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Article de Nathan Ferret, Pierre Gallinari Safar, Alice Bregeon Poirault, et al.et al.
Paru dans la revue Agora, n° 97, 2024-2, pp. 45-118.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Jeune, Santé mentale, Souffrance psychique, Parents, Accompagnement, Psychothérapie, Adolescent, École, Prise en charge, Ile de France
Le constat d’une santé mentale des jeunes dégradée, au gré des crises que traverse la société (crises climatiques, économiques, sanitaires), a donné lieu à de nombreux travaux sociologiques ainsi qu’à des tentatives d’objectivations épidémiologiques. Ce dossier propose de faire un pas de côté en regardant de plus près les ressources proposées aux jeunes en matière de santé mentale, ainsi que l’appropriation de ces ressources par les jeunes dans leur diversité.
Sommaire :
Introduction
Interroger la crise de santé mentale des jeunes par le biais des ressources et de leur appropriation
Ivan Garrec, Arthur Vuattoux
« Ce soir, c’est le stream de la dépression »
Sociologie de l’appropriation du live streaming comme ressource de santé mentale chez les jeunes
Nathan Ferret, Pierre Gallinari Safar
Découvrir son self pour façonner son mieux-être
Usages et appropriations du développement personnel par les jeunes
Alice Brégeon-Poirault
La résistance à la contrainte psychiatrique comme ressource
Analyse des stratégies de jeunes filles hospitalisées
Olivia Vernay
Souffrances psychiques adolescentes et mobilisations parentales
Pascale Manuello, François Sicot
L’accompagnement scolaire des souffrances adolescentes
Une mobilisation professionnelle dépendante de la normativité scolaire
Sidonie Vacher
Limites et angles morts d’un dispositif de santé publique : le cas des « chèques psy » étudiants durant la crise sanitaire du Covid-19
Adrien Delespierre, Patrick Peretti-Watel, Pierre Verger
Paru dans la revue Lien social, n° 1353, 16 au 29 janvier 2024, pp. 26-27.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Jeune en difficulté, Parents, Soutien psychologique, Atelier, Thérapie, Créativité, Pratique professionnelle
Psychologue clinicienne et psychanalyste, nos expériences respectives en institutions nous ont appris que le suivi psy classique ne convient pas à tous, notamment aux adolescents et aux enfants en grande difficulté. Inventons d’autres dispositifs.
L’adoption internationale connaît de profondes mutations ces vingt dernières années qui entraînent une évolution des enfants en attente d’une famille. Ces enfants, désormais en majorité à « besoins spécifiques » présentent un parcours avant adoption plus à risque de présenter des expériences douloureuses. L’objectif de cette étude est d’explorer l’influence des représentations parentales de l’histoire pré-adoptive d’adolescents adoptés à l’internationale sur la parentalité et la construction familiale. 6 entretiens semi-structurés ont été menés auprès de parents d’adolescents âgés entre 12 et 20 ans. La méthode utilisée est une analyse qualitative phénoménologique des entretiens (Interpretative Phenomenological Analysis). Trois thèmes principaux en lien avec la question de l’histoire pré-adoptive ont été dégagés : les empreintes de l’histoire pré-adoptive, la réactualisation du rapport aux origines avec l’adolescence, la transformation du parent avec l’histoire pré-adoptive. La parentalité n’est pas innée, elle se construit depuis la rencontre des histoires parentales et infantiles. Les récits de ces parents nous permettent d’observer l’enjeu filiatif pour un parent adoptif de devoir composer avec l’histoire des origines. Si ce passé avant adoption est perçu comme menaçant voire traumatique, cela renvoie au parent un sentiment d’étrangeté et rend difficile l’identification à son enfant rescapé. Ce vécu est exacerbé à l’adolescence où les fantômes du passé sont invoqués et figent le parent tandis que le jeune souffre de ses blessures précoces dans son processus d’individuation. Avec l’adoption, c’est une troisième histoire qui s’écrit, celle de la famille adoptive avec une mise en récit commune. Le parent en tant que porteur d’histoire compose avec les premières lignes de la vie de son enfant pour leur donner un sens singulier qui soit représentable pour toute la famille.
Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 24-31.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Psychothérapie, Adolescent, Lien social, Approche cognitive, Groupe, Parents, Insertion sociale, Émotion
L’adolescence est un défi pour les jeunes avec un trouble du spectre de l’autisme, compte tenu de la complexification des relations sociales à cette période, de leur désir d’intégration et de leur vulnérabilité au phénomène de harcèlement. Le dispositif de groupes d’entraînement aux habiletés sociales du CHU de Purpan, à Toulouse, accompagne ces jeunes avec plusieurs objectifs : la prise de conscience de leurs émotions et de leurs pensées (et de celles des autres) et l’amélioration de leurs relations sociales.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 95, mars 2023, pp. 165-176.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Entretien, Conduite d'entretien, Relation famille-institution, Parents, Adolescent, NON-DEMANDE
Dans cet article, l’auteur expose la mise en place d’entretiens parentaux dans une institution de soin pour adolescents, en cas de "non-demandes", ou dans le cas de familles "oméga", en postulant qu’au refus de soin du jeune pourrait correspondre un adressage de ses parents dans le service afin de créer un "maillage affiliatif institutionnel". Pour ces familles constamment dans la "survie", cette démarche de soin pour leur enfant est la première démarche de vie qu’ils s’autorisent. Ces entretiens mettent en valeur la problématique du lien (liens filiatifs et affiliatifs abimés) et le manque cruel de contenance familiale d’où l’accrochage aux professionnels. Ils permettraient d’apaiser les angoisses d’éclatement présentes et d’assurer, de façon sécure grâce aux liens affiliatifs établis entre les professionnels (qui indiquent et valident la prise en charge), l’émergence d’une pensée contenue par l’institution.
