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Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 4, 2022/4, pp. 489-518.
Mots clés : Justice-Délinquance, Justice des mineurs, Délinquance, Délinquance juvénile, Travail social, Travailleur social, Enfance en danger, Enfermement, CER, Valeur, Valeur sociale, Norme, Déviance, Droit pénal, Brésil
Au Brésil, la privation de liberté des mineurs condamnés par la justice est encadrée par des normes de droit international, qui visent à mettre en œuvre des politiques respectueuses des droits humains et des pratiques éducatives. Dans ce cadre, les « petits fonctionnaires » de la justice des mineurs en milieu fermé, les travailleuses sociales et les surveillants, responsables du volet éducatif de la sanction, sont les principaux responsables de la mise en œuvre de ces principes. Une enquête de terrain, menée dans deux établissements de privation de liberté de Rio de Janeiro, au plus près des pratiques de ces deux groupes professionnels, montre l’écart entre les référentiels éducatifs inscrits dans le droit et les référentiels pratiques mobilisés par les acteurs du terrain. Pris dans un système d’opposition lié à ces ethos divergents, l’ancrage tantôt sécuritaire, tantôt bureaucratique de leurs pratiques manifeste une appropriation contrastée de la réforme de la justice des mineurs, à l’heure d’un tournant sécuritaire au Brésil.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 81-92.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant des rues, Enfance en danger, Mineur, Délinquance, Prévention de la délinquance, Travail social, Intervention sociale, Méthode de travail social, Droits de l'enfant, Réinsertion sociale, Sénégal, Dakar
Cet article aborde la façon dont les intervenants sociaux auprès des enfants de la rue au Sénégal mobilisent deux univers normatifs dans le cadre de leur intervention. Ces acteurs se réfèrent d’une part à la Convention internationale relative aux droits de l’enfant et d’autre part à ce que nous désignons comme une « morale du sens commun » qui prescrit les obligations de l’individu par rapport au groupe social. En s’intéressant aux normes auxquelles les praticiens de la prise en charge des enfants de la rue se réfèrent dans leurs pratiques, cet article interroge l’adéquation du seul usage des référentiels institutionnels dans l’intervention sociale au Sénégal.
Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 147-163.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfance en danger, Institution, Transfert, Violence, Famille, Relation d'aide, Travail social, Prise en charge, Relation travailleur social-usager, Établissement social et médicosocial
Les auteurs développent une réflexion sur la clinique de l’agir dans l’institution en charge de protéger l’enfance. Ils soutiennent l’idée que le professionnel se trouve acteur malgré lui engagé par l’agir dans la relation dite d’accompagnement. Ainsi est envisagé le déploiement de mouvements transférentiels au sein de la prise en charge dont l’analyse constitue un support privilégié à la restitution du sens de l’agir. L’agir est appréhendé, au-delà de sa dimension économique, comme signifiant d’une impasse psychique. L’idée centrale se situe dans l’exploitation de cette symbolique de l’agir ; possible à travers un travail d’analyse spécifique qui permet la restauration de la dimension thérapeutique de l’institution.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 102-113.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, MECS, Vie institutionnelle, Vie quotidienne, Groupe de parole, Enfance en danger, Accompagnement, Approche clinique, Norme, Parole, Relation adulte-enfant, Rythme
C’est parce qu’ils comportent une lourde charge symbolique que les petits riens ont un effet à la fois éducatif et thérapeutique auprès d’enfants accueillis en MECS et qu’ils sont les auxiliaires efficaces des professionnels.
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 66-73.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Protection de l'enfance, Travail social, ASE, Mineur non accompagné, Vulnérabilité, Enfance en danger, Prise en charge, Pratique professionnelle, Accueil
Depuis peu, les réalités des structures chargées de l’accueil et de la prise en charge de l’enfance en danger, placée en foyer de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ont été « bouleversées » par l’arrivée parfois massive des mna. En effet, deux types de publics coexistent dans ces structures. Les premiers, classiquement accueillis par ces services, sont des enfants victimes de carences éducatives ou de mauvais traitements obligeant à une rupture familiale. Les seconds, relativement récents dans ces dispositifs, sont des mineurs isolés non accompagnés sur le territoire français (MNA). Si tous ont besoin de protection, leurs accueils puis leurs accompagnements socio-éducatifs doivent prendre en compte leurs réalités quotidiennes et leurs trajectoires antérieures, ce qui s’avère complexe, voire paradoxal, pour les mineurs étrangers.
Dans la société contemporaine, et au-delà des nécessaires adaptations de pratiques professionnelles, c’est aussi un élargissement et un changement de conceptualisation de la prise en charge de l’enfance en danger qui se réalise : de la protection rapprochée à la protection distanciée.
Livre de Benoît Bastard, Christian Mouhanna, édité par Erès, publié en 2010.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Juge des enfants, Profession, Évolution, Pratique professionnelle, Identité professionnelle, Justice des mineurs, Éducation, Sanction, Sanction pénale, Enfance en danger, Délinquance juvénile, Action éducative, Pratique éducative, Travail social, Magistrat, Famille, Justice, Droits de l'enfant, Service public, Répression, Politique, Sociologie
Le juge des enfants a la particularité de protéger les enfants en danger et, simultanément, de juger les jeunes délinquants. Cette double mission qui lui a été confiée par l'ordonnance du 2 février 1945 lui donne une place à part dans le monde judiciaire où il représente une manière différente, éducative et sociale, de rendre la justice. Or aujourd'hui cette particularité est remise en question : la rationalisation des services publics limite les moyens à disposition du juge, la volonté politique d'une répression accrue des faits commis par les mineurs va à l'encontre d'une analyse en profondeur des situations où le délinquant se révèle souvent victime, la rapidité de la réponse et la recherche de l'efficacité à court terme s'opposent au suivi individualisé et adapté des jeunes sur le long terme. Dans cet ouvrage, les auteurs analysent en profondeur le métier de juge des enfants tel qu'il se pratique aujourd'hui. Comment fonctionne la juridiction des mineurs et comment s'inscrit-elle dans le tribunal de grande instance ? Quelles sont ses relations avec les travailleurs sociaux et les autres partenaires extérieurs constituant l'environnement dans lequel le juge s'insère ? Comment les juges des enfants appréhendent-ils la dimension politique de leur fonction ? Le juge des enfants constitue encore aujourd'hui la « clef de voûte » d'un système complexe : toutes les pressions s'exercent sur lui et beaucoup d'impulsions partent de lui. En modifiant ses attributions et en bouleversant le droit des mineurs, ce sont les bases de cet édifice qui se trouvent fragilisées et par conséquent tout le fonctionnement du dispositif de prise en charge des jeunes en danger ou délinquants.