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Article de Olivia Farkas, Alexandrine Saint Cast, Jean Pierre Benoit, et al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 97, juillet-septembre 2023, pp. 7-167.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Image du corps, Image mentale, Inconscient, Identité, Maladie psychosomatique, Nourrisson, Enfant, Adolescent, Hyperactivité, Psychologie du développement, Psychologie, Psychanalyse, Psychomotricité
La représentation du corps se développerait précocement à partir d’une intrication de perceptions, de cognitions et de contenus inconscients qui mèneraient à la constitution de l’identité. Les déliaisons du corps et de la pensée provoqueraient des troubles psychosomatiques, somatoformes ou conversifs. De l’observation des « mouvements généraux » du bébé qui permettraient de repérer les troubles du développement aux manifestations du corps pubère à l’adolescence, en passant par l’inhibition ou l’hyperactivité de l’enfant, la prise en compte du corps appelle à une diversité des regards. Quelle place accorder au corps dans le développement des bébés, des enfants et des adolescents. Qu’en dit-on aujourd’hui en psychologie, en psychanalyse, en psychomotricité ? Que recouvrent les dénominations de schéma corporel, d’images du corps et d’ancrages corporels ? Alors que les débats sur le genre et le surgissement du virtuel désacralisent le réel du corps, revisiter les concepts et les avancées théoriques au sujet du corps permet d’enrichir la réflexion et les pratiques.
Dyslexique, dyspraxique, précoce, hyperactif, hypersensible… : ces adjectifs se sont banalisés ces dernières années. Ils témoignent d’un fait de société, la médicalisation croissante des enfants dits « atypiques » : ceux qui ont du mal à se concentrer ou tardent à lire, ceux qui rêvent en classe ou ne tiennent pas en place, ceux qui pleurent trop fort ou apprennent trop vite. Bref, tous ceux qui semblent grandir en décalé.
Ces élèves sont de plus en plus souvent soumis à des bilans médicaux et psychologiques, ce qui permet de mieux comprendre leur profil et proposer des aides adaptées. Mais cette évolution pose aussi de nombreuses questions. Nos enfants sont-ils tous devenus « hors norme » ? Qui sont vraiment les enfants précoces, dys, TDAH… ? Comment les éduquer ? Jusqu’où faut-il individualiser les apprentissages ? Et que révèle, de notre société et de notre rapport à l’enfant, cette « quête de l’étiquette » ?
Un nombre croissant de parents se plaignent que leur enfant est insupportable : il ne tient pas en place, n’obéit pas, maîtrise mal ses émotions et rend leur quotidien très difficile. Dans les écoles, les enseignants signalent dans chaque classe, chaque année, deux ou trois élèves très agités, parfois agressifs, qui perturbent leur enseignement. Cette hausse du nombre d’enfants turbulents a-t-elle des fondements neurologiques, éducatifs ou culturels, et faut-il s’en inquiéter ? Comment aider les familles, souvent en souffrance, tout comme peuvent l’être aussi ces enfants ? Y a-t-il des pistes pour aider les enseignants à mieux gérer les comportements indésirables ? Et que penser de la médication, qui divise les professionnels ?
À l’heure où l’école s’interroge sur son autorité face à l’indiscipline grandissante de ses élèves, la pédopsychiatrie enregistre une hausse des cas diagnostiqués hyperactifs. Entre un élève un peu turbulent et un enfant reconnu porteur du « handicap » nommé par le DSM-V « TDAH » (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), il n’y a pas de confusion possible, mais entre ces deux extrêmes il existe des variations qui interrogent en son cœur le passage du normal au pathologique. Si un certain nombre de situations demeurent problématiques, la création d’un partenariat entre l’institution scolaire, la pédopsychiatrie et les organismes relevant du sanitaire et social encourage un tel diagnostic à l’aide de tests qui, comme le test de Conners, visent à quantifier des écarts de comportement. Ainsi l’enseignant ayant recours à ces questionnaires se fait « auxiliaire paramédical », en retour de quoi les autorités médicales, sanitaires et sociales apportent une réponse où le médecin lui-même peut être placé en position de « conseiller pédagogique ».
