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Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 107-121.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Guerre, Génocide, Temps, Traumatisme, Génération, Témoignage, Durée, Histoire familiale, Mémoire, Rwanda
Tous les évènements traumatiques instaurent un rapport spécifique au temps. Parmi eux, le génocide constitue un paradigme de l’expérience extrême. Le génocide est un évènement qui échappe au temps commun et qui instaure une nouvelle temporalité, tant pour les victimes que pour les bourreaux. En analysant des témoignages oraux et écrits de rescapés de la Shoah et du génocide des Tutsi au Rwanda, on constate que la temporalité instaurée par le génocide continue longtemps après la fin des massacres à se réverbérer sur la vie des survivants dont les familles ont été décimées.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 3, septembre 2022, pp. 163-183.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Temps, Thérapie familiale, Famille, Stade de développement, Jeune enfant, Identité, Attachement, Approche systémique, Histoire familiale, Adolescent, Rythme, Société, Thérapeute, Travailleur social, Environnement
Le temps, avec l’espace, structure l’environnement dans lequel se déploie notre existence. Dans sa dimension psychique, le temps relève d’une construction qui ne peut se faire que dans la rencontre avec le temps des autres. Ainsi sont examinées les caractéristiques de cette construction individuelle et ses variations tributaires de la dimension sociale du temps, et plus encore de l’expérience du temps vécu en famille ainsi que de l’histoire familiale et du cycle de vie de la famille. Les professionnels doivent pouvoir tenir compte de ces différents aspects et réfléchir à la temporalité spécifique de leurs actions, qu’elles se situent dans l’exercice de leurs techniques ou dans l’organisation gestionnaire de leur travail. Au bout du compte, il s’agit toujours de prendre le temps de réfléchir au temps quand on a le souci d’un travail adapté au repérage de dysfonctionnalités relationnelles incluant de possibles dérégulations temporelles.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 65-80.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Analyse de la pratique, Approche clinique, Émotion, Estime de soi, Étude de cas, Exil, Groupe, Histoire familiale, Identité, Image de soi, Isolement, Lien social, Maltraitance, MECS, Médiation, Migration, Mineur non accompagné, Narcissisme, Parole, Photographie, Recherche, Réfugié, Représentation sociale, Souffrance psychique, Traumatisme, Violence
Exposés à des violences extrêmes au cours de leur parcours migratoire, les adolescents exilés ont dû affronter une position de solitude, parfois associée à un saut dans le vide, au risque de se retrouver hors du monde. Ces expériences ont engendré une effraction des contenants intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif et une panne du travail d’historisation. Le temps psychique de l’adolescence est alors suspendu, écrasé, laissant comme un trou entre l’enfance et l’âge adulte, empêchant le sujet d’occuper des positions identificatoires dans une dialectique entre permanence et changement. Le groupe à médiation photolangage est envisagé comme un dispositif favorisant la figuration des traumatismes et la réhumanisation du lien à l’Autre humain adulte, en s’appuyant sur le groupe comme figure secourable.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 333, février 2021, pp. 24-27.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Sociologie, Psychologie clinique, Conflit, Psychisme, Histoire familiale, Histoire sociale, Pluridisciplinarité
L’être humain est confronté à des conflits psychiques qui proviennent en partie de ses relations sociales. Pour les résoudre, le sociologue Vincent de Gaulejac a inventé une méthode combinant démarche clinique et recherche.
Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 179-199.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Biographie, Écrit, Transmission, Rite de passage, Mort, Hôpital, Fin de vie, Mémoire collective, Histoire familiale
Cet article livre le témoignage d’une « biographe hospitalière » qui rencontre des patients malades, souvent en fin de vie, afin d’accompagner leur souhait de transmettre un écrit, lettres ou livre autobiographique. Les auteurs mettent en valeur la vertu cathartique de l’objet livre et engagent ensuite une réflexion sur les enjeux de cet accompagnement créateur pour le narrateur et sa famille et sur le statut particulier de l’écrit comme objet médiateur dans la transmission de la mémoire familiale. Ainsi, l’objet livre peut notamment venir compenser le manque de ritualité autour de la mort à l’hôpital et apprivoiser l’idée de son proche décès, lui donner un sens, redonner à la personne malade un statut d’être de projet et de désir. Pour ceux qui restent, il est survivance de l’être aimé, trace d’une histoire singulière dans la mémoire collective, repère signifiant, ils devront s’approprier ce legs par des processus conscients ou inconscients d’identification qui impacteront leur construction identitaire.
Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 159-177.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Enfant malade, Cancer, Traumatisme, Psychanalyse, Traitement médical, Histoire familiale, Guérison, Pédiatrie
Cet article aborde la question de la confrontation à l’éventualité de la mort chez l’enfant en situation de maladie grave. Prenant comme exemple paradigmatique la clinique de l’onco-hématologie pédiatrique, ce travail explore les retentissements psychiques de cette question à partir d’une approche principalement psychanalytique, en dialogue avec des savoirs issus de la sociologie et de la médecine. La méthodologie propose une articulation entre littératures théorique et clinique sur cette problématique. L’article met en lumière les effets du risque de mort à travers l’étude des logiques médicales de traitement, des figurations de la mort et de leurs retentissements dans la pensée et les affects de l’enfant malade, et enfin des sentiments de guérison chez les enfants et adolescents guéris. Ce travail souligne l’importance pour l’enfant d’établir un dialogue avec un autre sur ce qu’il vit, ainsi que de pouvoir inscrire sa vie et sa présence au monde dans une histoire familiale élargie et contenante.
Article de Patricia Bessaoud Alonso, Juliette Clément
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 83-96.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Autorité parentale, Changement social, Évolution, Famille, Famille monoparentale, Histoire familiale, Homoparentalité, Individualisme, Institution, Intérêt de l'enfant, Mariage, Parentalité, Paternité, Patriarcat, Père, Pouvoir, Recherche, Relation enfant-père, Représentation sociale, Sociologie, Témoignage, Vie institutionnelle
L’institution familiale s’est transformée ces dernières décennies à la faveur d’un processus assujetti à un arsenal législatif, aux mutations sociétales et aux politiques publiques mises en œuvre. L’individualisme prend corps au sein de la famille avec une expression du désir exacerbé autour de la parentalité et plus singulièrement de la paternité. L’institution est revisitée à travers la place du père, biologique ou non, quelles que soient la configuration familiale et l’orientation sexuelle. Les pères sont-ils des analyseurs des familles contemporaines ?
Paru dans la revue L'Autre, vol. 16, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 7-47.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Transmission, Adoption, Réfugié, Judaïsme, Identité culturelle, Traumatisme, Histoire familiale, Trouble du comportement, Langue maternelle, HaÏti, Palestine