Documentation sociale

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Réponses 1 à 3 sur un total de 3

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La formation comme champ de lutte

Article de Clément Petitjean, Karel Yon, Pierre Rouxel, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 248, juin 2023, pp. 4-85.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Formation, Militantisme, Syndicalisme, Action collective, Stage, Médecin, Interruption médicale de grossesse, Sociologie du travail, Etats Unis d'Amérique, Argentine

- Luttes dans la formation militante / Clément Petitjean, Karel Yon
- Apprendre à faire et à penser en organizer : Ethnographie d’un stage de formation à la Midwest Academy / Clément Petitjean
- Mettre en débat la représentation syndicale : La transmission d’un sens syndical alternatif dans un Bachillerato Popular en Argentine / Pierre Rouxel
- Déformation militante du travail médical : À propos des conflits entre médecins et profanes autour de la pratique de l’avortement (1972-1984) / Lucile Ruault
- Des syndicalistes aux « professionnels des relations professionnelles » ? Les premiers temps de l’école de relations industrielles de Cornell / Karel Yon

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Politiser les jeunes du ghetto. L’organizing de jeunesse entre empowerment et endoctrinement aux États-Unis

Article de Julien Talpin

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 1, 2015, 23 p..

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Éducation populaire, Empowerment, Ghetto, Travail social, Etats Unis d'Amérique

Le travail de jeunesse peut-il produire de l'empowerment ? C'est ce que démontre cet article, en suivant des associations américaines particulières, qualifiées d'organizing de jeunesse, qui offre des services à la jeunesse déshéritée des ghettos de Los Angeles mais constituent également des espaces d'éducation populaire très politique. La participation dans la durée au sein de ces organisations se traduit par l'acquisition de certains savoirs – sur l'organisation politique et sociale du pays ou sur l'origine de la marginalisation des classes populaires – et savoir-faire. On ne peut cependant parler d'empowerment que parce que cet ensemble de compétences s'inscrit dans un processus subjectif de revalorisation de soi et politique de transformation sociale. Ces organisations de jeunesse sont en effet à l'initiative de mobilisations visant à l'amélioration des conditions de vie, et en particulier d'éducation, des habitants du ghetto. En dépit de résultats concrets, l'article indique également une face plus sombre de l'empowerment. Celui-ci s'apparente en effet souvent à un endoctrinement aux valeurs promues par l'organisation. Ce travail permet la formation de militants convaincus, qui vont s'investir pour influer les politiques publiques locales. Ce nouveau pouvoir collectif permis par la remise de soi des activistes entre néanmoins en tension avec l'autonomie des individus

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Contexte d’émergence du Housing First

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 23-30.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Logement, SDF, Santé mentale, Empowerment, Exclusion sociale, Projet de recherche, Etats Unis d'Amérique, Canada

Durant la fin du siècle dernier, les politiques néolibérales mises en place par Ronald Reagan aux États-Unis et Brian Mulroney au Canada malmènent la classe moyenne, marginalisent les syndicats et réduisent les programmes pour les plus pauvres, en particulier les programmes fédéraux de logement. À l’augmentation des personnes à faible revenu correspond une augmentation des personnes sans-abri : en 2004, les États-Unis comptaient 1,2 million de sans-abri, soit une augmentation de 25 % en huit ans. Cette augmentation, amplifiée par le mouvement de désinstitutionnalisation important aux États-Unis depuis les années 1970, s’est traduite aussi en termes de santé publique. Une population de sans-abri chroniques s’est alors enkystée dans des foyers dont la vocation était pourtant l’urgence sociale, et a fait un usage important de divers dispositifs sanitaires et sociaux coûteux (hôpitaux, services d’aide, prisons, justice) sans effet positif à moyen terme. Ils génèrent alors des coûts importants par leur utilisation des services 
Afin de répondre de manière pérenne à ce qui est devenu un véritable problème public dans la gestion sociale et économique des villes américaines, un programme de financement du gouvernement fédéral dynamisé par l’existence d’une structure de plaidoyer très active (National alliance to end homelessness) inscrit la lutte contre le sans-abrisme dans une forme de planification des politiques publiques, où une collectivité – une ville dans la majorité des cas – définit un plan d’action, Ten years plan to end homelessness, pour mettre fin au sans-abrisme qui fonctionne de fait comme une structure de lobbying. Cette planification donne une place importante à la mise en œuvre de programmes se réclamant du modèle Housing First.

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