Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 13

Votre recherche : *

Se déplacer après 60 ans : un élément structurel fondamental dans la dynamique du vieillir

Article de Jean François Barthe, Marcel Drulhe

Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 126-134.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Mobilité géographique, Sociabilité, Vieillissement, Habitat, Enquête, Santé, Autonomie, Transport, Midi Pyrénées

Le déplacement des sujets vieillissants est un indicateur d’autonomie, un opérateur de la culture domestique et la médiation obligée de l’accès au « marché du 3e âge », mais aussi facteur de la validation de soi comme concitoyen à part entière. Une enquête confirme les effets de l’avancée en âge sur la réduction des déplacements, mais un usage fréquent de l’automobile dans les jeunes générations de retraités permet d’entretenir plus long-temps la sociabilité, de conforter l’ouverture sur le monde et offre l’engagement dans des formes du vieillir ancrées dans l’autonomie.

Accès à la version en ligne

L'architecture des Ehpad et son influence sur le bien-être des résidents

Article de Perrine Nedelec, Dominique Somme, Kévin Charras

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 171, été 2023, pp. 105-124.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Territoire-Logement, Personne âgée, EHPAD, Habitat collectif, Architecture, Aménagement de l'espace, Bien-être, Enquête, Dépendance, Autonomie

La proportion de personnes âgées dépendantes va continuer d’augmenter en France. Ces dernières décennies, les solutions d’hébergement pour ces personnes se sont médicalisées, notamment au sein des Ehpad, pouvant parfois impacter leur bien-être. Des réflexions sont en cours sur de nouveaux modèles d’habitat souhaitables pour les personnes âgées. L’objectif de cette étude est d’identifier des éléments architecturaux susceptibles d’influencer le bien-être des personnes âgées résidant en Ehpad.
Cette étude s’est déroulée d’avril à août 2021, dans 17 Ehpad bretons, grâce à une enquête quantitative par questionnaire, menée auprès de trois groupes (résidents, entourage, professionnels).
Les résidents qui estiment vivre dans un « lieu de vie » ont un bien-être moyen significativement supérieur à ceux qui estiment vivre dans un « lieu de soin ». Grâce aux réponses des participants, il a été possible d’identifier certains éléments d’aménagement pouvant répondre à leurs aspirations.
Il semble pertinent d’appliquer une approche domestique dans les projets de réhabilitation ou de construction des nouveaux établissements et d’utiliser des démarches participatives pour impliquer pleinement les usagers.

Accès à la version en ligne

La crise systémique des EHPAD : des mesures d’urgence vitales à acter pour construire l’EHPAD de demain

Article de Fabrice Fort, Joël Defontaine, Marc Diby, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 562-563, mars-avril 2023, pp. 171-189.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Dépendance, EHPAD, Enquête, Management, Éthique, Vieillissement, Droits des usagers, Contrôle, Régulation sociale, Compétence

Au-delà de la légitime émotion résultant de la publication de l’ouvrage de Victor Castanet les fossoyeurs, mettant en lumière de graves manquements aux droits fondamentaux des personnes accueillies en EHPAD et les dérives observées au niveau des établissements à statuts commerciaux, les auteurs se sont attachés à analyser aussi objectivement que possible la situation, en se référant au cadre législatif et réglementaire, mais également au diagnostic public conduit depuis plusieurs années, sans mise en œuvre d’actions de progrès. Ils constatent la pertinence globale du dispositif légal garantissant les droits des usagers, mise à mal par une insuffisance des financements et des contrôles.
Sans surprise, les premières missions d’enquête et inspections confirment en tous points la réalité des constats opérés par le lanceur d’alerte. Il s’agit donc avant tout d’une crise systémique, concernant tous les EHPAD, quel que soit leur statut, renforcée, pour les groupes commerciaux, par des logiques de profitabilité à court terme et des déficits de management de l’éthique. Il est malheureusement évident que la qualité du service rendu peut également être détériorée par des déficits managériaux opérant au niveau de l’organisme gestionnaire et/ou de la direction de la structure. Ayant beaucoup publié dans cette revue sur ces thématiques, elles ne seront que brièvement évoquées ici.

Accès à la version en ligne

Sociabilités en EHPAD avant la pandémie de Covid-19 en France : des résidents plus entourés qu'avant la canicule de 2003 ?

