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Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 89-108.
Mots clés : Lien social-Précarité, Habitat, Transport, Norme, Mobilité géographique, Milieu rural, Mode de vie, Nomadisme, Agriculture, Écologie
Les jeunes nomades et saisonniers viticoles sont peu étudiés par les chercheurs et peu connus des politiques publiques. Quand ils circulent dans les espaces ruraux, leur présence interroge la norme d’habitat établie par les codes de l’urbanisme et les politiques sociales liées au logement. En effet, les jeunes saisonniers nomades vivant en tente, voiture et principalement en camion aménagé transgressent la norme de l’habitat par leur mode de vie mobile. Les entretiens que nous avons réalisés avec ces jeunes, souvent vus comme des déviants dans les espaces ruraux qu’ils traversent, ont permis de comprendre leur monde social et, ce faisant, les valeurs mises en avant par ces nomades pour justifier leur maintien dans ce mode de vie.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 75-86.
Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Recherche, Littérature, Histoire sociale, Migration, Sciences humaines et sociales, Précarité, Habitat, Bidonville
Dans la recherche française, la question de l’absence de logement ou de la prise en charge sociale des migrants internationaux en précarité n’occupe qu’une place marginale dans les études sur le sans-abrisme qui émergent dans les années 1980, tout comme dans les recherches sur les « cités de transit » et les bidonvilles des années 1960 avec les travaux de Colette Petonnet (1968) et de Jean Labbens (1969).
Partant du constat que les dispositifs de lutte contre la précarité énergétique sont insuffisamment actionnés, l’association Les Locaux-moteurs joue la carte de la proximité et de la pair-aidance. Dans le Maine-et-Loire, elle recrute et forme des habitants-relais chargés d’identifier de potentiels bénéficiaires et de les informer sur leurs droits et les aides existantes.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 54, juin 2016, pp. 107-112.
Mots clés : Lien social-Précarité, Corps, SDF, Habitat, Accueil
Quand l’habitat s’en tient au corps. Témoignage d’un travailleur social dans un accueil de jour pour SDF où s’entassent des hommes isolés dans une péniche. Parole à distance rapprochée, postillons, déjections, contact physique, l’accompagnement de ces personnes suppose de réévaluer les normes de distances sociales. Il ne s’agit pas de jeter le voile pudique de l’hygiène, mais d’accueillir l’intime du corps comme le chuchotement d’une parole discrète et rudimentaire.
Les maisons relais constituent une offre alternative d’habitat durable pour un accompagnement, sans limite dans le temps, de personnes marquées par la précarité, quels qu’en soient les déterminants. Ce texte offre, à travers l’expérience de structures toulousaines, une réflexion sur les possibilités et les limites de tels lieux, entre travail individuel d’accompagnement et collectif de socialisation, dans des espaces et des temps dédiés où les personnes peuvent parfois redécouvrir une intimité, un « chez soi » à travers la réappropriation d’un lieu à habiter.
Article de Camille Hochedez, Madeleine Mialocq, Claude-Isabelle Brelot, et al.
Paru dans la revue Pour, n° 225, mai 2015, pp. 20-246.
Mots clés : Lien social-Précarité, Territoire-Logement, Précarité, Marginalité, Milieu rural, Agriculteur, Habitat, Gens du voyage, Famille monoparentale, FRANCE, EUROPE, AMERIQUE DU SUD
Ce numéro part d’un constat, celui de l’invisibilité des précarités en milieu rural par rapport à l’attention que l’on peut donner à celles présentes dans le cadre urbain, alors qu’elles sont aussi très nombreuses, et complexes.
Précarité et non pauvreté, car c’est une notion plus diffuse, non donnée par un seuil, et qui utilise aussi des critères non économiques. La précarité renvoie à un état d’instabilité, elle met en œuvre une difficulté à se projeter, tant au niveau financier, social que relationnel. Elle peut marcher de pair avec la marginalité, qui renvoie à l’isolement spatial et social. Dans les deux cas, ce sont des notions qui décrivent un état perçu comme défaillant par rapport à un bien-être global, tant économique que relationnel. Or là où certains vont subir des éléments de précarité, d’autres vont choisir ce qui se rapprocherait d’une frugalité, remettant en question les catégories données de l’extérieur, et le regard que porte la société sur les populations hors-norme.
L’enjeu de ce numéro est de sortir de leur invisibilité les situations de précarités et de marginalités rurales (en France, en Europe et en Amérique du Sud) et de mieux les comprendre (première partie), ainsi que d’éclairer en retour les différents niveaux de réponses observées relevant de politiques publiques, d’associations et d’individus (deuxième partie). [présentation de l'éditeur]
Démunis, exclus, nouveaux pauvres ... A l'heure où les conséquences économiques et sociales de la crise financière fragilisent ceux qu'un ministre avait un temps désignés comme " La France d'en bas ", Philippe Alonzo et Cédric Hugrée reviennent sur les travaux et enquêtes sociologiques qui ont forgé la catégorie de " classes populaires " et en ont fait un outil pour décrire et comprendre le monde social. Cet ouvrage retrace tout d'abord les débats sociologiques liés à la définition du " populaire ". Il revient ensuite sur les approches et les enquêtes qui ont analysé les transformations et permanences de ces milieux sociaux : depuis leurs rapports au politique, en passant par le travail et l'emploi, sans oublier leurs styles de vie et l'école. Philippe Alonzo est maître de conférences en sociologie à l'Université de Nantes. Cédric Hugrée est ATER (attaché temporaire d'enseignement et de recherche) à l'Université de Nantes. Ils sont tous les deux chercheurs au Centre Nantais de Sociologie (Cens).