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Paru dans la revue Empan, n° 129, mars 2023, pp. 104-111.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Radicalisation, Femme, Famille, ASE, Protection de l'enfance, Transmission, Terrorisme, Violence conjugale, Répétition, Psychologie, Prise en charge
À partir de l’analyse psychopathologique d’une femme adressée à l’ASE dans un contexte de crainte de sa radicalisation dans le djihadisme violent, la discussion autour de ce cas permet de penser les destins de la violence intrafamiliale dans un processus de radicalisation. Les fantasmes de transmission psychique y sous-tendent l’investissement radical. L’ASE peut ainsi devenir lieu de dépôt et de travail de déprise d’un investissement à la marge du social, du religieux et du politique.
Article de Laura Perichon, Charlotte Cisterne, Isabelle Duret
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 59-77.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Deuil, Culture, Mort, Approche systémique, Thérapie, Accompagnement, Famille, Psychologie, Jeu de société, Émotion
Afin de mieux comprendre et accompagner les familles endeuillées, la combinaison de deux courants théoriques du deuil - l'un ethnopsychologique, l'autre systémique - est exposée, invitant ainsi à penser l'existence et la transformation des relations entre vivants et morts suite à un décès. L'analyse d'une situation familiale rencontrée dans le cadre d'une recherche illustrera comment l'inclusion de la représentation et du lien avec le défunt dans l'accompagnement de familles endeuillées peut avoir une portée thérapeutique significative. Dans le cas présenté, le défunt est mobilisé comme agent du dispositif thérapeutique à l'aide d'un objet flottant (Dixyst), conduisant à une transformation conjointe du statut du défunt et du système familial.
La parentalité est envisagée comme une fonction psychique à l'oeuvre chez les parents, mais aussi chez les professionnels du soin, de l'éducation, de l'accompagnement, dans les institutions, voire dans le social. Il s'agit d'une "parentalité soignante", censée soutenir un processus de croissance chez un sujet ou un groupe de sujets, mais dont les effets de soin peuvent être empêchés et qui peut ainsi produire de la violence en lieu et place du soin.
Les différentes contributions de ce livre envisagent ainsi les violences dans la "parentalité familiale", mais aussi dans la "parentalité professionnelle", la "parentalité institutionnelle", voire la "parentalité sociale". Les auteurs rendent compte des diverses formes de violence dont ces figures de parentalité peuvent être le théâtre, et en saisissent les logiques. Les situations de violence sont toujours complexes et les protagonistes de ces scènes sont souvent liés par des liens qui sont en souffrance, et dans lesquels l'agent de la violence est parfois lui-même victime de cette même violence ou d'une violence du même ordre.
Aussi, l'étude des violences dans la parentalité contient-elle l'exploration des violences de la parentalité et des violences à la parentalité. [présentation de l'éditeur]
"La « parentalité » est un terme qui s'est peu à peu imposé en France à côté du concept de « parenté ». Issue d'un groupe de travail pluridisciplinaire, cette notion définissait avec D. Houzel les différents aspects d'être parent. A-t-elle rempli sa fonction pour soutenir les points de vue des différents professionnels ou acteurs sociaux sur le terrain ? A-t-elle perdu de sa pertinence en se généralisant et en gommant la différence entre l'homme et la femme ? Ou bien commence-t-elle seulement à mieux caractériser les différentes dimensions de l'expérience de parent ? Ce numéro réinterroge, vingt ans après, cette notion au regard de l'évolution de la société."
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 375-395.
Mots clés : Identité, Concept, Psychologie, Approche systémique, Groupe d'appartenance, Individu, Société, Famille, Attachement, Identité sexuelle, Filiation
L'identité est un paradoxe où se conjuguent l'unique et le multiple. L'examen des différentes dimensions de l'identité consiste à la considérer d'un point de vue de l'action, du point de vue de la narration et du rapport dialogique entre l'individu et ses appartenances. Ce dernier point de vue oblige en même temps à préciser une articulation entre nature et culture. L'identité est à l'interface entre l'espace social et l'espace du soi. Dans l'espace social, certaines invariances définissent des appartenances primaires, tandis que des appartenances secondaires introduisent la possibilité de changement. Cela suppose une certaine flexibilité entre les deux types d'appartenance, c'est l'espace du soi qui permet cette flexibilité. L'espace du soi est étudié d'un point de vue développemental. La manière dont il se construit dans les interactions précoces conduit à considérer quatre éléments socles : l'image du corps, la qualité des attachements, le sexe, la filiation. Aujourd'hui, ces différents éléments sont plus ou moins déstabilisés par les variations du contexte culturel. Il en résulte des fragilités identitaires. Les thérapeutes familiaux sont souvent conduits à aborder ces fragilités et à viser des consolidations à travers les liens intersubjectifs
Les bouleversements actuels de notre société en crise influent sur l'organisation des liens familiaux et conduisent à nous interroger sur ce qui se joue aujourd'hui entre pères et mères. Comment les figures paternelle et maternelle viennent-elles se dialectiser et permettre à l'enfant d'advenir ? Autrement dit : comment comprendre ce qui relie, ce qui rassemble, ce qui unit au sein de la famille - comme ce qui différencie, oppose et sépare ? Le dialogue que ces deux figures peuvent ou non entretenir questionne les modalités selon lesquelles se construisent et s'organisent la fonction parentale et les différents modèles parentaux que propose notre société actuelle avec « un devenir père » et « un devenir mère », pluriels, singuliers ou absents qui viennent parfois rompre avec les formes traditionnelles de la parentalité.
Le mot de « résilience » rencontre aujourd'hui un succès considérable. Pourtant, si elle constitue pour certains un véritable tournant dans la façon de considérer la psychopathologie, la résilience n'est pour d'autres qu'un habillage neuf pour désigner divers processus connus depuis longtemps : ceux qui permettent de résister à un traumatisme et/ou de se reconstruire après lui. L'auteur analyse les raisons de l'attrait que la résilience suscite. Il expose son histoire, d'abord américaine, et pointe les divergences autour de ses définitions et de ses usages. Tantôt processus et tantôt trait de personnalité, sorte d'immunologie psychique ou méthode de prévention, la résilience connaît en effet de multiples déclinaisons et recouvre des conceptions variées, voire opposées.