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Paru dans la revue Dialogue, n° 244, juin 2024, pp. 51-66.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Mineur, Terrorisme, Prise en charge, Psychothérapie, Psychomotricité, Traumatisme, Contre-transfert, Histoire familiale, Violence, Équipe pluridisciplinaire
L’hôpital Avicenne évalue et suit des mineurs de retour de zone d’opérations de groupements terroristes depuis sept ans. L’équipe a ainsi pu mesurer l’importance de la prise en charge en psychomotricité pour ces enfants, souvent séparés de leur famille et souffrant de trauma complexe ou développemental. À travers une séquence de soins en psychomotricité et psychothérapie avec deux enfants aux trajectoires familiales complexes, l’article met en évidence les bénéfices d’une prise en charge conjointe. Les auteures développent l’incidence de cette configuration sur la clinique, la complémentarité de ces espaces, les enjeux psychosomatiques du trauma, l’impact de ces derniers sur le développement psychomoteur de l’enfant et de l’adolescent, enfin la dynamique à l’œuvre dans le contre-transfert.
Article de Hélène Dellucci, Isabelle Philippe, Michel Silvestre
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 45, n° 1, janvier 2024, pp. 13-30.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Prise en charge, Traumatisme, Corps, Approche systémique, Féminisme, Symptôme, Souffrance psychique, Famille
Notre réflexion cherche à montrer comment la systémique et la psychotraumatologie s’enrichissent mutuellement pour une meilleure prise en charge autant des individus que des systèmes dans lesquels ils évoluent. Nous relevons l’importance primordiale du corps, celle des liens et de l’attachement, la nécessité de contextualiser le trauma, en incluant tant des données sociétales, statistiques, anthropologiques de santé publique qu’une perspective féministe. Nous postulons qu’il faut en même temps penser circularité et linéarité. Nous montrons concrètement comment s’opère une prise en charge psychotraumatique dans une perspective systémique en en clarifiant le vocabulaire et les concepts. Nous nous inscrivons autant dans une optique de détection, de traitement que de prévention.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 141-152.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Banlieue, Approche systémique, Soutien à la parentalité, Traumatisme, Prise en charge, Interculturel, Quartier prioritaire, Approche clinique, Rencontre, Intervention psychosociologique, Thérapie familiale
Ce texte est un recueil d’expériences cliniques vécues par les intervenantes au cœur de zones sensibles où elles ont dû inventer une néoclinique autour de la mise en place de débriefing : « la clinique des banlieues » de type systémique et global afin de proposer aux sujets impactés par des événements traumatiques des prises en charge et des offres de soins adaptées au psychotraumatisme et à l’interculturalité.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022.
Mots clés : Traumatisme, Victime, Viol, Abus sexuel, Enfant, Adolescent, Résilience, Prise en charge, Soin, Socialisation, Communication, Langage, Psychisme
Subir avant l’âge de 5 ans des actes relevant de la plus haute qualification pénale (crimes) entache de façon durable un être au monde. Dans cet exemple de prise en charge, la continuité d’une présence symbolique, le maintien du cadre réel dans le temps et le respect de l’exigence du corps par la contrainte vitale de soins, ont permis une négociation du soin du corps vers le soin psychique. Pour Lola, le transfert s’est petit à petit réorganisé et ce n’est plus par la manifestation du corps que se fait la tentative de mise en relation, mais bel et bien par le langage verbal. Pour cette adolescente, l’apprentissage des codes de la communication et la socialisation du langage ont permis d’initier sa propre socialisation.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022, pp. 77-84.
Mots clés : Traumatisme, Souffrance, Accompagnement, Prise en charge, Crime, CEF, Équipe pluridisciplinaire
Auteur de crime, victime de trauma : et si l’auteur, aussi, était traumatisé suite à son passage à l’acte ? Comment garantir une prise en charge éducative au plus près des besoins du mineur ? Morane Garcia nous invite, à la suite de ses premières expériences professionnelles et de son travail autour du mémoire professionnel à une réflexion sur le sujet.
Article de Eric Ghozlan, Nathalie Mathieu, Patrick Ayoun, et al.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 240-252.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Inceste, Déni, Haine, Silence, Tabou, Emprise, Famille, Maladie psychosomatique, Traumatisme, Prise en charge
Dossier composé de 5 articles :
- L’inceste (partie 2)
- Pourquoi tant de silence ?
