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Mineurs non accompagnés : repères pour une clinique psychosociale transculturelle

Livre de Sydney Gaultier, Abdessalem Yahyaoui, Pierre Benghozi, Thierry Baubet, édité par In Press, publié en 2023.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Union européenne, Accueil, Santé mentale, Interculturel, Maturité, Protection de l'enfance, Deuil, Traumatisme, Ethnopsychiatrie, Accompagnement social, Croyance, Psychothérapie, Accompagnement, Prise en charge

Exposés à de nombreux risques, avant leur départ, durant la migration et à leur arrivée, les mineurs non accompagnés sont très vulnérables. Ils sont par la même susceptibles de développer un problème de santé mentale. Cette vulnérabilité peut se complexifier car leurs trajectoires migratoires s'inscrivent dans une étape développementale fragile. La formation de leur identité pourrait être impactée par les expériences traumatiques qu'ils ont traversés. De plus, ils doivent s'adapter, dans leur pays d'accueil, à une culture nouvelle sans aucune certitude quant à leur futur dans ce pays. Cette immersion dans un lieu nouveau pourrait, elle aussi, être source stress. Comment comprendre et intervenir auprès de ces mineurs non accompagnés ? Cet ouvrage revient sur cette vulnérabilité psychologique et en rappelle la nature. Quelles ressources individuelles et collectives le moi peut-il mobiliser contre l'effondrement pathologique ? D'autre part, ce livre fait le point sur des prises en charge proposées dans le cadre de l'accueil de ces MNA et en discute la pertinence en rapport avec les projets migratoires des jeunes accueillis. Enfin, il interroge les perspectives pour ces jeunes : qu'en est-il de leur santé mentale, une fois devenus jeunes majeurs ?

Du transculturel intraculturel. De la complexité des pratiques alternatives d’ici et d’ailleurs

Article de Laetitia Cuisinier Calvino, Thomas Rabeyron

Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 73-82.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Imaginaire, Croyance, Magie, Sorcellerie, Parapsychologie, Identité culturelle

Nous proposons dans ce travail d’interroger les spécificités du positionnement clinique lorsque les patients font le récit d’expériences et de pratiques relevant du champ du paranormal et des pratiques alternatives. La comparaison de deux situations cliniques met en exergue des différences dans la posture du clinicien à l’égard de ces récits selon que l’on soit dans une configuration intraculturelle ou transculturelle. Face à des récits qui questionnent la représentation du monde du patient et du clinicien, comme l’évocation d’une consultation médiumnique ou la pratique du chamanisme, il s’agit d’adapter l’approche complémentariste et l’exercice de décentrage malgré le partage d’un espace culturel commun avec le patient. Cela nécessite également de repérer les spécificités de l’accompagnement clinique de ce «transculturel intraculturel» sur le plan de la dynamique transférentielle.

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Laïcité et faits religieux : quelles définitions ? Quelles interprétations ? Quels outils ?

Article de Alexandra Marquet, Etienne Bataille, Muriel Cormorant, Laurence Hardyet al.

Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 4, avril 2021, pp. 3-41.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail social : Établissements, Laïcité, Religion, Croyance, Établissement social et médicosocial, Loi, Communauté, Spiritualité, Fin de vie, Accompagnement de fin de vie, EHPAD, Respect, Directeur d'établissement, Repas, Vie institutionnelle, Conflit, Écoute, Acculturation, Relation d'aide, Travail social, Mort, Association, Formation, Éthique

Comme dans le reste de la société, les établissements médico-sociaux sont confrontés à des faits religieux parfois anodins, parfois complexes, qui s’invitent au quotidien dans la vie des structures. Comment réagir et placer le curseur ? De nombreux professionnels se posent la question.
DEFINITION LEGISLATIVE. Principe de laïcité inscrit dans la Constitution, particularités territoriales en Alsace-Moselle, liberté de religion et de croyance inscrite dans la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, mais aussi neutralité des agents dans les établissements publics. Autant d’éléments qui peuvent expliquer un certain flottement sur le terrain. Et pourtant, la laïcité n’est pas une opinion parmi d’autres, mais au contraire la liberté d’en avoir une. Il ne s’agit pas de conviction, mais d’un principe qui les autorise toutes à condition de respecter l’ordre public. Pourtant, la frontière est parfois ténue entre espaces communs et privés en Ehpad. Des équilibres fragiles à tenir, surtout pour des établissements créés dans le prolongement de congrégations religieuses.
IMPLIQUER LES EQUIPES PLURIDISCIPLINAIRES. L’enjeu dans les établissements publics soumis au principe de neutralité consiste à différencier cultuel et culturel. La direction doit montrer la voie du « vivre ensemble », avec pédagogie et médiation. Dans les établissements privés, l’interprétation et l’organisation peuvent être différentes. Certains manient religion et culture avec décontraction, d’autres avec davantage de difficultés. Au quotidien les professionnels doivent se positionner et trouver la juste attitude. C’est souvent l’animateur en Ehpad qui se trouve en première ligne, bien solitaire quand il s’interroge. Faudrait-il mener une réflexion commune en amont ? Certains défendent l’idée que la prise en charge doit être globale, non limitée aux soins, que tous les soignants devraient s’impliquer. D’autres optent pour la création de comités éthiques inter-établissements pour prendre du recul, croiser les pratiques et ainsi éviter toute passion inutile.
L’ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISE. La question centrale de la liberté de religion et de croyance devrait se poser avant même l’institutionnalisation, faire partie intégrante du projet personnalisé, que la personne soit croyante ou non. En s’interrogeant et respectant habitudes et autres modes de vie, les professionnels se sentiraient moins en difficulté. La diversité des publics qui va s’accélérer devrait être davantage préparée. Si les établissements français ont hérité d’une culture chrétienne, le profil des résidents commence à changer. L’enjeu sociétal autour de l’accompagnement des musulmans vieillissants, qui ne retourneront pas dans leur pays d’origine, se pose. Usager qui a oublié le français, méconnaissance des rites et coutumes… comment accompagner avec bienveillance quand on ignore tout ? La formation fait partie des réponses possibles mais incomplètes. Les professionnels doivent faire la part des choses entre religion et religiosité. Apprendre quelques prérequis est essentiel pour bien accompagner.
A LA FIN, LA MORT. Décès et religion sont intimement liés, entre ceux qui sont et demeurent athées, ceux qui ont toujours cru et croient encore plus et ceux qui ont perdu la foi. Les équipes peuvent s’appuyer sur des hommes et des femmes de Dieu ; reste que la négation des besoins d’accompagnement du mourant est criante dans ce contexte de crise sanitaire. Elle laisse apparaître une fin difficile pour les personnes âgées, pour les familles, mais aussi pour les soignants esseulés.

