Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 2 sur un total de 2

Votre recherche : *

Calais, une médecine de l’exil

Livre de Chloé Tisserand, édité par Presses universitaires de Vincennes, publié en 2023.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Hôpital, Soin, Migration, Exil, Précarité, Médecine, Enquête, Sociologie, Corps, Répression, Frustration, Consultation médicale, Relation soignant-soigné, Calais

L’heure est aux frontières. Quel accompagnement médical pour les exilés qui tentent leur traversée ? Comment soigner une population mobile et déracinée ? Quelle est la portée de l’acte de soin dans une société qui laisse ces étrangers à la marge ?
Cet ouvrage s’intéresse aux professionnels de santé dans leur relation avec des patients exilés. A travers les consultations médicales et paramédicales se déploient divers enjeux : la violence de la frontière sur les corps, l’adaptation des pratiques face aux contraintes imposées par les politiques sécuritaires, la résistance et la désillusion des soignants, l’invention d’une nouvelle forme de médecine. Ce point de vue est original dans la mesure où il est peu exploré étant donné la discrétion des soignants et il est l’occasion d’entrouvrir la porte d’un service peu connu, qu’est la permanence d’accès aux soins de santé (PASS).
Chloé Tisserand est docteure en sociologie, chercheuse associée au centre de recherche Individus, Epreuves, Sociétés (CeRIES) à l'Université de Lille et affiliée à l'Institut convergences migrations (ICM) à Paris. Elle a réalisé en 2019 le film documentaire Les Soignants de l'exil. Elle est aussi journaliste à La Voix du Nord.

Mères sous influence : de la cause des femmes à la cause des enfants

Livre de Sandrine Garcia, édité par la Découverte, publié en 2011.

Mots clés : Mère, Maternité, Statut social, Sociologie, HISTOIRE, Idéologie, Responsabilité, Culpabilité, Éducation, Éducation familiale, Politique familiale, Politique sociale, Morale, Médecine, Procréation, IVG, Enfant, Protection de l'enfance, Psychanalyse, Pédiatrie, Parentalité, Déviance, Expertise, Expertise psychologique, Pouvoir, Accueil enfant-parents, Médicament

Comment est-on passé de la toute-puissance parentale à l'encadrement des parents par les professionnels de la santé et de l'éducation ? De la dénonciation, avec le MLF (Mouvement de libération de la femme), de la « maternité esclave » à la culpabilisation des mères ? De la difficulté à faire reconnaître la maltraitance parentale à la définition du mauvais traitement comme écart par rapport à la norme éducative ? Interrogeant pour la première fois ces évolutions paradoxales, Sandrine Gracia identifie plusieurs mécanismes articulés autour de la question de l'autorité scientifique et morale.Revisitant, dans une évocation à la fois vivante et érudite, la grande lutte pour la régulation des naissances, elle met en lumière la manière dont l'éthique médicale s'est laïcisée en matière de procréation, et la ressource qu'a constitué l'expertise psychanalytique pour les médecins promoteurs de la régulation des naissances. Décryptant ensuite la construction psychanalytique de la « cause de l'enfant », qualifiée par Françoise Dolto de « révolutionnaire », l'auteur montre comment la conduite et le destin des femmes fut désormais indexé sur le bonheur de l'enfant, et comment se brouillèrent les frontières entre clinique et morale. Outre la limitation de l'autonomie des femmes, l'une des retombées de ce brouillage des registres et compétences est la dénonciation d'une nouvelle maltraitance (la « violence éducative », qui serait exercée par les parents réfractaires aux bons usages), et l'émergence d'un militantisme individuel et institutionnel (aux niveaux national et européen) pour faire sanctionner les « déviances » parentales, coïncidant de fait avec les pratiques des milieux populaires. Sandrine Garcia est maître de conférences en sociologie à l'université de Paris-Dauphine et enseignante chercheuse à l'IRISSO (Institut de recherche interdisciplinaire en sciences sociales). Ses recherches portent sur l'expertise et la mobilisation des savoirs scientifiques dans les luttes sociales et/ou les politiques publiques.

Url