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Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 247-258.
Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Logement, Santé mentale, Témoignage, Santé publique, SIAO, Politique sociale, Pauvreté
Revue française des affaires sociales : Pouvez-vous vous présenter et rappeler brièvement votre parcours ?
J’ai une longue carrière professionnelle – je suis à un an de sa fin. J’ai commencé une carrière de médecin généraliste en milieu rural, en Dordogne. J’ai ensuite travaillé en gérontologie. Je le précise parce que c’est ce qui m’a amené à une vision plus globale, ou psychosociale de la santé. J’ai ensuite fait une maîtrise de santé publique à Toulouse afin de me réorienter. Dans ce cadre-là, j’ai fait énormément de vacations sur différents types d’activités de santé publique, dont la précarité. J’ai notamment été directrice-adjointe d’une structure qui gérait une boutique solidarité et une halte santé, qui était les prémices des lits halte soins santé. À partir de là, j’ai coordonné un réseau santé-précarité. Mais j’ai également travaillé sur des dispositifs de dépistage des IST, dont le VIH, etc. Puis, enfin, j’ai contribué au rapport sur « La santé des personnes sans chez-soi (2010) » et coordonné le programme « Un chez-soi d’abord ».
Les propos ont été recueillis par téléphone le 6 décembre 2022 par Gwen Le Goff. Elle a rencontré Jean-François Krzyzaniak au Conseil national de santé mentale en 2016 alors qu’il représentait le Conseil national des personnes accueillies (CNPA). Depuis, il collabore régulièrement avec l’ORSPERE-SAMDARRA lors d’interventions et participe au comité de rédaction de la revue Rhizome. Ces échanges réguliers expliquent le tutoiement employé dans cet entretien.
Cet article se propose de revenir sur la période du premier confinement dans le secteur de l’accueil-hébergement-insertion à partir d’une plate-forme numérique de recueil de récits de confinement de personnes en situation de précarité par leurs pairs. Au travers des témoignages postés sur cette plate-forme et d’un retour d’expérience des principaux acteurs, professionnels et personnes accueillies/accompagnées, il met en évidence les effets du confinement et du déploiement des mesures sanitaires et sociales auprès des personnes en situation de pauvreté. Il fournit également des pistes de réflexion sur l’effet de l’expertise d’usage sur les politiques publiques et la construction d’une démarche et d’une parole collectives.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 81-97.
Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Bénévolat, Bénéficiaire, Éthique, Management, Participation, Insertion sociale, Implication personnelle, Témoignage, Parole, Secours populaire, Restos du Coeur
À partir de plusieurs entretiens réalisés auprès de bénéficiaires et de responsables locaux et départementaux de deux grandes structures de l’aide alimentaire, cet article (qui ne prétend ni à l’exhaustivité ni à la représentativité) cherche à décrire le sens que donnent ces personnes à leur engagement, et les tensions qu’elles rencontrent à un moment où la pression sociale se fait de plus en plus vive. Il pointe comment la parole des bénéficiaires reste peu audible, voire peu valorisée par les personnes en situation de grande précarité elles-mêmes.
Livre de Antoine Courtecuisse, Olivier Jan, édité par Erès, publié en 2019.
Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Accueil de jour, Éducateur spécialisé, Accueil, Accompagnement, Relation éducative, Rue, Témoignage
Ce livre est un récit à propos d'un homme vivant dans la rue. Au-delà de son quotidien et de la complexité de sa souffrance, l'histoire s'attarde sur la relation que Claude va tisser avec une travailleuse sociale, Christine, au sein d'un accueil de jour où il passe quotidiennement. La précarité reste souvent sans mot, sans lien, sans liaison. La loi du silence prédomine, en rapport à tous ces mots n'arrivant pas à signifier quoi que ce soit de l'ordre des capacités négatives, à savoir l'impuissance, l'incomplétude, l'inattendu, la résignation, l'embarras etc.
Le défi ici est de dire quelque chose d'une existence précaire. Dans ce récit où l'auteur se met autant dans la peau de Claude que dans les rôles et fonctions de la travailleuse sociale, il est question d'accueil, de rencontre, d'ouverture à l'autre trop souvent perçu comme étranger à notre nature. Le lecteur est amené à percevoir les difficultés à nouer une relation avec quelqu'un de précaire, qui, au-delà des difficultés financières, a du mal à établir des liens.
La partie romancée est complétée par des articles plus cliniques où l'auteur, responsable d'une équipe mobile psychiatrie/précarité, explique sa démarche et présente les différentes structures sociales impliquées dans le travail de rue.
Depuis cinq ans, je suis le processus de création d’une coopérative d’habitants à Toulouse, pour en faire la chronique et l’actualiser régulièrement, puis l’offrir aux habitants lorsqu’ils aménageront dans les lieux, début 2018.
Dire mes hésitations, mes questionnements, dans l’écriture même et ses variations, tel est le but de ce texte à venir, entre journal de terrain et miettes à recueillir pour avancer, avant de devenir leur voisine, tout simplement.
Le programme « Un chez-soi d'abord » piloté par la Dihal et déployé entre 2011 et 2016 sur quatre villes françaises, Paris, Toulouse, Marseille, Lille, vise à répondre à la question des personnes sans-abri les plus vulnérables qui présentent des pathologies mentales sévères. Il change radicalement la prise en charge en proposant un accès dans un logement ordinaire directement depuis la rue, moyennant un accompagnement soutenu et pluridisciplinaire au domicile. Une étude scientifique indépendante pilotée par la Direction générale de la santé a confirmé en 2016 que le programme a un réel bénéfice pour les personnes accompagnées tout en permettant une utilisation rationnelle des finances publiques. Il a donc été décidé sa pérennisation et son déploiement futur sur une vingtaine de villes ouvrant là un nouveau champ de l'action publique au bénéfice d'un public échappant jusque-là à la plupart des dispositifs classiques d'accompagnement. Ce film a été réalisé à l'occasion de la journée de présentation des résultats de l'expérimentation "Un chez-soi d'abord" 2011-2017, organisée par la Dihal au ministère de la Santé, le 6 avril 2017. Il présente des témoignages de personnes bénéficiant du dispositif. (Description éditeur)
Mots clés : Lien social-Précarité, Gens du voyage, Droit, Citoyenneté, Exclusion sociale, Précarité, Bidonville, Témoignage
L'association Intermèdes Robinson mène le procès (fictif) de l'Etat pour les mauvais traitements infligé aux familles roms et roumaines. Ce procès se situe dans deux bidonvilles de l'Essonne dont l'un a été expulsé avant la fin du tournage, et interroge différents témoins de ces mauvais traitements (Source éditeur).
Ce webdocumentaire se déroule sur quatre saisons. Il met en lumière et interroge la solidarité d'hommes et de femmes face à la mort des gens de la rue. Il donne à voir et à entendre leurs différentes formes d'engagement au sein du collectif des Morts de la Rue à Paris et de l'association "Marseillais des morts anonymes". Sur les pas de bénévoles, de professionnels, de gens de la rue ou qui en sont sortis, les images et les mots se croisent et se répondent.