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Dans cet article, nous allons nous atteler à conceptualiser le dispositif du groupe multifamille que nous avons fondé il y a plus de dix ans. Nous reviendrons sur l’histoire de ce type de groupe, nous clarifierons les éléments du cadre qui le compose, nous éclaircirons les positions des différents protagonistes, et nous tenterons de cerner les éléments qui opèrent dans le dispositif et qui suscitent des changements tels que ces groupes peuvent bien être considérés comme des groupes thérapeutiques.
Si en psychiatrie, les soignants affirment souvent que la relation est leur cœur de métier, elle ne va pourtant pas de soi et relève d'une certaine audace. Qu'est ce qui "fait" rencontre ? Peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Comment rester en relation avec ceux qui attaquent le lien à l'autre ? Comment moduler sa présence en fonction de l'évolution des troubles ? L'organisation des soins peut-elle favoriser une juste présence soignante et de quelle manière ?
Dans un premier temps, nous allons essentiellement nous focaliser sur les apports des pionniers de la thérapie familiale, sur les plans mondial (G. Bateson) et européen (M. Selvini Palazzoli). La cohérence des différentes théories et leurs écueils ont permis d’évoluer d’une thérapie de la famille à une thérapie avec la famille, actrice de premier plan. Une situation clinique illustre la pertinence toujours actuelle de ces conceptions et leur complémentarité. Le deuxième temps de cet article se veut essentiellement pratique.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 103-107.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Amour, Affectivité, Jouissance, Supervision, Transfert, Médiation, Parole, Espace, Corps, Psychanalyse, Éthique, Politique, Perte, Désir, Autisme, Psychose, Travail social
Récit d’une première rencontre initiant un travail de supervision en centre hospitalier psychiatrique, en unité pour patients psychotiques et autistes adultes. Le récit explore l’affection, au sens d’amour et de maladie, dans laquelle une équipe et un groupe de patients sont saisis, au cœur d’une pratique clinique quotidienne où la médiation fait défaut. L’amour dans le travail social est-il seulement aliénant et quelles sont les conditions d’un affranchissement ? Le texte cherche à faire vivre, par le travail du style littéraire, les remaniements pacificateurs induits par la mise en place du transfert.
Inspiré par les traditions bouddhiques, la méditation de pleine conscience (Mindfulness) consiste à garder une conscience éveillée à la réalité présente. En psychiatrie, cette pratique est indiquée en particulier dans la dépression récurrente et l'anxiété, mais aussi, avec quelques adaptations, pour soulager des symptômes psychotiques. Cette intervention nécessite une solide formation et l'engagement du soignant dans une pratique méditative personnelle. Repères cliniques et applications.
Article de Vassilis Kapsambelis, Didier Bourgeois, Constance Gard, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 201, octobre 2015, pp. 27-93.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatre, Relation soignant-soigné, Santé mentale, Cadre thérapeutique, Approche clinique, Mécanisme de défense, Névrose, Psychose, Trouble de la personnalité, Transfert, Psychanalyse, Altérité, Estime de soi, Image de soi, Relation d'aide, Cadre, Management, Travail d'équipe, Hôpital psychiatrique, Lien social, Relation interpersonnelle, Philosophie, Concept
Pourquoi la psychiatrie fait-elle grand cas de la confiance, nécessaire à tout échange humain ? Plus que celle que les soignants cherchent à gagner, la confiance à accorder au patient constitue ici la véritable caractéristique de la relation thérapeutique. L'objectif reste de faire confiance à la partie "saine" du patient, momentanément ou durablement écrasée par la maladie, et qui attend un signe du soignant. Une clinique de la confiance qui reste difficile à déployer dans un climat social marqué par la peur et la défiance.