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La fin de la relation conjugale n’entraîne pas la fin de la relation coparentale. Les parents séparés doivent renoncer à leur rôle et à leur identité de conjoint tout en conservant ceux de parent. Lorsque l’intérêt de chacun est entendu et respecté, le développement de l’enfant n’est pas nécessairement compromis. Par contre, dès lors que la séparation est conflictuelle, qu’elle se déroule dans la violence ou qu’elle arrive au terme d’une longue période de conflits conjugaux, des répercussions négatives sur l’enfant sont constatées. Quel accompagnement proposer ?
Article de Laurence Croix, Nicolas Rabain, Sandrine Clergeau, et al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 79, 2018, pp. 6-141.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Parents, Parentalité, Famille, Sexe, Genre, Mère, Père, Gestation pour autrui, Parenté, Filiation, Autorité parentale, Homoparentalité, Adoption, Enfant, Adolescent, Conflit, Partenariat, Droits de l'enfant, Santé mentale, Périnatalité, Relation travailleur social-usager, Juge des enfants, Écoute, ASE, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Groupe de parole, Autisme, Thérapie familiale
Quoi de neuf du côté des parents ? Les parents d’aujourd’hui sont-ils différents de ceux d’hier ? Inversement, pourquoi seraient-ils les mêmes ? La parentalité est-elle un invariant anthropologique ou un état sans cesse remodelé et redéfini par les sociétés et les individus ? Dans un contexte de changement rapide de la société, impossible de penser que rien n’a changé de ce côté-là, et tellement vite d’ailleurs que tout le monde s’y perd. Nouvelles configurations familiales, nouveaux modèles théoriques, bienpensance, nous conduisent à des questionnements éthiques inouïs : Comment définir la famille ? Qui fait famille ? Comment travailler avec les parents des enfants et adolescents dont nous nous occupons ? Les nouvelles modalités du faire famille nous conduisent à des réaménagements notables. À qui s’adresser pour cet enfant qui a deux mamans et deux papas ? Ou pour cet adolescent accompagné par son beau-parent ?
Par ailleurs, après avoir traversé l’époque de la responsabilisation des parents, sommes-nous passés à l’ère de la déresponsabilisation ? Le modèle psychogénétique des troubles de l’enfant est-il toujours à l’oeuvre ? Autrement dit, considère-t-on toujours les parents coupables, ou au contraire préfère-t-on les penser acteurs des prises en charge de leurs enfants ? De tout cela vont dépendre nos manières de nous adresser à eux, de les considérer, de les associer, ou de les mettre à l’écart de nos institutions et de leurs enfants : à l’hôpital, dans les lieux de soins, à l’école, dans le milieu judiciaire (pénal ou civil), dans les lieux d’accueil petite enfance, dans le champ du handicap ou celui de la prévention et de la protection de l’enfance. Ce numéro mettra au travail ces questions, par un abord multidisciplinaire, en explorant également ce qui s’expérimente dans d’autres pays.
Article de Eulàlia Anglada, Muriel Meynckens Fourez
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 3, septembre 2016, pp. 227-240.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Divorce, Parents, Enfant, Conflit, Thérapie familiale, Approche clinique, Approche systémique, Intergénérationnel, Conflit de loyauté, Parentification
Actuellement, la durabilité du couple s’avère fragile et l’expérience répétée de se séparer devient fréquente. Cet article est issu de notre pratique clinique, résultat du constat du nombre croissant de demandes de suivis pédopsychiatriques, liés à des situations de phobie scolaire chez des enfants pris dans une situation de conflit parental. Son intérêt est de discuter la question du conflit de loyauté dans les cas de séparation conflictuelle et de nous poser la question des perspectives possibles pour les thérapeutes familiaux afin d’ouvrir des pistes d’interventions.
Après leur divorce, certains parents collaborent de manière pacifiée pour le plus grand bien de leur enfant. A l'inverse, il arrive que la mésentente domine et que l'enfant joue un rôle d'otage ou d'allié. Dans une perspective non polémique et jamais accusatrice, Jacques Biolley met en lumière comment se tisse une alliance entre l'un des parents et l'enfant. Souvent bien intentionnée, cette collusion peut conduire à l'aliénation parentale, c'est-à-dire au rejet du parent disqualifié. Parallèlement, l'auteur met en évidence les attitudes ou les paroles qui permettent à l'enfant de poursuivre harmonieusement son développement en demeurant libre de manifester son attachement envers chacun de ses parents. Au-delà de tout esprit partisan, ce livre est à la fois un "guide de survie" pour familles dissociées et un plaidoyer pour le droit de l'enfant à vivre avec ses deux parents, même après leur séparation. Son mérite est d'entrer dans le quotidien de l'existence pour montrer comment peut se construire une coparentalité vivante.
Livre de Mireille Cifali, Michelle Bourassa, Mariette Theberge, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2010.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Travail social : Formation, Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement, Approche clinique, Pratique professionnelle, Tutorat, Mémoire de formation professionnelle, Étudiant, Écriture, Anxiété, Souffrance, École, Relation pédagogique, Éthique, Création, Art, Recherche, Groupe, Équipe, Entreprise, Conflit, Management, Soin, Thérapie, Parents, Enfant, Enseignement, Apprentissage, Difficulté scolaire, Université, Prise en charge, Méthodologie, Autorité, Contrainte, Norme
Ces dernières années, nous avons assisté, dans la vie professionnelle et personnelle, à une multiplication des pratiques d'accompagnement. On parle de mentorat, de tutorat mais aussi d'accompagnement de groupes ou d'équipes en institutions. Dans deux précédents ouvrages (De la clinique. Engagement pour la recherche et la formation, 2005 ; Formation clinique et travail de la pensée, 2008), plusieurs auteurs se sont attachés à préciser les contours d'une approche clinique de l'action professionnelle. Dans ce nouvel ouvrage, ils cherchent à définir la spécificité de leur pratique d'accompagnement, qu'elle se vive à l'école, à l'université ou dans une entreprise. Leurs textes traitent des tensions entre psychique et social, de mise en mouvement de la plainte, de travail sur la norme et de la question récurrente de l'autorité et de la contrainte. Tout en faisant partager au lecteur leurs préoccupations éthiques, les auteurs témoignent de leur engagement relationnel ainsi que des qualités professionnelles exigées dans les dispositifs qu'ils décrivent. Cet ouvrage intéressera tous ceux qui pratiquent l'accompagnement professionnel, ainsi que les étudiants désireux de s'initier à l'approche clinique.