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« La théorie de l’attachement aide le professionnel à changer de regard »

Article de Anne Noémie Dorion, Anne Raynaud

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3315, avril 2024, pp. 10-11.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Attachement, Behaviorisme, Accompagnement, Enfant, Psychologie du développement, Développement cognitif

D’abord généraliste-urgentiste devenue psychiatre, Anne Raynaud défend ardemment la théorie de l’attachement, concept qu’elle met en application au sein de formations à l’Institut de la parentalité qu’elle a fondé.

Les relations entre pairs : soutien ou contrainte dans le parcours des enfants placés ?

Article de Pierrine Robin, Gilles Séraphin

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 151-164.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Protection de l'enfance, Enfant placé, Groupe d'appartenance, Socialisation, Relation d'aide, Pair aidant, Fratrie, Attachement, Sécurité, Transmission

Cet article s’intéresse à la socialisation horizontale dans les parcours des enfants placés en protection de l’enfance. À partir d’une revue de la littérature existante et de la mobilisation de nos enquêtes empiriques, nous chercherons à comprendre comment les pairs peuvent être définis et appréhendés dans ces parcours. Dans quelle mesure constituent-ils des supports ou parfois des contraintes au cours du parcours de vie ? Avec quels effets de transmission ?

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Mieux comprendre l’attachement insécure : les îlots de désorganisation

Article de Gwenaelle Persiaux

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 406, septembre-octobre 2023, pp. 63-68.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Attachement, Insécurité, Approche clinique, Adulte

Intégrant la réalité de certains comportements dissociatifs transitoires aux stratégies d’attachement insécures, le concept d’« îlots de désorganisation » proposé par l’auteure apporte une nuance nouvelle à la catégorisation classique des quatre styles d’attachement. Identifier ces zones de vulnérabilité, souvent inquiétantes, et y mettre du sens, permet au patient de s’apaiser, de sortir du jugement et d’améliorer ses relations. Illustration à travers les cas de Laurence et de Marc.

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Clinique de l’inceste Le silence des mots est un aveu des plus graves

Article de Samuel Lemitre

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 99-110.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Inceste, Traumatisme, Pédophilie, Filiation, Attachement

L’inceste est un trouble grave de la filiation qui entraîne un véritable chaos générationnel. Il se caractérise par une sexualisation atypique du lien à l’enfant qui désorganise l’attachement, aliène la tendresse et attaque l’identité subjective. Certains parlent de crime généalogique ou de crime contre l’humanisation dont les conséquences sont graves et impactent la santé physique et psychique des victimes durant la vie entière. Les anthropologues parlent d’un phénomène d’invisibilisation du sujet, l’inceste ne suscitant aucun intérêt scientifique, et ce, malgré les premières études de prévalence qui en font une réalité traumatique épidémique. Le discours anthropologique fait émerger un autre néologisme, celui de silenciation, mécanisme d’emprise par lequel les auteurs génèrent chez les enfants un conditionnement par la peur qui bloque les capacités de parole et de mentalisation du traumatisme. En clinique LI (Lifespan Integration), la réponse de stress majeur déclenché par l’activation de mémoires traumatiques permet de situer le trouble de l’inceste dans le cadre des modèles neurobiologiques du stress, de la communication et de l’attachement. Cette approche offre l’intérêt de dégager le trouble de ses enjeux idéologiques et moraux pour l’appréhender comme un nouveau paradigme d’étude des mécanismes de traumatisation complexe.

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C'est un vendredi comme tant d'autres...

Article de Matthieu Cieplinski

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 80, décembre 2022, pp. 27-32.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accueil de jour, Femme, Violence conjugale, Emprise, Attachement, Harcèlement moral, Relation familiale, Culpabilité, Pratique professionnelle

L'auteur expose la situation d'une victime de violence conjugale et de ses deux enfants, hébergés dans le centre où il travaille. Il décrit le processus d'accompagnement et l'évolution de la victime le temps d'un week-end.

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L’engagement affectif des professionnels en Protection de l’enfance

Article de Sandrine Clergeau

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 92, 2021, pp. 115-123.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Accompagnement de la personne et identité, Affectivité, Protection de l'enfance, Pratique professionnelle, Émotion, Besoin, Psychisme, Amour, Attachement, Transfert

Le travail en protection de l’enfance convoque les professionnels à s’interroger sur leurs rapports affectifs aux enfants dont ils s’occupent. Leur formation les a souvent invités à être prudents, voire défendus par rapport à leurs émotions. Toutefois, est-il possible de ne rien ressentir lorsque l’on est plongé dans l’intimité de ces individus blessés ? Ne serait-il pas préférable d’apprendre à utiliser ses émotions pour les mettre au service de ceux qui en ont besoin ? Si on leur donne la parole, les enfants placés peuvent témoigner de leur besoin d’engagement affectif des professionnels qui les prennent en charge.