Article de Daniel Marcelli, Marie Claude Bossière, Anne Lise Ducanda
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 79, 2018, pp. 142-160.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Trouble du langage, Relation, Hyperactivité
Les auteurs présentent ce qu’ils considèrent comme un nouveau syndrome, « l’epee », Exposition précoce et excessive aux écrans. Précoce car cela concerne les tout-petits (de 5/6 mois à 4/5 ans ; excessive quand le temps passé devant les écrans excède parfois plusieurs heures ; d’apparition récente du fait de leur envahissement dans la vie familiale. Ce « perturbateur environnemental et développemental » majeur, l’écran, est à l’origine des principaux symptômes (troubles de l’attention, retard de langage, difficultés relationnelles avec intérêt exclusif, etc.) du fait d’une sur-stimulation/captation de l’attention perceptive aux dépens de l’attention profonde, une absence de synchronisation interactive entre le tout-petit et ses proches, etc. Installé, ce syndrome exige une privation totale des écrans. Des conseils sont aussi proposés pour réduire cette quasi-épidémie…
Le développement actuel des « dys » de l’enfant aboutit à une dérive de la clinique médicale qui évacue dramatiquement les dimensions désirantes, affectives et relationnelles du champ de la pratique. Sont ici proposées des hypothèses psychodynamiques alternatives, ouvrant le champ thérapeutique et de la prévention, et relativisant le recours au simple dysfonctionnement cérébral pour « expliquer » pseudo scientifiquement ces troubles.
Paru dans la revue Empan, n° 101, mars 2016, pp. 21-28.
Mots clés : Dyslexie, Dysphasie, Dyspraxie, Hyperactivité, Enfant, Psychiatrie infantile, Neurologie, Corps, Médicament, Trouble du comportement
Le développement actuel des « dys » de l’enfant aboutit à une dérive de la clinique médicale qui évacue dramatiquement les dimensions désirantes, affectives et relationnelles du champ de la pratique. Sont ici proposées des hypothèses psychodynamiques alternatives, ouvrant le champ thérapeutique et de la prévention, et relativisant le recours au simple dysfonctionnement cérébral pour « expliquer » pseudo scientifiquement ces troubles.
C'est dans l'optique de soutenir la psychologie où qu'elle s'élabore et les psychologues où qu'ils soient que nous avons pris la décision de publier ce dossier qui rend visibles ces recherches et ces expériences réalisées hors de nos frontières...Ces recherches sont menées sur le terrain et pour la plupart basées sur la méthodologie chère à la clinique, à savoir l'étude de cas...
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 345-346, mai-juin 2015, pp. 12-23.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Hyperactivité, Enfant, Haute autorité de santé, Médicament, Scolarité, Médecin, Diagnostic
Depuis la mise sous gestion hospitalière et/ou le pilotage par les Agences Régionales de Santé de la plupart des 84 « Maisons des adolescents » créées en France depuis 2004, on savait déjà que l’adolescence était peu ou prou une sorte de maladie. Avec la mise en ligne, le 12 février 2015, de la décision du 10 décembre 2014 du collège de la Haute Autorité de Santé (HAS) portant adoption de la recommandation de bonne pratique « Conduite à tenir en médecine de premier recours devant un enfant ou un adolescent susceptible d’avoir un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité » (TDAH) , on sait qu’il en va officiellement de même de l’enfance en général.
Souvent connu dans le grand public, et particulièrement dans le monde éducatif, sous le nom d’hyperactivité, le trouble Déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité est l’un les plus courants pendant l’enfance puisqu’il touche environ un enfant sur 50, avec un taux de prévalence plus important chez les garçons que chez les filles. Pour plus de la moitié des cas, il s’accompagne de psychopathologies associées comme l’anxiété, les troubles de l’humeur, le trouble oppositionnel avec provocation, de troubles des apprentissages, ou encore de troubles du sommeil… Ces enfants sont agités, impulsifs et/ou distraits et manifestent des difficultés de comportement à la maison, à l’école et dans les activités périscolaires. Ces troubles persistent à l’âge adulte, même s’ils ont tendance à diminuer. Ceci entraînerait consécutivement des dysfonctionnements cérébraux, en particulier dans la zone frontale, affectant les capacités attentionnelles et de planification de la personne. L’hypothèse d’un trouble neurodéveloppemental se trouve renforcée par l’efficacité relative des traitements médicamenteux. Cependant une approche globale, incluant des stratégies psycho-éducatives comportementales, à l’école et à la maison, apparaît indispensable. Mis en avant très récemment en France dans les années 2000, il n’est pas encore suffisamment diagnostiqué et traité. Ce dossier a pour objet de faire le point sur cette problématique, qui concerne actuellement un nombre important de familles et de professionnels de l’enseignement, en donnant la parole à un nombre important d’acteurs concernés à des titres divers par ce trouble. L’aspect parcours scolaire sera privilégié, sans méconnaître les étapes importantes en amont et en aval de ce parcours.