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Le trouble identitaire de l'enfant soldat désarmé : une observation clinique au Tchad

Article de Rahmat Noubarangar, Amal Hachet

Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 291-300.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Guerre, Enfance en danger, Agressivité, Violence, Identification, Aliénation

Dès le début de la deuxième guerre civile de Centrafrique, en 2012, de nombreux enfants ont été enrôlés par les différents groupes armés, en premier lieu le Séléka, avant de commencer à être démobilisés en 2015. C’est le cas des ex-enfants soldats placés au Centre de Réinsertion et d’Orientation du Tchad. Dans ce cadre institutionnel pourtant sécure, le programme éducatif se heurte à la survenue et la persistance de comportements opposants et agressifs. Ces enfants se cramponnent farouchement à leur identité de soldat. L’observation clinique de Bouba, 15 ans, qui fait preuve de violences répétées à l’égard des autres enfants du centre et de désobéissance systématique envers l’équipe, illustre ce phénomène. L’échec de cette prise en charge suggère que cet adolescent et ses camarades ont été psychiquement soumis à un processus d’identification à l’agresseur (Ferenczi, 1932, A. Freud, 1936), en l’occurrence aux chefs de guerre et aux miliciens. Le repérage et la mise au travail pluridisciplinaires de ce type d’aliénation identitaire sont indispensables pour relancer le processus de maturation affective de ces ex-enfants soldats.

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Empathie, mentalisation et traumas complexes : quels liens avec les comportements extériorisés des enfants en protection de l'enfance ?

Article de Geneviève Dubé, Miguel M. Terradas, Vincent Domon Archambault

Paru dans la revue Enfance, vol. 70, n° 2, avril-juin 2018, pp. 343-372.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant maltraité, Traumatisme, Empathie, Protection de l'enfance, Trouble du comportement, Agressivité, Psychologie du développement

La négligence, les abus physiques, les mauvais traitements psychologiques et les abus sexuels sont des événements qui compromettent le développement ou la sécurité des enfants et qui peuvent donner naissance à un trauma complexe (TC). Le TC se définit comme étant l’exposition, dans un contexte relationnel spécifique, à des événements traumatiques multiples et répétés dans le temps. Des études menées auprès d’une population d’enfants victimes de mauvais traitements démontrent que des comportements extériorisés sont fréquemment observés. Afin de comprendre l’origine de ces difficultés, les notions d’empathie et de mentalisation paraissent importantes. En effet, certains auteurs suggèrent que l’empathie est négativement associée aux comportements extériorisés et agressifs, alors que d’autres démontrent que les enfants hébergés en famille d’accueil ayant une bonne capacité de mentalisation ont moins de symptômes extériorisés. L’objectif de cet article est de présenter la contribution respective des notions d’empathie et de mentalisation à la compréhension de l’expression de comportements extériorisés par les enfants victimes de mauvais traitements. Cette réflexion théorique vise à démontrer l’importance de mener davantage d’études empiriques qui tiennent compte de ces deux notions afin de cibler les variables intrapsychiques qui peuvent expliquer la présence de comportements extériorisés chez ces enfants. Une meilleure compréhension des effets des traumas complexes sur les capacités d’empathie et de mentalisation des enfants permettrait d’identifier des façons d’intervenir auprès de ceux qui s’expriment à travers l’agir.

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