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Aire de jeu autant que de rééducation, la psychomotricité se retrouve aussi bien dans le plaisir du corps en mouvement que dans une approche experte des troubles qui l’entravent. Habiter son corps et y prendre du plaisir, partager ce plaisir dans un espace qui l’autorise, se départir du sérieux d’un diagnostic, savoir retrouver l’enfant qui est en nous, tout cela contribue à prendre soin d’un enfant dans la rencontre avec le psychomotricien.
Paru dans la revue Revue de droit sanitaire et social, n° 2, mars-avril 2023, pp. 258-265.
Mots clés : Santé-Santé publique, Corps, Bioéthique, Identité sexuelle, Psychologie du développement, Sexe, Médecine, Enfant, Prise en charge
L’arrêté du 15 novembre 2022 vient préciser les changements initiés par la loi du 2 août 2021 en vue de garantir une prise en charge optimale des enfants présentant une variation du développement génital par des centres experts. La qualité de cette prise en charge est désormais assurée par la collégialité et la transparence des décisions médicales. Surtout, en l'absence de motif médical très sérieux, les traitements médicaux qui viseraient la seule conformation des organes génitaux ne pourront plus être envisagés avant que le mineur ne soit apte à participer à la décision. Pour autant, ces enfants ne sont pas laissés sans suivi médical et un large volet de l’arrêté est ainsi consacré à l'accompagnement des familles concernées.
Article de Maude Ludot-Grégoire, Alexandra Loisel, Nour Ibrahim
Paru dans la revue Soins Pédiatrie Puériculture, n° 330, janvier-février 2023, pp. 11-32.
Mots clés : Santé-Santé publique, Mineur non accompagné, ASE, Suivi médical, Représentation sociale, Interprétariat, Culture, Croyance, Gens du voyage, Santé, Accès aux soins, Corps, Abus sexuel, Enfant maltraité
- Comprendre les expressions somatiques en situation transculturelle ;
- Prendre en charge le corps et son histoire, parcours d'une mineure non accompagnée à la Maison des adolescents ;
- "L'interprète, un tiers qui demeure bien présent" ;
- L'expérience de la douleur : les représentations culturelles pour donner du sens ;
- "Les adolescents roms : une réalité plus variée qu'on ne croit" ;
- Quand le corps garde l'empreinte de l'effraction et la mémoire de l'intrusion ;
- Éléments de bibliographie.
Paru dans la revue Empan, n° 127, septembre 2022, pp. 143-147.
Mots clés : Santé-Santé publique, Art, Évaluation, Réduction des risques, Prévention, Risque professionnel, Organisation du travail, Participation, Émotion, Corps
Depuis 2001, l’évaluation des risques professionnels est rendue obligatoire dans toute organisation du travail. Cette évaluation représente un moment important dans la démarche de prévention car elle est le point de départ pour définir les actions de prévention appropriées, couvrant les dimensions techniques, humaines et organisationnelles. L’enjeu est de pouvoir associer l’ensemble des salariés de l’organisation afin de les rendre acteurs de leur propre prévention. L’utilisation de l’art peut faciliter ce travail.
Paru dans la revue Soins Pédiatrie Puériculture, n° 327, juillet-août 2022, pp. 9-31.
Mots clés : Santé-Santé publique, Os, Corps, Maladie, Chirurgie, Enfant, Assistant de service social, Handicap, Santé
- Aide-moi à grandir;
- Le retard de croissance staturo-pondérale;
- L'allongement osseux par clou centromédullaire;
- Soins paramédicaux liés à l'implantation d'un clou d'allongement médullaire motorisé;
- Les prises en soins podologiques de l'inégalité des membres inférieurs;
- Prise en charge sociale des patients touchés par un problème de croissance osseuse;
- Appréhender une inégalité de longueur des membres inférieurs chez son enfant;
- Elements de bibliographie.
La médecine moderne a développé des outils permettant de distinguer les organes et d’en mesurer le fonctionnement. La tendance objectiviste qui accompagne ces progrès technologiques a pour corollaire une négligence du ressenti et de la subjectivité de la personne, réduite à ses symptômes. L’écoute, le regard, le toucher, ne font quasiment plus partie de l’examen diagnostique et font disparaître de la consultation le temps précieux de la relation sans laquelle le soin est réduit à sa plus simple expression. Le désir de distanciation qui anime nombre de praticiens, craignant d’être « touchés », prend le pas sur l’indispensable expression de leur empathie à l’égard de ceux à qui ils prétendent venir en aide, comme si tout ce qui permet le rapprochement du soigné et du soignant présentait un risque de confusion.
Le lien entre le corps et le politique se décline sous de nombreux aspects : l’un d’entre eux est celui de la médicalisation, qui est de plus en plus étendue et concerne aujourd’hui tous les aspects de la vie de chacun, y compris la plus intime. Derrière cette médicalisation, certains philosophes voient se cacher un ou des pouvoirs qui assurent leur domination par une normalisation préventive des individus, normalisation agissant par l’intériorisation d’une norme sociale que ces pouvoirs, pour l’essentiel, créent. Selon eux, cette évolution n’a cessé de croître avec l’accélération du développement technologique observé de façon générale dans notre société depuis les années 1950-1960, et qui a participé à étendre les champs de la médicalisation.
Dans le cadre de la révision des lois françaises de bioéthique à partir de 2018, la prise en charge médicale des variations du développement sexuel a été mise à l’agenda en tant que problème public. La question au cœur des débats concerne les opérations chirurgicales visant à modifier les caractéristiques sexuelles des enfants sans leur consentement. En s’appuyant sur des documents institutionnels, une analyse de la presse écrite et des entretiens, cet article met en évidence différents cadres d’analyse pour penser les variations du développement sexuel au sein des politiques publiques. En effet, elles peuvent être appréhendées sous un angle médical en tant qu’anomalies du développement génital ou sous un angle social en tant qu’intersexuation. Ce cadrage implique un mode d’intervention différent sur les corps.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 33-49.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé publique, Corps, Cancer, Morale, Comportement, Norme, Prise en charge, Prévention sanitaire, Responsabilité, Classe sociale, Éducation à la santé, Stigmatisation, Individualisation, Conditions de vie, Représentation sociale, Conduite à risque, Relation soignant-soigné
La santé publique s’intéresse de manière croissante aux comportements individuels. De plus en plus d’interventions visent à favoriser des « conduites vertueuses » et à transformer les comportements. Si ces politiques sont considérées comme éthiquement justifiées parce qu’elles agissent pour le « mieux-être » de la population, elles font aussi l’objet de critiques liées à leur normativité et certains chercheurs ont pu décrire la santé publique comme une entreprise de moralisation des comportements de santé. À partir d’une enquête par observations et entretiens portant sur la prise en charge de patients atteints de cancers, cet article propose de traiter des conséquences pratiques de la moralité sanitaire en cancérologie. Plus précisément, nous nous intéresserons à la réception des normes de « bonne gestion » de son corps par les patients et les soignants, puis nous nous pencherons sur leur traduction dans la prise en charge des corps malades.