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Comment se dessinent les fins d'accompagnement

Article de Claudine Hourcadet, Alexia Serré, Justine Vleminckx, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 103, avril-juin 2020, pp. 5-81.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Accompagnement social, Relation d'aide, Intervention sociale, Analyse de la pratique, Autonomie, Toxicomanie, Prostitution, Santé mentale, Attachement, Famille d'accueil, Adolescent

Dans l’état social actif, les fins d’accompagnement sont presque systématiquement programmées, elles font partie d’un processus vu en étapes, construit par paliers, amenant la personne présentant des difficultés et des manques, à acquérir progressivement des compétences et des capacités qui, in fine et idéalement, devraient lui permettre de quitter son statut de bénéficiaire et retrouver une pleine autonomie !

Dans la réalité, les fins d’accompagnement s’inscrivent bel et bien dans une temporalité déterminée, certes éventuellement aménageable, mais elles ne vont pas nécessairement de soi, ni pour les personnes aidées, ni pour les professionnels. De même, elles n’aboutissent pas toujours aux objectifs définis. Certaines peuvent surprendre positivement et correspondre à un réel envol, une autonomie plus affirmée, mais d’autres peuvent se solder par des échecs, des abandons, des retours à la case départ, créant des questionnements et parfois des sentiments d’inachevé, de crainte, de culpabilité, ... surtout quand les personnes se volatilisent vers un ailleurs inconnu et une possible errance.

Cependant, ce qui caractérise particulièrement ces fins, est certainement qu’elles n’en sont pas ou rarement ! Ainsi, bien souvent, elles ouvrent plutôt sur de nouveaux commencements : une nouvelle prise en charge, une nouvelle structure, un nouvel encadrement, plus léger ou mieux adapté, et parfois, un nouveau départ dans un lieu de vie à soi, avec la mise en place de services en satellites.

On retrouve ici, sinon l’idée de paliers, celle de continuité où les fins méritent d’être préparées car elles font partie intégrante du processus ; voire même d’être pensées dès le départ, en même temps que les objectifs qui, eux-mêmes, évolueront tout au long. Cette préparation passe par des moments d’écoute, d’échanges et de parler vrai avec la personne mais aussi par une attention portée à la façon de faire lien avec elle puisqu’il faudra inévitablement le défaire... Elle nécessite aussi de la part des équipes des réunions, des supervisions, des rencontres avec l’entourage, les tiers, les éventuels mandants, et aussi des adaptations, de l’imagination, du réseautage pour créer des pistes et des alliances pour l’après. Enfin, quand le moment approche, la pratique du tuilage permettra, si l’on en prend soin, d’assurer au mieux la passation, le relais et de réduire le risque que la personne, traînant déjà parfois dans son parcours nombre de ruptures et d’abandons, ne se sente (une nouvelle fois) « lâchée ».

Ces fins, qui veillent à la continuité et peuvent paraître sans fin, travaillent sur le front de la prévention, tendant à éviter aux personnes les plus fragilisées, les rechutes, les enlisements et les tombées à pic dans des situations de plus en plus complexes et dégradées. Elles viennent questionner ainsi le sens et les finalités autonomistes du travail social contemporain, soumis à des logiques managériales et gestionnaires où la segmentation du temps sert l’évaluation. A moins que, prises sous un autre angle, elles n’interrogent nos capacités à oser la rupture ou tout au moins le lâcher-prise.

Le goût de la vie

Article de Alexandre Lacroix, Yseult Rontard, Cédric Enjalbert, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 140, juillet 2020, pp. 44-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Plaisir, Qualité de la vie, Rite, Vie quotidienne, Crise, Attachement, Philosophie

