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Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 441, décembre 2023, pp. 46-49.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Chômage, Étranger, Politique, Suède
Le modèle social suédois bat de l'aile. Les réformes structurelles menées depuis trente ans ont fait exploser les inégalités, touchant, en particulier, les étrangers.
Cet article propose de quantifier l’importance relative des différents déterminants du sentiment d’exclusion identifiés dans la littérature. En s’appuyant sur le volet 2018 de l’enquête « Statistiques sur les ressources et les conditions de vie » (« SRCV ») de l’Insee, il montre que l’assistance, telle que définie par la perception de transferts sociaux par les ménages, n’a pas d’effet additionnel sur le sentiment d’exclusion, une fois l’éloignement du marché du travail, le pays de naissance, la pauvreté matérielle et l’isolement géographique des individus pris en compte. En cela, ses résultats contribuent à éclairer le débat présent dans la littérature, en rejetant l’hypothèse selon laquelle l’émergence du sentiment d’exclusion serait avant tout imputable à la situation d’assistance qui unit l’individu à la société.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3298, 10 mars 2023, pp. 22-25.
Mots clés : Lien social-Précarité, Exclusion sociale, Emploi, École, Jeune, Décrochage scolaire, Chômage, Insertion sociale, Médiation éducative, Confiance, Invisibilité sociale, NEET (Not on education employement or training), Le Spot, Haut Rhin
Renouer le dialogue et redonner des perspectives aux décrocheurs du système scolaire ainsi qu’aux jeunes sans emploi et inconnus des travailleurs sociaux. Tel est l’objectif du Spot, un dispositif ambulant qui les invite à s’initier à la forge. Et plus si affinités.
Plus les chômeurs et chômeuses sont nombreux.ses, plus ils et elles sont suspecté.es d'être la cause du chômage. Tel pourrait être le paradoxe des politiques de l'emploi, en France comme ailleurs. Que celles-ci prennent les traits américains du workfare ou ceux plus européens de "l'activation", l'objectif est le même : pousser les chômeur.ses à travailler et, pour cela, conditionner les allocations à un contrôle de plus en plus strict de leur recherche d'emploi.
En replaçant les évolutions du contrôle dans l'histoire longue du chômage, ce livre montre comment son intensification dans la période récente a été pensée, mise en œuvre et justifiée au nom de la "redynamisation" des chômeur.ses, au point d'être désormais présenté comme une nouvelle forme d'accompagnement. Cette euphémisation tranche avec la virulence des discours politiques sur le sujet, tout autant qu'elle masque les effets délétères de ce traitement coercitif.
Car si le contrôle vise à adapter les comportements des chômeur.ses à des exigences institutionnelles, il s'agit aussi de satisfaire celles des entreprises. Mettre la pression sur les chômeur.ses, c'est ainsi perpétuer l'ascendant des employeurs dans le rapport de force qui les oppose aux salariés en matière de revenu et de conditions de travail. Aujourd'hui comme hier, la cause des chômeur.ses est bien celle des travailleur.ses.
Indéniable vecteur de socialisation et de valorisation, le bénévolat est aussi facteur de domination sur des personnes qui le pratiquent. A l’image des femmes précaires des quartiers prioritaires de la ville. Contraint, cet engagement par défaut et faute d’emploi devient du travail gratuit et un facteur de discrimination entre les « bons » et les « mauvais » pauvres.
Alors que la crise sanitaire n'est pas terminée, les collectivités doivent commencer à gérer la crise sociale. Avec l'augmentation du nombre de chômeurs, ce sont de plus en plus de personnes qui toquent à la porte des CCAS et viennent demander le RSA.
Alors que la France s'enfonce un peu plus dans la crise économique et sociale, le gouvernement est apparu lent et timoré pour venir en aide aux plus précaires à l'occasions de la présentation de son plan pauvreté le 24 octobre dernier...
Comme le montre (…) Louis-Charles Viossat dans cette tribune, les premiers bilans dressés par les instances internationales concernant l'impact de la crise Covid sur le développement humain, dans les pays du Sud, sont alarmants. Les conséquences à venir y sont d'ores et déjà énormes en matière d'emploi, de pauvreté, d'alimentation… La tendance qui allait dans le sens d'un progrès des indicateurs depuis une trentaine d'années est en passe de s'inverser pour la première fois, et l'on craint une régression durable de la situation des populations locales si des mesures fortes ne sont pas prises rapidement.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3181, 23 octobre 2020, pp. 11-12.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Image, Confiance, Protection sociale, Revenu minimum, Pouvoir exécutif, Décision, Chômage, Insertion sociale, Logement, Conditions de vie
Le sociologue Serge Paugam, spécialiste de la précarité, invite à repenser notre protection sociale. Selon lui, il conviendrait de partir des besoins des personnes, et non pas seulement de leur statut, pour fixer le seuil du revenu d’existence minimal. Mais pour cela, il faudrait en finir avec la méfiance que les pauvres inspirent aux décideurs.