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Ce numéro de la revue Rhizome explore différentes formes d’expressions artistiques. Certaines affichent des vertus thérapeutiques, d’autres ont des visées politiques ou sont reconnues dans le domaine de l’art.
La lecture de ce numéro nous encourage à ne pas chercher à circonscrire ces expressions a priori à tel ou tel champ, mais plutôt à les valoriser comme autant d’échappées créatives.
Ce numéro est constitué des articles suivants :
- L’hospitalité en chantier, art et design à l’hôpital public
- Ce que l’architecture fait au soin et inversement
- Les médiations thérapeutiques
- Proposer des ateliers de médiation musicale en psychiatrie
- Les « prescriptions culturelles® » : une thérapie par la beauté
- « L’effet Mozart » et le rétablissement
- Se raconter par l’écriture, un atelier à destination des personnes migrantes
- La plume thérapeutique
- Des paysages
- « L’art brut a changé ma vie »
- Des arts visibles pour s’émanciper
Paru dans la revue Forum, n° 160, mai 2020, pp. 57-66.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Coopération, Santé mentale, Participation, Citoyenneté, Animation, Insertion sociale, Communication, Expertise, Vocabulaire, Atelier, Rencontre
La participation des personnes concernées par les troubles psychiques est encouragée sur le plan national et international. Le Projet Territorial de Santé Mentale, issu de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, va en ce sens en inscrivant le développement du pouvoir de décider et d'agir dans les 6 priorités de la démarche.
Les résultats présentés dans ce texte proviennent du projet Chez-soi (de type Housing First) qui s’est déroulé dans cinq villes canadiennes. L’auteur était co-chercheur principal à Montréal et responsable de l’analyse des entrevues narratives effectuées avec un échantillon de 469 participants (au début du projet, à 18 mois et à 48 mois, un an après la fin du projet comme tel). L’analyse des entrevues fait ressortir l’impact de la participation aux groupes expérimentaux du point de vue de membres de ces groupes, comparativement aux groupes témoins. Ressort de l’analyse, entre autres, l’importance de la dimension relationnelle du bien-être – le sentiment d’« exister » aux yeux des autres en tant que personne à part entière – tout autant que l’amélioration des conditions matérielles de vie. Cette expérience positive caractérise surtout les hommes adultes qui n’ont pas de besoins élevés sur le plan de la santé mentale. Pour les femmes – le tiers des participants –, la participation aux groupes expérimentaux est loin d’être aussi concluante, plusieurs se retrouvant dans la même situation de vulnérabilité à la violence et à l’abus de la part des hommes qu’elles ont connus tout au long de leur parcours de vie.
Ce livre analyse le chemin parcouru par les intéressés eux-mêmes entre la disqualification des « fous » et la prise de parole des « usagers » afin d’éclairer les concepts en œuvre dans le mouvement d’émancipation des personnes en souffrance psychique.
Peut-on considérer les fous, non plus comme des personnes à part, mais comme des personnes à part entière ? En interrogeant les concepts dans une démarche étayée tant par la recherche philosophique et historique que par la parole des intéressés, l’ouvrage s’inscrit dans le mouvement des mad-studies qui reste, en France, à développer. Si la disqualification a longtemps été le sort des « fous », comment la comprendre pour mieux la contester ?
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychopathologie, Handicap psychique, Personne handicapée, Santé mentale, Recherche-action, Parole, Citoyenneté, Insertion sociale, Institution, Politique sanitaire, Usager, Droits des usagers, Empowerment, Participation, GEM, Soin, Hospitalisation, Médicament, Accès aux droits, Logement, Travail, Association, Réunion, Sociologue, Autonomie, Milieu ordinaire, Caen
Ce film raconte une recherche-action initiée par l'association Advocacy-France, menée pendant trois ans, sur le thème suivant : la prise en compte de la parole des personnes dites handicapées psychiques par les décideurs publics.
Pour davantage d'informations sur les différentes productions issues de cette recherche-action, voir sur le site de la FIRAH : http://www.firah.org/centre-ressources/prise-de-parole-en-sante-mentale.html (Description éditeur)
De 2005 à 2010, le programme de recherche Emilia s’est déroulé en Europe. L’hypothèse est établie qu’au travers un programme de formations construites autour des approches fondées sur le rétablissement, l’empowerment et l’inclusion sociale, les personnes vivant avec un trouble psychique accéderont davantage à la formation et à l’emploi. À la fin des cinq années de recherche, il est montré qu’à la faveur de co-construction et de participation à des formations ad hoc ainsi qu’en appui d’un parcours d’accompagnement à l’emploi, des personnes engagées dans Emilia ont amélioré leur qualité de vie et sont davantage intégrées à la société. Mais Emilia a été aussi l’opportunité d’engager avec des personnes vivant avec un trouble psychique, des associations, des soignants, des politiques, des administratifs et des chercheurs un courant d’émergence de nouvelles approches en santé mentale et en psychiatrie. Cet article propose de faire quelques retours en Emilia, pour regarder comment une recherche-action initiée au niveau européen peut avoir des effets majeurs à échelles et espaces-temps multiples.
Paru dans la revue Rhizome, n° 58, novembre 2015, 19 p..
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Usager, Droits des usagers, Psychiatrie, Santé mentale, Formation, Formateur, Participation
Une récente recherche-action de l'Orspere-Samdarra sur la participation des usagers au sein du conseil local de santé mentale de la ville de Marseille (Cosm) est le déclencheur et le dynamiseur de ce numéro. Cette recherche pointe à la fois l’actualité du thème et un embarras diffus à le concrétiser sur le terrain. Ces deux éléments sont récurrents dans de nombreux articles de ce numéro. De fait, l’importance des enjeux sous tendant l’actualité de la participation des usagers en santé mentale, rend nécessaire une mise en perspective historique et culturelle.