaire ces prophéties, leurs déploiements, leurs impasses et leurs contradictions. Mais en adoptant une perspective sociohistorique, la place de la machine dans le construit social (visible dans les sphères économique, politique mais aussi dans le champ du loisir en tant que prétexte à re-création des forces de production) révèle la platitude idéologique d’une succession de « révolutions », industrielles hier, numériques aujourd’hui, qui font de chaque instant une grande transformation.

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Sociologie du travail

Livre de Marcelle Stroobants, édité par A. Colin, publié en 2010.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Sociologie du travail, Production, Système, Formation, Emploi, Organisation du travail, Flexibilité de l'emploi, Qualification professionnelle, Catégorie socioprofessionnelle, Classification, Relation professionnelle, Syndicat, Classe sociale, Marché du travail, Insertion professionnelle, Jeune, Travail des femmes

Cet ouvrage récapitule les épisodes caractéristiques de la mise au travail depuis la révolution industrielle, les techniques d'organisation de la production et leur mode d'emploi, au-delà des entreprises. Il confronte les identités professionnelles à la dynamique des conflits et des tensions sur le marché de l'emploi. Sont ainsi mis en lumière les acquis, les débats classiques et les prolongements actuels de la sociologie du travail. Cette nouvelle édition met en relief l'essor de l'activité des femmes dans le secteur tertiaire. L'accent est également mis sur le glissement de la sociologie du travail vers une sociologie de l'emploi et des professions. Marcelle Stroobants enseigne la sociologie du travail à l'Université libre de Bruxelles.