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Parler des apports de l’engagement semble au fil des années être devenu une évidence. Cette tendance est particulièrement présente dans les politiques d’éducation et de jeunesse qui incitent à les identifier, les mesurer et les valoriser, mais aussi dans certaines organisations qui y trouvent une possibilité de faire valoir leur rôle dans la formation des jeunes. Or le risque est grand de ne saisir ces dits apports qu’au prisme de compétences repérables alors qu’ils relèvent de processus plus complexes. À partir d’une analyse de biographies de jeunes réalisées dans le cadre d’un projet de recherche sur la participation locale dans huit villes européennes (Partispace), cet article présente tout d’abord quatre types de carrières d’engagement, puis montre que ces carrières reflètent également des usages différenciés des expériences vécues et des savoirs acquis – capitaliser, transférer, braconner – qui éclairent les choix des jeunes en matière d’espaces et de types d’engagement.
Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 6/2602, semaine du 14 au 20 février 2022, pp. 18-19.
Mots clés : Citoyenneté, Jeune, Religion, Laïcité, Quartier prioritaire, Politique de la ville, Identité, Immigration, Pédagogie, Éducation populaire, Participation, Empowerment, Recherche-action
Après les attentats islamistes qui ont meurtri la France, des débats publics tendus sur le thème du "séparatisme", puis une crise sanitaire renforçant les inégalités territoriales et, aujourd'hui, un contexte électoral marqué par des prises de position radicales, le titre de la recherche-intervention dont Joëlle Bordet vient de publier les résultats avec l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) fait presque figure de projet politique : "Écouter les jeunes des quartiers populaires pour les accueillir dans la démocratie". La psychosociologue a lancé ce travail de recherche collaborative après avoir été sollicitée, en 2014, par les acteurs (notamment l'imam) de la Meinau, à Strasbourg, dont de jeunes habitants venaient de rejoindre Daech, puis par d'autres villes confrontées à la radicalisation comme à la stigmatisation. Financé par les contrats de ville de ces communes, celui-ci a reçu le soutien de l'ANCT qui diffuse ce document avec un guide pratique devant permettre à toute ville (prioritairement dans le contexte des cités éducatives) de mettre en place les "ateliers de la pensée critique" expérimentés dans ce cadre. Les acteurs d'une dizaine de sites sont déjà en train de s'engager en ce sens.
Article de Olivier Van Caemerbeke, Jean Louis Sanchez
Paru dans la revue Le JAS le journal des acteurs sociaux, n° 264, Février 2022, pp. 28-35.
Mots clés : Jeune, Implication personnelle, Service civique volontaire, Citoyenneté, Participation
Être un outil au service de la cohésion nationale, voilà une ambition partagée par deux dispositifs souvent confondus : le service national universel (SNU), dispositif gouvernemental lancé en 2019, et le service civique, créé par la loi en 2010 sur une démarche initiée par l'association Unis-Cité en 1995. Mais si le premier, par son format court et son organisation rigide, est loin d'atteindre cet objectif, le service civique est plus prometteur. C'est d'ailleurs pour cela que Marie Trellu-Kane, présidente fondatrice d'Unis-Cités, propose de l'élargir pour en faire un véritable service civique universel, devenu naturel dans le parcours éducatif, à tous les jeunes de 16 à 30 ans pour une durée de huit mois en moyenne. Une "année de césure citoyenne" après la fin d'un premier cycle d'études, qui pourrait devenir l'équivalent d'une école de la fraternité. Et s'il s'agissait là d'une utopie réaliste ? Décryptage.
Article de Luc Rouban, Yves Sintomer, Bruno Cautrès, et al.
Paru dans la revue Cahiers français, n° 420-421, mars-juin 2021, pp. 15-129.
Mots clés : Lien social-Précarité, Démocratie, Citoyenneté, Parti politique, Vie politique, Élection, Démocratie participative, Idéologie, Territoire, Commune, Mouvement social, Participation, Budget, Jeune, Vote, Crise, Abstention, Technologie de l'information et de la communication, Internet, Technologie numérique, Union européenne, Droit européen, Décentralisation, Europe de l'Est, Hongrie, Slovaquie
Au gré des tensions et des crises politiques qui se sont multipliées depuis une vingtaine d'années, la confiance dans les institutions s'est érodée. Le clivage entre les citoyens et leurs dirigeants s'accroît tandis que la participation des électeurs aux scrutins décline, tout particulièrement chez les jeunes. Quelle est l'origine de ces doutes qui entourent le fonctionnement de la démocratie ? Comment envisager un renouveau de la vie démocratique propre à regagner la confiance des citoyens ? Cette crise ne doit pas être vue en effet comme une fatalité. Un mouvement profond vers une réappropriation du débat public et une plus grand participation des citoyens à la délibération politique est à l'œuvre depuis une dizaine d'années. Ce numéro double de Cahiers français se propose de cerner en détails les conditions de ce renouveau.
L’étude d’un centre régional d’information jeunesse visant à « promouvoir [la] participation [des jeunes] comme membres actifs dans la société » révèle la mise en œuvre concomitante de plusieurs dispositifs de participation qui peuvent être envisagés comme formation à différents registres de citoyenneté. En venant s’informer, en étant accompagnés dans leurs projets et en participant aux actions proposées, de nombreux jeunes développent une citoyenneté juridique et civile. À côté de ces opportunités explicitement proposées à tous, l’institution repère et incite les jeunes qui leur semblent aptes à s’investir dans sa gouvernance. Cette socialisation à la citoyenneté politique est ainsi structurée socialement : les jeunes qui s’impliquent ont un niveau d’instruction et souvent une première expérience citoyenne qui leur permet d’intégrer la fonction d’administrateur.
Paru dans la revue Direction(s), n° 148, décembre 2016, pp. 22-29.
Mots clés : Travail social : Établissements, Innovation sociale, Projet, Établissement social et médicosocial, Territoire, Participation, Usager, Citoyenneté, Restauration, Partenariat, Agriculteur, Insertion professionnelle, Jeune, Quartier, ESAT, Personne handicapée, Développement durable, Directeur d'établissement, Mémoire, Management
"Le palmarès du 12ème Trophée Direction(s) met un coup de projecteur sur dix actions remarquables et reproductibles menées aussi bien par des acteurs du champ du handicap, des personnes âgées, de l'insertion, du logement, de l'addictologie que de la protection de l'enfance. Des projets pilotés aux quatre coins de la France, sans oublier l'outre-mer.
Un modèle prédictif de la participation et de la continuité de participation a été construit et testé dans deux pays (Belgique et Allemagne) auprès des jeunes autochtones et issus de l’immigration turque. Les questionnaires furent remplis par 1355 jeunes; 57,1 % à Liège (Belgique) et 42,9 % à Jena (Allemagne). La participation civique, et l’intention de continuer à participer, sont prédites par des motivations et des barrières, des normes sociales, l’exemple donné par la participation civique d’amis et de parents, l’intérêt et l’attention pour la politique, la confiance dans les institutions et, enfin, le sens de l’efficacité collective. Un tel ensemble de facteurs psychosociaux est à la base de la participation, au-delà des conditions
spécifiques qui caractérisent les pays et les jeunes issus de l’immigration turque dans ces pays.