Article de Sylvie Renaud

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 63-78.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Crise, Épidémie, Mortalité, Famille, Isolement, Lien social, Relation familiale, Politique sanitaire, Enquête, Confinement

Lors de la canicule de 2003, les familles avaient été mises en cause pour expliquer la surmortalité des personnes âgées. En 2020, avec la pandémie de Covid-19, les relations sociales et familiales sont brutalement interdites pour protéger les résidents. Comment envisager les conséquences d’une crise sanitaire sans connaître le contexte préalable ? Des enquêtes réalisées en 1998 avant la canicule et en 2016 avant la pandémie, en France, montrent l’importance des relations familiales pour les résidents de 60 ans et plus en établissements. Avant la canicule ou la pandémie, plus de huit résidents sur dix étaient en relation avec leur famille. La participation des proches est essentielle : quatre résidents sur cinq sont soutenus par leur entourage ; près d’un résident sur trois bénéficie d’une aide plusieurs fois par semaine. À cause du confinement et de la fermeture des établissements, 460 000 résidents et 840 000 proches aidants dans la vie quotidienne, dont 610 000 enfants, ont été privés de relations (selon les données de 2016)

Accès à la version en ligne

L'aide informelle en maison de retraite avant la pandémie de Covid-19

Article de Lucas Jeanneau, Quitterie Roquebert, Marianne Tenand

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 35-61.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, Aidant familial, Famille, Épidémie, Droits des usagers, Lien social, Isolement, Enquête, Économie, Statistiques, Vie quotidienne, Confinement

Durant la pandémie de Covid-19, les visites en maisons de retraite ont fait l’objet de restrictions. De telles mesures sont susceptibles d’affecter le bien-être des résidents, en les privant notamment de l’aide apportée par leurs proches. On dispose cependant de peu d’éléments quantitatifs sur l’aide fournie par les proches aux personnes en institution. Cet article étudie l’importance, les modalités et les déterminants de l’aide informelle en maison de retraite hors contexte épidémique, en s’appuyant sur un échantillon représentatif de la population française de plus de 60 ans vivant en établissement pour personnes âgées (N=3223), issu de l’enquête CARE (2016). Sur la base de ces éléments, l’article discute ensuite des implications de l’interdiction des visites dans le contexte de la Covid-19. Plus de 80 % des résidents reçoivent une aide informelle. Celle-ci porte sur les activités de la vie quotidienne (en particulier les tâches administratives et les activités en lien avec la mobilité) pour les 3/4 des résidents, et s’accompagne généralement d’un soutien moral. La probabilité qu’un résident bénéficie d’une aide informelle dépend largement du fait qu’il ait des proches en vie, ainsi que de son âge et de son état de santé. L’interdiction des visites est susceptible d’affecter le bien-être des résidents et de nuire à leur santé physique et mentale. Cette dimension est à prendre en compte dans l’évaluation des coûts et des bénéfices associés aux restrictions sur les visites aux résidents

Accès à la version en ligne

Politique territoriale de la vieillesse : y a-t-il encore une place pour les élus communaux face à la bureaucratisation ?

Article de Hélène Croguennec Le Saout, Gaël Coron

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2022, pp. 41-65.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Politique sociale, Élu local, Bureaucratie, Gestion administrative, Commune, Législation, Enquête, Prise en charge, Vieillissement

L’article s’appuie sur une enquête qualitative, conduite dans les quatre départements bretons, consacrée au rôle des élus communaux dans les politiques à destination de la vieillesse. Il met en avant une évolution de la manière dont ces acteurs conçoivent leur rôle. L’une des manifestations les plus courantes de la politique de la vieillesse à l’échelle communale tient à la présence sur le territoire d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) dont les maires assument le plus souvent la présidence du conseil d’administration. Cependant, les élus communaux ont vu leurs marges de manœuvre dans la gestion de ces établissements réduites sous l’effet des instruments de régulation introduits par la loi du 2 janvier 2002, puis par la loi d’adaptation de la société au vieillissement de 2015 qui illustrent la bureaucratisation de la politique de la vieillesse. Au-delà des stratégies usuelles de contournement des instruments d’action publique, l’enquête met en évidence une tentative de reformulation des enjeux de la politique de la vieillesse par les élus. En substituant le senior ou l’aîné à la personne âgée dépendante, ils portent une approche transversale du vieillissement. Dès lors, il ne s’agit plus seulement de maintenir sur le territoire des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes soumis aux règles nationales mais de développer une politique intégrée du vieillissement à l’échelle communale. Loin de marquer une rupture avec le niveau national, ces tentatives de reformulation peuvent s’appuyer sur la notion de virage domiciliaire qui a droit de cité au niveau central.

Accès à la version en ligne

Avancer en âge avec une trisomie 21 : quelle place pour la fratrie ?

