Documentation sociale

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De l'humiliation : le nouveau poison de notre société

Livre de Olivier Abel, édité par les Liens qui libèrent, publié en 2022.

Mots clés : Lien social-Précarité, Honte, Estime de soi, Maltraitance, Reconnaissance, Interaction, Émotion, Philosophie, Violence institutionnelle, Institution, Lien social, Colère

L’humiliation est partout dans nos vies et elle est devenue le coeur sombre de nos sociétés. Elle offense et ridiculise, envenime la violence et l’injustice, et génère le ressentiment. Et pourtant, nous y sommes le plus souvent insensibles, et muets.
L’humiliation fait taire le sujet parlant, elle ruine la confiance, l’estime et le respect de soi. Elle dévaste durablement les circuits de la reconnaissance, de manière démesurée. Elle s’attaque d’abord à ceux qui ne sont pas considérés comme pleinement citoyens, aux minorités langagières, religieuses, raciales, sexuelles, sociales, etc. Mais on peut aussi être humilié par les objets, les formes de l’architecture, les formes de l’imaginaire marchand, les publicités, les formulaires administratifs...
Une part majeure de notre vie politique semble se décider sur ces sentiments sombres attisés par les réseaux sociaux, qui disent des réalités vécues. Il est urgent d’imaginer ce que serait une société où l’on aurait appris à déjouer au mieux l’humiliation, tant dans nos institutions communes que dans nos vies ordinaires. Pourquoi ne pas essayer de mettre en oeuvre une société moins humiliante ? C’est possible, c’est vital, faisons-le.

L'épreuve de la discrimination : enquête dans les quartiers populaires

Livre de Julien Talpin, Hélène Balazard, Marion Carrel, et al., édité par Presses universitaires de France, publié en 2021.

Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Inégalité, Racisme, Immigration, Violence, Agression, Colère, État dépressif, Exil, Sociologie, Quartier, Militantisme, Action collective, Enquête, France, Angleterre, Etats Unis d'Amérique, Canada

La France n'a pas encore pleinement pris la mesure de l'ampleur et des incidences du racisme et des discriminations qui la déchirent. Des millions d'individus, notamment issus de l'immigration postcoloniale, subissent au quotidien micro-agressions et stigmatisation. Ils voient leurs opportunités d'ascension sociale entravée, leurs vies écourtées. Ces épreuves suscitent bien souvent colère et sentiments d'injustice.
Elles poussent parfois à l'engagement des personnes qui n'y étaient pas disposées. A partir d'une enquête inédite dans plusieurs quartiers populaires en France et en Amérique du Nord, ce livre démontre les conséquences du déni de reconnaissance qui entoure les discriminations : dépression, exil, repli sur soi... Au regard du drame silencieux qui s'opère sous nos yeux, il invite à une prise de conscience collective.
Mais le racisme suscite aussi des conséquences plus positives : une jeunesse se lève face aux violences policières, se mobilise dans des associations ou investit les partis politiques, en développant des savoirs et savoir-faire nouveaux, et par là son pouvoir d'agir. Peut-être est-ce l'émergence d'une nouvelle génération militante, engagée dans des luttes pour l'égalité ?

Une colère étudiante globale ? Analyse comparée des mouvements du Chili (2011), du Québec (2012) et de Hong-Kong (2014)

Article de Cécile Van De Velde

Paru dans la revue Education et sociétés, n° 44, 2019/2, pp. 149-164.

Mots clés : Lien social-Précarité, Ecole-Enseignement, Étudiant, Colère, Mouvement social, Chili, Québec, Hong Kong

Assiste-t-on à la montée d’une colère étudiante globale, née dans le sillage de politiques d’austérité et de réformes éducatives mondialisées ? Pour répondre, l’article s’appuie sur une comparaison des revendications portées au sein de trois mouvements étudiants post-2008 : celui de Santiago du Chili (2011-2012), le Printemps Érable à Montréal (2012) et la Révolution des Parapluies à Hong-Kong (2014). Le dispositif comparatif repose sur l’analyse statistique et qualitative des mots de la colère, c’est-à-dire des slogans, écrits, posters, recueillis de façon directe au sein de chacune des contestations (n=1100). La comparaison vise à identifier les différents répertoires mobilisés, mais aussi les problématiques communes entre ces trois mouvements. L’article montre qu’au-delà de leurs contrastes, les discours se rejoignent sur une même trame fondamentale articulant trois questions de fond, reliées entre elles : la valeur de l’éducation, l’injustice de la dette et le renouveau démocratique.

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