Laïcité : pour ne pas faire de l'antidote un poison

Article de Guy Manneux, François Simon

Paru dans la revue Vers l'Education Nouvelle, n° 580, octobre 2020, pp. 21-51.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Valeur sociale, Tolérance, Formation, Pédagogie, Internet, Technologie numérique, École, Loi, Législation, Éducation, Croyance, Désinformation

"A l'heure où l'observatoire de la laïcité s'apprête à fermer ses portes, conformément à ce qui était prévu, certes - Nicolas Cadène, son Numéro 2, apporte quelques précisions sur le sujet à la fin de ce ce dossier - mais dans une temporalité qui peut surprendre. Il semble que le gouvernement actuel ait occulté un pan de cette belle idée au nom d'une lutte contre les séparatismes, sans avoir un seul instant ne serait-ce que subodorer que ce combat constituait en son for intérieur un autre séparatisme."

La laïcité, oui, mais laquelle ?

Article de Daniel Verba

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3183, 6 novembre 2020, pp. 34-35.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Radicalisation, Religion, État, Valeur, Croyance, Protection civile, Citoyenneté

Difficile à définir parce que partagée entre deux conceptions, libérale et coercitive, la laïcité est souvent dévoyée. Avec des conséquences directes pour les travailleurs sociaux.

La laïcité française. Approche d’une métamorphose

Article de Jean Baudouin, Philippe Portier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 13-34.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Laïcité, Évolution, Croyance, État, Différence, Identité, Religion, France

Depuis les années 1980, la laïcité est redevenue un foyer majeur d’inquiétude pour la société française et est à nouveau au cœur de la délibération publique. La laïcité réintègre l’espace de la controverse politique, non plus sur le fondement d’un questionnement partiel mais sur celui d’une interrogation plus large, plus globale, touchant aux principes du modèle républicain. À travers les recompositions qui l’affectent, il est possible de repérer trois types de métamorphoses : 1) l’État est en voie d’adhérer à son tour à la grande logique de la différence. 2) Du fait même de cette mutation, l’idée de représentation voit sa définition se transformer en un système de pure délégation. 3) Enfin, l’État ne gouverne désormais qu’une société d’individus atomisés et favorise du même coup le ré-enracinement des individus dans des appartenances communautaires.

Religions & handicap. Interdit, péché, symbole. Une analyse anthropologique

Livre de Henri Jacques Stiker, édité par Hermann, publié en 2018.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Immigration-Interculturalité, Handicap, Religion, Culture, Société, Éducation religieuse, Pratique religieuse, Croyance, Handicap moteur, Handicap mental, Handicap psychique, Représentation sociale, Anthropologie

Travail social, islam, langue et loi. Une éthique en devenir ?

Article de Shérif Toubal

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 58, juin 2017, pp. 37-45.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Langue, Symbolique, Croyance, Loi, Accompagnement social, Islam

Ce texte tente d’aborder les tensions et les points de convergences entre le travail social et l’Islam. Des exemples issus de la pratique témoignent de la difficile rencontre qui en apparence donne l’illusion d’un accordage. Pour cela, il nous faudra revenir à la langue et aux références symboliques de l’autre. Cet article essai donc de mettre en évidence, à partir d’une pratique et d’une réflexion la délicate rencontre entre travailleurs sociaux, représentants d’institutions républicaines et laïques et des Français d’obédience musulmane imbibés de culture et de croyance islamique.

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Religion. Le retour ?

Article de Farhad Khosrokhavar, Florence Bergeaud Blacker, François Gauthier, et al.

Paru dans la revue Revue du MAUSS, n° 49, premier semestre 2017, pp. 5-236.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Religion, Politique, Idéologie, Laïcité, Croyance

Vers la fin du siècle dernier, tout semblait simple : nous allions sortir définitivement du totalitarisme, des dictatures, et même de l'Histoire, pour voir s'épanouir partout dans le monde des démocraties fondées sur le règne de la Raison et dans lesquelles (selon la « théorie de la sécularisation », universellement partagée) la religion, reléguée dans la sphère privée, ne jouerait plus de rôle politique.
Vingt ou trente ans après, il apparaît que nous sommes bien loin du compte. Partout, on voit se déchaîner les passions politiques et il apparaît qu'elles sont inséparables des passions religieuses. Le monde est en réalité « aussi furieusement religieux, voire plus que jamais » (Peter Berger). La sociologie avait renoncé à comprendre la religion, pour se contenter d'aider à changer le monde. Nous ne pouvons plus rester sur ce constat d'échec théorique, qui est aussi un échec pratique. Il faut rouvrir le dossier de la nature et de la fonction de la religion, et interroger résolument les rapports qu'elle entretient aujourd'hui avec la politique, la violence et le marché. Rien n'est plus urgent.

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