Un triste fait divers réactive chez l’auteur un vécu lointain d’écolier dans lequel il subissait en silence les sanctions violentes et répétées de certains de ses enseignants en s’enfonçant dans la « cancritude ».

Le décrochage scolaire est plus que jamais un sujet d’actualité. De nombreux dispositifs sont mis en œuvre par l’institution pour tenter d’enrayer ce phénomène.

Pour avoir été tour à tour élève très accrocheur, mais aussi complètement décrocheur, d'avoir réalisé mon rêve d'enfance de devenir enseignant, je vais tenter ici, avec ce vécu, de souligner peut-être ce qui fait qu'à un moment, on décroche... Mais après tout, ce n'est peut-être pas le bon angle d'attaque ! Peut-être y a-t-il quelqu'un qui enlève les crochets ?
Y-a-t-il un instant, un mot, ou quelque chose de maladif qui nous enfonce dans la vis sans fin du décrochage ?
Comment le détecter ? Que faut-il faire ou ne pas faire ? Que faut-il dire ou ne pas dire ?
Y-a-t-il des recettes, des moments pour intervenir ?
Où et comment apprend-on tout cela ?
Sans apporter forcément des réponses à toutes ces interrogations, le but de ce récit est sans doute de montrer qu'il existe des pistes possibles à condition et à condition seulement d'avoir le cœur ouvert et les sens en éveil.

E. Pikler, pédiatre hongroise, est connue pour ses travaux sur le développement moteur du jeune enfant et pour la pouponnière, Lóczy, dont le fonctionnement a suscité des avis mitigés malgré sa reconnaissance dans la lutte contre les facteurs de carences institutionnelles. Pourtant son regard sur les compétences du bébé et ses apports sur ses processus de développement peuvent contribuer à élargir les représentations du jeune enfant et influer sur les pratiques éducatives.

À partir d’exemples de situations rencontrées dans l’exercice des fonctions de formatrice, cet article évoque une posture professionnelle qui s’appuie sur la considération de l’autre comme un autre soi-même. Le postulat se fonde sur l’idée que c’est grâce à l’instauration d’une relation à parité d’estime que le passage, la transmission entre le formateur et la personne en formation se réalise, lui permettant de construire son sujet professionnel. Via un accompagnement maïeuticien, ce sujet professionnel en devenir est invité à se souvenir de son rêve initial, « ce qu’il fout là », pour se forger une éthique et se penser.

L’école inclusive me semble devoir assumer les paradoxes qu’elle génère en son sein plutôt que de les figer dans des directives et des procédures aussi réductrices que mutilantes, insupportables en tout cas dans certaines situations. Elle relève d’une pensée complexe, seule capable de donner vie à sa pleine réalisation. En tant qu’« auto-éco-organisation » et non programmation a priori, temps et espace y seront pensés à l’aune d’une conscience intelligente. Pour cela, il lui faut être attentive au présent et rompre avec les lenteurs administrativo-réglementaires. Elle a aussi à pouvoir ouvrir largement des espaces à toutes les formes d’organisation originales et vivifiantes.

Cet article décrit l'épreuve vécue par des élèves de confession musulmane dans un établissement scolaire dit "difficile" et par extension de penser l'éducation, les rapports pendant le mois du Ramadan. Durant ce mois le rythme change, le comportement des élèves aussi ; la pédagogie et l'enseignement subissent des adaptations voir des modifications. Cette situation est éprouvante et vient questionner les rapports de tous les acteurs à la laïcité.

Cet article aborde les rapports qu’entretiennent les formateurs en travail social avec leur expérience de terrain lorsqu’ils accompagnent, au cours de leurs formations, les étudiants dont ils sont les « référents de Parcours ». Les échanges « formateurs/étudiants » conduisent les formateurs à transmettre ainsi qu’à mobiliser leurs expériences auprès des étudiants dans le but d’accompagner ces derniers dans leur cheminement professionnel.

Être formateur en travail social nécessite forcément des réajustements de sa posture dans son rapport à l’autre, rapport au savoir, rapport aux étudiants, rapport à la formation même. Dans cette perspective, l’auteur propose une semaine d’étude à Hambourg sur le thème de l’accueil des réfugiés avec des étudiantes en formation d’éducatrices de jeunes enfants (EJE). Éloignés d’une zone de confort, comment prendre appui sur cet espace collectif ?

Cet article précise le cadre de travail et le contexte particulier qui réunit les participants à des groupes d’analyse de pratiques en formation de travailleurs sociaux. Pour rendre visible son dispositif singulier d’animation de ces groupes, l’auteur, analyste des pratiques, donne une illustration clinique vécue dans un groupe de stagiaires en formation d’aide médico-psychologique (AMP), devenu en 2017 AES (accompagnant éducatif et social) où l’on perçoit l’évolution d’une participante vers une posture professionnelle plus affirmée. Pour l’auteur, le cadre de travail, la place d’entre-deux de l’animateur et sa disposition intérieure dans cet espace intermédiaire de professionnalisation ouvrent une sphère de confiance suffisante pour permettre aux participants de travailler leur rapport aux situations vécues et s’engager dans un processus d’échange par le don et de subjectivation.