Article de Isabelle Thibault, Karissa Leduc, Anne Marie Tougas, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 2, juin 2022, pp. 143-159.
Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Comportement alimentaire, Trouble du comportement alimentaire, Soutien à la parentalité, Isolement, Compétence, Anorexie, Boulimie, Implication personnelle, Parents
Les programmes de type family-based treatment (FBT) sont une référence dans le traitement des troubles des conduites alimentaires (TCA) auprès des personnes adolescentes. Or, il semble que les besoins des parents relatifs au sentiment de compétence parentale ne sont pas systématiquement ciblés dans ces programmes. Le groupe de soutien parental représente une voie prometteuse pour répondre à ces besoins. Cette étude qualitative porte sur la valeur ajoutée d’un groupe de soutien parental dans un programme de type FBT. Les résultats indiquent que la participation au groupe répond aux besoins des parents en contribuant à réduire leur isolement, en leur procurant un soutien personnel et en les soutenant dans l’acquisition d’un sentiment de compétence parentale.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 28, n° 1, 2022, pp. 143-158.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Cannabis, Adolescent, Consommation, Statistiques, Épidémiologie, Risque, Expérience, Soutien à la parentalité, Parents, Accompagnement, CJC (Consultation jeunes consommateurs)
Aborder la question de la consommation de cannabis à l’adolescence reste souvent difficile, surtout entre parents et enfants. En partant de données épidémiologiques généralistes de l’usage de cannabis à l’adolescence et de l’expérience clinique des consultations jeunes consommateurs, nous présenterons la valeur expérientielle que peut prendre cet usage à une période spécifique de développement qu’est l’adolescence avec ses enjeux d’individuation au sein d’un milieu écologique et familial. Adapter les postures professionnelles et accompagner les parents à devenir acteurs des enjeux développementaux, mis à mal par les usages de substances, permettent à l’adolescent de s’autoriser à investir cet espace-temps de parole pour s’individuer.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 202, janvier 2021, pp. 22-30.
Mots clés : Adolescent, Enfant, Technologie numérique, Internet, Parents, Télévision, Risque, Sommeil, Rite, Famille
Face aux problèmes que peuvent constituer les écrans pour les enfants, les parents ont besoin de conseils adaptés et opérants, étayés sur des constats scientifiques rigoureux. Depuis 2008, les « balises 3-6-9-12 », calées sur les âges 3 ans, 6 ans, 9 ans et 12 ans, donnent des repères à partir desquels les différents types d’écrans et leurs usages possibles peuvent être proposés aux enfants sans risques. Elles soulignent aussi les aspects positifs des écrans dans un usage accompagné et encadré, « pour apprendre à s’en servir et apprendre à s’en passer ». Car limiter les temps d’écran ne suffit pas. Exactement comme la prise de nourriture fait l’objet de rituels sociaux, il nous faut apprendre aujourd’hui à sortir du numérique dérégulé en créant autour des écrans des rituels familiaux qui apprennent à l’enfant à attendre, à ne pas s’énerver et à partager.
Article de Lise Haddouk, Serge Tisseron, Barbara Fontar, et al.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 202, janvier 2021, pp. 3-105.
Mots clés : Technologie numérique, Adolescent, Enfant, Téléphone, Internet, Réseau social, Parentalité, Informatique, Accompagnement, Parents, Risque, Travail social
L’omniprésence des écrans dans nos sociétés constitue une rupture anthropologique majeure, tant elle bouleverse le rapport à l’écrit, la transmission de la connaissance et au-delà, le rapport des individus aux institutions chargées de la transmission du savoir, notamment l’École ou les familles. En effet, avec la digitalisation des relations sociales comme de l’action publique, des phénomènes puissants concourent à un usage quasi permanent des écrans. Opportunité pour la société de la connaissance, les écrans peuvent également présenter des risques, en particulier pour le développement cognitif des jeunes enfants. Si la maîtrise des outils numériques est un atout et une compétence, qui peuvent se développer dès le plus jeune âge, elle est aussi un indicateur des inégalités numériques. Les transformations sociales liées à l’introduction des écrans au sein des familles ont des conséquences notables du point de vue de la responsabilité éducative des parents et de parentalité. Ces enjeux varient en fonction des tranches d’âge (petite enfance, adolescence, jeunesse...), de l’origine sociale et des compétences numériques (première partie). Pour les professionnels du secteur social et de l’Éducation populaire, l’accompagnement à la parentalité numérique représente un défi majeur qui les interroge dans leurs pratiques quotidiennes et leurs compétences (deuxième partie). Face à ces bouleversements sociaux, des projets innovants se développent afin d’améliorer l’accompagnement à la parentalité numérique (troisième partie).
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 97-107.
Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Parents, Adolescent, Radicalisation, Prévention, Résilience, Réseau Virage, Grand Est
L’auteure présente une expérience professionnelle construite en équipe interdisciplinaire et en réseau d’acteurs de santé publique et de cohésion sociale. Elle pose dans un premier temps la question du pluriel des radicalisations violentes et du risque contreproductif de n’en traiter qu’une, dans un contexte de plus en plus fort de polarisation sociale. Ce contexte de polarisation de la société n’épargne pas les familles et communautés au sens large et peut lui-même produire des radicalisations. Il n’épargne pas non plus les professionnels et institutions, et plus largement l’ensemble des acteurs de la société. Pour tenter de répondre à cette problématique, l’auteure soumet un dispositif de co-intervention entre familles et professionnels au regard extérieur, et l’interroge en tant que dispositif de résilience collective.