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Le surpeuplement est un phénomène complexe à appréhender,
comme l’illustre le processus historique de sa mise sur agenda.
Alors que plusieurs types d’approches continuent à coexister
pour caractériser cette notion, celles-ci ne reflètent pour autant
qu’insuffisamment la diversité des vécus des ménages en la matière
(Partie I).
Les conséquences de la suroccupation se manifestent au quotidien
pour les ménages, avec de fortes répercussions tant sociales que
sanitaires sur leurs conditions matérielles d’existence, ainsi que
sur les solidarités et les liens affectifs au sein des familles. Celles-ci
s’accommodent plus ou moins de la situation, en fonction de leurs
parcours résidentiels et des caractéristiques du logement (Partie II).
L’offre insuffisante de logements adaptés au regard des besoins des
ménages, ainsi que les conditions restrictives d’accès au parc de
logements, sont autant de contraintes qui peuvent maintenir les
ménages dans un logement suroccupé, notamment les catégories
de populations les plus fragiles. Des outils manquent encore pour
repérer davantage les situations de suroccupation et accompagner
les ménages qui les subissent, tandis que les représentations et
les discours observés chez les professionnels du logement et de
l’hébergement tendent à normaliser voire à minimiser la gravité
de ce phénomène, banalisation qui peut ensuite être internalisée
par les ménages eux-mêmes (Partie III).
Pour autant, des leviers existent pour agir face au surpeuplement,
qu’ils relèvent d’une meilleure connaissance du phénomène,
d’une adaptation des accompagnements et de l’offre de logements,
ou encore de l’introduction de nouvelles normes qui reflètent
davantage les notions mêmes de confort et d’intimité (Partie IV).
La psychiatrie adulte et la pédopsychiatrie se sont construites selon des histoires différentes et ont privilégié des axes d’analyse et des articulations avec d’autres professionnels parfois très spécifiques. La psychiatrie adulte se développe à partir des hôpitaux, comme lieux clos de renfermement ; la pédopsychiatrie est immédiatement interpellée par l’environnement de l’enfant, sa famille, l’école. Ce texte montre les évolutions qui les conduisent à s’articuler et comment on peut privilégier des lieux de travail et de recherche communs, croiser les problématiques repérées et coordonner les approches individuelles et familiales.
Deux populations différentes sont comparées à l’aune des souffrances qui ont pu être observées et parfois exprimées auprès des enquêteurs : des jeunes personnes scolarisées dans un Institut Médico-Professionnel et des adultes qui exercent leurs habiletés physiques comme professionnels (du spectacle, de la parfumerie, de la dégustation, etc.). Deux populations opposées à bien des égards et qui pourtant sont analysées pour mesurer précisément les situations de souffrance vécues par les uns et les autres. La construction identitaire mâtinée de souffrance apparaît comme un commun dénominateur, avec des actions et des profits variés, parfois des résistances qui prennent les contours d’une réussite sociale ou professionnelle.