Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 82

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Déni de droit généralisé pour les immigrés

Article de Naïri Nahapétian

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 447, juin 2024, pp. 44-47.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Étranger, Immigré, Accès aux droits, Titre de séjour, Droit des étrangers, Internet, Administration, Clandestinité

La dématérialisation des démarches pour l'accès au séjour, dans une période de restriction de l'accès aux droits, place les immigrés dans des situations kafkaïennes.

La barrière de la langue, la barrière de la culture : des mères françaises au Japon

Article de Anne Sophie Mpacko, Yoko Hamada, Takahiro Kunieda, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 25, n° 1, janvier-avril 2024, pp. 79-89.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Maternité, Migration, Étranger, Pays d'origine, Relation enfant-mère, Interculturel, Japon

Le « migrant », « l’expatrié » et « le réfugié » représentent des vécus migratoires appartenant à des réalités allant du privilégié au vulnérable. L’exploration qualitative de l’expérience subjective de cet événement de vie, à travers le vécu de la maternité, nous montre l’impact de la migration sur le fonctionnement psychique. Comment cerner l’impact du vécu migratoire sans critiquer le jeu de catégorisation derrière la figure du migrant ? Cette recherche explore la maternité en situation de migration de mères françaises et de leurs nourrissons au Japon. Pendant deux mois, les mères se sont confiées, filmées en interaction avec leurs bébés, sur leur parcours migratoire. Les obstacles rencontrés en termes de différences culturelles ont pu contribuer à accentuer les vulnérabilités psychiques des processus de maternalité. D’autres recherches comparatives permettront de cerner le vécu migratoire en fonction des représentations collectives des sociétés d’accueil.

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De la séparation à l’école inclusive : les dessous de l’inclusion pour des élèves relevant de l’asile

Article de Geneviève Mottet

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 295-319.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Ecole-Enseignement, École primaire, Élève, Étranger, Enfant de migrant, Enfant en difficulté, Enfant handicapé, Intégration scolaire, Orientation scolaire, Pratique professionnelle, Inclusion, Suisse

À partir d’une recherche empirique partant d’entretiens compréhensifs et d’observations ethnographiques effectués auprès d’acteurs professionnels investis dans la scolarisation et le suivi d’enfants vivant en contexte d’asile (issus de familles réfugiées ou requérantes d’asile) et scolarisés à l’école primaire, nous analysons comment les acteurs appréhendent et problématisent l’intégration socio-scolaire de cette catégorie d’élèves au regard du paradigme de l’école inclusive. Les propos mettent en évidence deux domaines d’orientation et de scolarisation où le modèle inclusif côtoie un modèle d’action de type séparatiste : l’orientation vers le spécialisé d’une part, et d’autre part, les modalités d’accueil au sein de l’enseignement régulier. L’enjeu est ici de mettre en lumière certaines contradictions qui traversent l’action pédagogique au temps de l’inclusion scolaire, où la normativité persiste, altérant le projet scolaire et sociétal promu institutionnellement et où les professionnels sont amenés à négocier leurs pratiques au regard de ce paradigme.

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Le techno-contrôle des migrations

Article de Pascaline Chappart, Anna Sibley, Serge Slama, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 140, mars 2024, pp. 3-46.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Étranger, Contrôle, Technologie numérique, Sécurité, Intelligence artificielle, Liberté, Discrimination, Union européenne, Droit des étrangers

Depuis 2010, l’Union européenne investit massivement dans le développement des technologies du big data et de l’intelligence artificielle (IA), c’est-à-dire de machines entraînées pour intervenir, de façon plus ou moins autonome, dans la surveillance des frontières et des populations. À toutes les étapes de leur parcours, les individus sont soumis – le plus souvent à leur insu – à une panoplie de dispositifs numériques destinés à tracer leurs déplacements et analyser leurs comportements. Les outils de contrôle s’autonomisent, les services publics se numérisent, les décisions administratives s’« algorithmisent », inscrivant le traitement des étrangers – et des pauvres – dans une logique de police prédictive. Cette nouvelle économie du contrôle des frontières repose sur la captation et l’exploitation exponentielle des traces numériques des personnes.

Mais de quoi parle-t-on lorsqu’on évoque l’automatisation du contrôle des frontières par le biais de ces technologies ? Quelles transformations génère cet exercice du pouvoir, invisible et de plus en plus automatisé ? Et que prévoit le législateur pour garantir aux personnes étrangères qui y sont assujetties l’accès effectif à leurs droits ? Autant de questions auxquelles ce dossier tente d’apporter des éléments de réponse, pour contribuer à lutter contre l’opacité qui caractérise cette politique au nom de la préservation des intérêts commerciaux de l’industrie du contrôle migratoire et de la sécurité nationale.

L’expansion des outils de l’IA ouvre de toute évidence un nouveau front de luttes pour la défense des droits des personnes étrangères, cobayes du développement de ces nouvelles technologies, qui à n’en pas douter, vont progressivement s’étendre à l’ensemble du corps social…

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Surveiller et punir les pauvres

Article de Laurent Jeanneau, Sandrine Foulon, Céline Mouzon, et al.