Article de Lise Lemoine, Benoît Schneider

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 167, mai 2022, pp. 189-213.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Handicap, Trisomie, Déficience cognitive, Vieillissement, Famille, Relation familiale, Fratrie, Enquête, Genre

L’espérance de vie des personnes avec une trisomie augmente de façon marquée et les particularités de leur développement conduisent à les considérer comme avançant de façon spécifique dans le « grand âge ». Du fait du vieillissement des parents, les frères et sœurs sont amenés à être davantage sollicités de par un transfert de responsabilité. Leur point de vue concernant leurs relations avec leur frère ou sœur avec une trisomie 21 est peu étudié. 120 frères ou sœurs adultes de personnes avec une trisomie 21 ont répondu à un questionnaire portant sur leurs relations, actuelles et anticipées pour l’avenir. Si ces relations sont plutôt considérées positivement, les répondants font part de craintes liées au vieillissement et à l’organisation de la vie future. Nous avons également mis en évidence une influence de facteurs tels que le sexe des répondants, la taille de la fratrie et la place du répondant en son sein

Accès à la version en ligne

De l’importance de mesurer les violences faites aux femmes… âgées

Article de Maïté Albagy

Paru dans la revue Pour, n° 242, janvier 2022, pp. 87-92.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Femme, Personne âgée, Violence, Maltraitance, Enquête, Statistiques, Violence conjugale, Féminicide

Malgré certaines avancées, on continue à invisibiliser les violences faites aux femmes âgées, aucune disposition particulière n’a été prise pour la reconnaissance de ces victimes. Le collectif « Féminicides par conjoint ou ex » a recensé 16 meurtres de femmes de plus de 75 ans depuis janvier 2019. Mais il reste toutefois impossible d’évaluer l’ampleur des violences conjugales dans cette classe d’âge. En 2011, la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles affirmait que les violences subies par les femmes âgées constituent « un sujet évacué des campagnes de sensibilisation », et qu’aucune statistique spécifique n’existe.

Accès à la version en ligne

Lutter contre l'isolement social des personnes âgées : enjeux et risques d'une prévention du "mal vieillir" par un Conseil Départemental

Article de Jean Louis Le Goff

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 43, n° 166, décembre 2021, pp. 233-249.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Isolement, Institution, Lien social, Établissement social et médicosocial, Représentation sociale, Conseil départemental, Enquête

Définir l’isolement social ne relève pas d’une tâche simple malgré le fait que les mots qui décrivent ce phénomène semblent univoques. Au travers de cet article, seront mises en exergue les ambiguïtés issues de son traitement par des acteurs institutionnels et associatifs, grâce à une enquête menée dans un Conseil départemental. Le dispositif de lutte contre l’isolement social des personnes âgées présente celui-ci comme à l’origine d’une dépendance et d’une souffrance similaires à celles que produit la solitude. L’approche sociologique des pratiques institutionnelles en jeu, adoptée dans cette étude, cherche une autre manière de l’appréhender en présentant les décalages de perception exposés par les acteurs de terrain (institutions, associations) et le public concerné (personnes âgées), au regard des représentations péjoratives du vieillissement portées implicitement par ledit dispositif. À travers l’analyse critique d’un questionnaire, de courriers envoyés aux personnes âgées de plus de 65 ans et d’entretiens avec des personnes en situation de grand isolement, il est possible de dégager d’autres perspectives où l’isolement peut être considéré comme découlant d’une stratégie identitaire loin des idées reçues

Accès à la version en ligne

Habitats collectifs pour personnes âgées autonomes : réflexions à partir d’exemples français et suisses

Article de Anne Bérénice Simzac, Maria Grazia Bedin, Marion Droz Mendelzweig

Paru dans la revue Gérontologie et société, tome 2, vol. 43, n° 165, septembre 2021, pp. 51-67.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Habitat collectif, Enquête, Sociologie, Entretien, Résidence autonomie, Politique sociale, Communauté, FRANCE, SUISSE

En Suisse romande comme en France, diverses solutions d’habitats collectifs destinées aux personnes âgées sont proposées en alternative au domicile ordinaire. Deux d’entre elles entrent en résonance : les résidences autonomie françaises et les logements-protégés suisses. Ces deux variantes sont des modèles de logement à mi-chemin entre le domicile ordinaire et l’institution médico-sociale. Deux études menées dans ce type de structure, en régions parisienne et lyonnaise en 2015 et l’autre en Suisse romande en 2020, font apparaître des similitudes fortes, mais aussi des disparités d’objectifs et de fonctionnement révélatrices de nuances dans le positionnement face au vieillissement. L’examen des avantages et des limites de ces habitats permettra de juger de leur faculté à proposer une alternative solide à l’entrée en institution. Suite à l’exposé des méthodologies utilisées et des fonctionnements de ces modèles d’habitats dans les deux contextes nationaux, nous identifierons ce qui les rend susceptibles de prolonger le sentiment du « chez-soi » et de les inscrire comme alternative à l’entrée en établissement médicalisé

Accès à la version en ligne