- La clinique d’un certain réel
- L’invisible de l’inceste
- La clinique de l’invisible
Article de Francis Remark, Arnaud Veisse, Laure Wolmark, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 131, décembre 2021, pp. 3-26.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Santé mentale, Droit des étrangers, Traumatisme, Prise en charge, Accès aux soins, Dossier administratif, Souffrance psychique, Évaluation, Expertise
L’analyse historique des modalités de la reconnaissance des besoins de protection et de soins en France pour les exilé·es montre l’empreinte des volontés politiques. « Droit au séjour pour raison médicale », l’expression signale d’emblée deux logiques différentes : d’une part, la question du droit au séjour des étrangers, qui est au cœur des politiques d’immigration depuis 40 ans ; et d’autre part celle du droit à la santé, elle-même au cœur du débat public depuis l’émergence de la pandémie de Covid. C’est de la tension entre ces deux logiques que dépend, depuis plus de 20 ans, l’application effective de ce droit au séjour des étrangers malades (Dasem).
Confiée précédemment aux médecins inspecteurs de santé publique (Misp), puis aux médecins des agences régionales de santé (Mars), agissant au sein des service du ministère de la santé, l’évaluation médicale du Dasem avait déjà connu des variations importantes, selon le contexte social et politique. Depuis le transfert de cette évaluation à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), agence sous tutelle du ministère de l’intérieur, les pratiques des médecins de l’Ofii ont conduit à une réduction considérable du nombre de protections accordées, en particulier à l’encontre des personnes atteintes de troubles psychiques.
Dans ce dossier de Plein droit, proposé par le collectif Dasem psy (voir encadré), seront évaluées les logiques et arguments à l’œuvre dans cette détérioration inédite, qui intervient dans un contexte pandémique où les enjeux de santé mentale sont apparus au premier plan des déclarations gouvernementales.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 89-96.
Mots clés : Traumatisme, Mineur non accompagné, Violence, Accompagnement, Psychologue, Thérapeute, Mémoire, Rêve, Prise en charge
Arnold Castelain est psychologue clinicien. Dans le cadre de sa pratique, il est amené à rencontrer des mineurs étrangers non accompagnés, nombreux à faire le récit de violences subies ou dont ils ont parfois été les auteurs. Quels sont les mécanismes à l’œuvre dans ces récits ? Comment y répondre de manière adaptée ? Quelles intrications identifier entre traumatisme et psyché ? Autant de questions importantes pour qui souhaite mieux comprendre les enjeux de la clinique du psychotraumatisme.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 81-88.
Mots clés : Traumatisme, Mineur, Accompagnement, Éducateur spécialisé, Adolescent, Jeune, Enfant, Prise en charge, Confiance, Relation interpersonnelle, Biographie, Récit de vie
Noémie est éducatrice. Et elle se questionne encore sur le rôle de l’éducateur dans l’accompagnement des mineur.e.s traumatisé.e.s. Dans un récit à la première et à la seconde personne elle se livre, d’une manière très authentique et grâce à trois situations. Verbalisation, accompagnement, relation de confiance… elle nous donne aussi à voir ce qui fait l’essence de son métier.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 66-80.
Mots clés : Traumatisme, Deuil, Accompagnement, Prise en charge, Fin de vie, Psychanalyse, Thérapeute, Pulsion de mort
L’histoire pourrait bien commencer ainsi, lorsqu’au cours d’une première consultation dans le cadre d’un accompagnement dans un contexte de deuil, la question de la demande adressée à la patiente, l’amène à répondre cela : « C’est que moi je n’ai rien demandé, ce sont mes enfants qui tenaient à ce que je vienne vous voir. Il se trouve que je ne veux pas oublier mon mari, alors comprenez bien que “faire son deuil”, ce n’est pas pour moi. » Penser que l’entreprise du deuil coûterait la mémoire du lien, qu’elle engagerait l’endeuillé vers les méandres de l’oubli, c’est comprendre la résistance de cette patiente jusqu’à nous surprendre même qu’elle se soit finalement résolue à suivre les conseils de ses proches. Cette confusion n’est pas un cas isolé, malheureusement.