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 444, mars 2024, pp. pp. 30-42.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Chômeur, RSA, Étranger, Accès aux soins, Coût, Revenu minimum, Financement, Précarité, Contrôle, Sanction, Inflation

Sale temps pour les pauvres. Victimes collatérales de la mobilisation générale pour le plein-emploi, ils sont dans le collimateur du gouvernement. Et tous ceux qui sortent du rang sont sévèrement réprimandés. Leur faute ? Ne pas accepter le premier emploi mal payé et éreintant qui se présente, ne pas réussir à faire garder des enfants ou ne pas avoir assez d'argent pour faire le plein. Sans oublier ceux dont la santé est défaillante, ou encore ceux qui ont été désocialisés et marqués à vif par une trop longue période de chômage. Leur sanction ? Devenir encore plus pauvre. Pour les obliger à reprendre un boulot, on n'a rien trouvé de mieux à faire que d'accentuer leurs difficultés, en réduisant leurs allocations, voire en les supprimant.. La liste des vexations et autres stigmatisations qu'ils doivent subir est longue. Il pourrait en être autrement : supprimer la pauvreté n'a rien d'utopique. Mas le gouvernement ne l'entend pas de cette oreille, car pour lui, hors du travail, point de salut !

La France, terre d'immigration depuis deux siècles

Article de Gérard Vindt

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 442, janvier 2024, pp. 88-90.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Migration, Approche historique, Étranger, Réfugié, Immigré, Travailleur immigré, Recensement

Depuis la révolution industrielle, la politique migratoire a été d'abord une politique de la main-d'œuvre, négligeant l'intégration des immigrés dans la société française.

La Suède n'arrive plus à endiguer la pauvreté

Article de Eva Moysan

Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 441, décembre 2023, pp. 46-49.

Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Chômage, Étranger, Politique, Suède

Le modèle social suédois bat de l'aile. Les réformes structurelles menées depuis trente ans ont fait exploser les inégalités, touchant, en particulier, les étrangers.

Emmaüs : la révolte des chiffonniers

Article de Jérôme Rochas

Paru dans la revue Lien social, n° 1347, 17 au 30 octobre 2023, p. 10.

Mots clés : Travail social : Établissements, Économie sociale et solidaire, Conditions de travail, Grève, Hébergement, Étranger, Titre de séjour, Emmaüs, Nord

Depuis le début de l’été, des compagnons sans-papiers de trois communautés Emmaüs du Nord se sont mis en grève. Un mouvement d’ampleur qui pourrait remettre en question le modèle initié par l’Abbé Pierre.

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Étrangers sous écrou

Article de Inna Chokri, Marc Duranton, Julien Fischmeister, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 138, octobre 2023, pp. 3-33.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Prison, Étranger, Accès aux droits, Travail, Discrimination, Aménagement de peine, Mineur non accompagné, PJJ, Recours

À rebours du fantasme bien tenace d’une « sur-délinquance », la surreprésentation des étrangers dans les prisons dévoile une économie de la peine discriminatoire. D’ailleurs, les statistiques officielles l’attestent : de profondes inégalités subsistent, selon que les personnes sont françaises ou étrangères, dans l’application de la loi, et ce, à toutes les étapes de la chaîne pénale. Ainsi ces dernières ne sont-elles pas seulement envoyées davantage en prison, elles le sont aussi pour des durées plus longues et en sortent moins vite. Pourtant, l’arsenal juridique prévoit un certain nombre de dispositifs permettant d’aménager les peines des personnes étrangères détenues, avec ou sans papiers. Mais leur condition carcérale, loin de corriger ces discriminations, en créé de nouvelles.

Surpénalisées, les personnes étrangères incarcérées, qu’elles soient ou non mineures, sont sous-protégées. Et si, derrière les barreaux, rien n’interdit aux sans-papiers détenus de travailler, la réforme du travail pénitentiaire prévoit une nouvelle dégradation de leurs droits : ils ne seront bientôt plus couverts par la législation professionnelle en cas d’accident du travail. En outre, la marge d’appréciation exorbitante dont disposent les administrations préfectorale et pénitentiaire entrave l’accès au séjour et à l’asile, a fortiori vu l’emprise du motif de la « menace à l’ordre public » et la rareté des dispositifs d’accès aux droits en détention. Comment saisir le tribunal administratif depuis une cellule verrouillée, sans accès à internet, sans téléphone, bref sans possibilité de communiquer avec le monde extérieur, le tout en moins de 48 heures pour contester une obligation de quitter le territoire ? La collaboration entre les administrations préfectorale et pénitentiaire a fait de la prison l’antichambre de l’expulsion des étrangers hors du territoire national. Le continuum entre la détention et la rétention illustre ainsi d’une instrumentalisation de la finalité de l’incarcération, bien éloignée de l’objectif affiché d’une « contribution à l’insertion ». Loin des regard, la machine à expulser tourne à pleine turbine.

Face à la primauté du tout-carcéral, de nouveaux combats politiques par le droit restent à engager. C’est un enjeu de justice, de dignité et d’égalité.

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Migrants âgés : retraités assignés à résidence

Article de Katia Rouff Fiorenzi

Paru dans la revue Lien social, n° 1344, 5 au 18 septembre 2023, p. 12.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Retraite, Étranger, Immigré, ASPA

À compter du 1er  septembre, les retraités devront passer, non plus six, mais neuf mois sur le sol français pour toucher l’Allocation de solidarité aux personnes âgées. Les migrants seront les plus pénalisés.

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