Après l’épreuve du confinement et de la maladie, nous avons eu envie de nous demander à quoi tient le goût de la vie. En commençant par une question élémentaire : lorsqu’il ne se passe pas grand-chose, en l’absence de bonnes nouvelles et de source de satisfaction exceptionnelle, existe-t-il un simple plaisir d’exister ? C’était la conviction, très débattue, d’Épicure mais aussi d’Aristote.
Entre le bonheur, le plaisir et la joie, il ne faut pas nécessairement choisir. Cependant, ces trois affects donnent naissance à des philosophies bien différentes. Une carte pour s’orienter.
Comment les rituels magnifient-ils le quotidien ? De la tasse de café à la transpiration due à une activité sportive, des mots croisés en couple à la méditation, six philosophes contemporains évoquent leur habitude la plus précieuse.
Les épreuves, les séparations, les deuils… en un mot le négatif vient-il exacerber en nous l’attachement à la vie ? Ne se sent-on jamais exister aussi intensément qu’après une traversée des ténèbres ? C’était la grande idée des romantiques, que commentent pour nous Catherine Malabou, Dorian Astor, Vincent Delecroix ou encore François Jullien.
Et si le goût de la vie était politiquement incorrect et subversif ? Autour de cette question, la poète et essayiste d’inspiration surréaliste Annie Le Brun et Philippe Mangeot, ex-militant d’Act Up Paris qui a cosigné le scénario du film 120 battements par minute, ont noué un dialogue encourageant chacun à maintenir intacte la flamme de la jeunesse et de la révolte.

Par-delà l'amour et la haine : dans les liens familiaux et le travail social

Livre de Daniel Coum, Jean Claude Quentel, Camilo Ramirez, et al., édité par Erès, publié en 2020.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Parentalité, Travail social, Relation éducative, Relation familiale, Attachement, Amour, Émotion, Affectivité, Lien social, Pulsion, Subjectivité

Tout sujet se construit dans le creuset de liens – familiaux et familiers – qui mobilisent eux-mêmes, nécessairement, l’amour : celui des parents pour leur enfant (et réciproquement), des enfants entre eux et de toute personne adulte s’engageant auprès de l’enfant. Des aléas de ces premières relations – être mal aimé, trop aimé, insuffisamment aimé – va dépendre, pour une large part, le développement ultérieur du sujet.
À l’évidence, les émotions, les affects, les sentiments traversent et nourrissent les relations d’aide, d’accompagnement, d’éducation que les travailleurs sociaux, les psys et autres personnels soignants mettent en œuvre lorsqu’il s’agit d’intervenir auprès des parents, des enfants, des adolescents. À une époque où l’expertise savante tend à supplanter l’art de la rencontre, les coauteurs, chercheurs en sciences humaines et praticiens du travail social, montrent qu’il est indispensable de prendre en compte cette dimension centrale et d’assumer la responsabilité de cette charge à porter.

Humanité & animalité

Article de Salvador Juan

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 210, 2019, pp. 27-164.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Animal, Anthropologie, Écologie, Rite, Mort, Attachement, Souffrance, Bioéthique, Groupe de pression, Comportement alimentaire

Dans un contexte de déclin de la biodiversité et d’extinction de différentes espèces animales, qu’accompagne une multiplication des animaux de compagnie depuis soixante ans (la moitié des habitants en possèdent au moins un, de nos jours, en France), se réanime un débat très ancien sur les relations entre humanité et animalité. Beaucoup de personnes donnent des noms humains à leurs animaux de compagnie, transgressant ainsi un vieil interdit tacite qui tend à disparaître. La prise en compte de la souffrance animale est considérée de nos jours comme de plus en plus légitime ; elle met en cause l’élevage et favorise différentes formes de végétarisme. On nomme « animalisme » ce vaste mouvement d’attention aux animaux et de volonté d’égalité entre eux et les humains.
Cependant, l’animalisme consacre une égalité paradoxale en cela qu’elle nie aux humains – nonobstant qualités d’animaux – le droit d’être carnivores, droit qu’elle reconnaît pourtant à d’autres animaux. Cet animalisme ordinaire a un versant plus scientifique. De nombreux auteurs, se revendiquant de l’interspécisme et de l’éthique de l’environnement ou encore de l’éthologie, quelquefois de la psychologie évolutionniste ou de la paléontologie, mettent en cause aujourd’hui le clivage fondateur de l’humanisme et de la hiérarchie des espèces, renouant ainsi avec la sociobiologie des années 1970. Ils alimentent la réflexion de certaines fractions du mouvement de défense des animaux, ainsi que du mouvement écologiste (notamment « l’écologie profonde »). Le grand retour du naturalisme dans les sciences humaines met aujourd’hui en question les fondements de la socio-anthropologie en niant toute spécificité ou toute essence particulière à l’humain. Mais, en prétendant que les animaux ont une culture, créent des institutions équivalant aux nôtres, ne favorise-t-on pas l’anthropomorphisme et ne commet-on pas de grossières erreurs anthropologiques ?

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