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Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 26-35.
Mots clés : Lien social-Précarité, Centre social, Lien social, CAF, Territoire, Démocratie participative, Insertion sociale, Citoyenneté, Intervention sociale, Accueil, Animation, Accès aux droits, Écologie, Vieillissement
Les centres sociaux, équipements de proximité et espaces de vie sociale agréés par la caisse d’allocations familiales, ont comme finalité l’inclusion sociale et la socialisation des personnes, le développement des liens sociaux et la cohésion sociale sur le territoire, la prise de responsabilités des usagers et le développement de la citoyenneté. Ils répondent aux problématiques sociales d’un territoire par la mobilisation des habitants dans une démarche globale d’interventions sociales concertées.
Vivre ensemble, est-ce un vœu pieux, une injonction, une leçon d’éthique du quotidien, ou le constat d’une impuissance à être, à agir et à penser ? Vivre ensemble, cela se décrète ou cela s’apprend ?
Depuis tout petits, nous enregistrons des connaissances, nous apprenons à faire des choses « utiles ». Les lieux d’accueil de la petite enfance, les salles de classe de la maternelle, les bancs de la fac plus tard, sont faits de chaises individuelles placées toutes dans la même direction, celle de notre avenir personnel, pour permettre à chacun d’entre nous de se faire sa place dans la société, au mieux à côté des autres, au pire contre les autres.
Mais la vie de tous n’est-elle pas avant tout faite de relations humaines – disputes, rivalités, jalousies, mais aussi amour, amitié, complicités... – de liens, de la dynamique des rapports que nous construisons avec ceux qui partagent notre vie quotidienne, dans notre cité planétaire ?
Nous avons souhaité développer cet opus de la revue autour de quelques grandes questions
Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 93-108.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Accessibilité, Solidarité, Citoyenneté, Lien social
Loin de se résumer aux enjeux liés au vieillissement de la population ou à l’inscription sociale des personnes reconnues handicapées, l’accessibilité constitue un « imaginaire social instituant » traversé par de nouvelles conceptions de la citoyenneté, de nouvelles approches de la solidarité et de nouvelles formes de normativité. Ce texte rapporte ce nouvel imaginaire instituant à la nouvelle économie des obligations entre la société et les individus promue par une société de la connaissance fondée sur la concrétisation de droits individuels pour, dans un second temps, mettre l’accent sur les nouveaux modes de solidarisation des rapports sociaux à l’œuvre. Il s’intéresse en troisième lieu aux nouvelles formes de normativité soutenues par un mode d’analyse assujettissant la cohésion sociale à l’accessibilité des organisations et à leur aptitude à être solidairement responsables des usagers et de leurs membres.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 68, décembre 2019, pp. S13-S23.
Mots clés : Travail social : Établissements, Participation, Travail social, Lien social, Citoyenneté, Solidarité
En quoi la mise en œuvre du principe de participation des usagers à la vie des institutions sociales et médico-sociales dévoile-t-elle une reformulation du lien social et de la citoyenneté propices à penser la crise des institutions de la solidarité aujourd’hui ? Dans une épistémologie et avec une méthodologie propres à la recherche en travail social, nous entendons répondre à cette question en proposant l’hypothèse d’un nouvel âge de la solidarité qui se construit dans la chaleur des rapports sociaux entre les différents acteurs dans les institutions.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 207-223.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Association, Citoyenneté, Dynamique de groupe, Lien social, Organisation, Participation, Rencontre, Vie associative
Cet article vise à étudier le fonctionnement et les acteurs d’un café participatif situé dans un territoire rurbain en difficulté grâce à une approche socio-historique, une observation participante, des entretiens et la consultation d’archives. La question posée est celle de la possibilité de mettre en place à long terme une organisation alternative aux secteurs public et commercial qui puisse collaborer avec eux et leur donner une nouvelle dynamique pour faire société autrement. On observe qu’il est en effet possible de faire vivre ce type de lieu à certaines conditions malgré de puissants courants individualistes et néolibéralistes, urbanistes et mondialistes. Mais ce modèle est limité et fragilisé par différentes problématiques communicationnelles, économiques, sociales, temporelles, interpersonnelles, idéologiques.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 153-164.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Activité, Art, Association, Citoyenneté, Culture, Dynamique de groupe, Étude de cas, Intergénérationnel, Lien social, Politique de la ville, Psychosociologie, Relation, Vie associative
Peu d’études portent sur les dynamiques associatives implantées dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville. L’étude présentée ici, qualitative et compréhensive, mobilise des observations participantes et des entretiens semi-directifs pour comparer deux associations, une dite « culturelle » et une autre « artistique ». L’article met l’accent sur la manière dont elles tentent d’instaurer une citoyenneté intergénérationnelle au travers de la politique dans laquelle elles sont immergées et de leurs activités différenciées. Pour l’une, les phénomènes sociaux naviguent entre travail du négatif et texte public, normalisation sociale et résistance collective. Pour l’autre, il s’agit plutôt de processus créatifs de groupe, de politisation et de réalisation de l’œuvre. Toutes deux ont développé des dynamiques distinctes, plus ou moins favorables au mélange intergénérationnel et à la groupalité.
Le Secours Populaire Français (SPF) Occitanie s’est engagé dans une démarche d’expérimentation visant à développer une solidarité alimentaire de proximité, en investissant les dynamiques de circuits-courts sur plusieurs territoires, dans le cadre de ses activités d’aide alimentaire dans cinq comités locaux. Chaque comité a démarré à sa manière, tout en laissant des marges de manœuvre aux personnes impliquées, afin de déclencher un processus d’action collective. Cette recherche-action, se situe à la croisée de trois champs de recherche : les pratiques de solidarité, la participation citoyenne et l’accès à l’alimentation des personnes précaires. Fondée sur la constitution de « groupes-projet » composés de bénévoles, de personnes accueillies (et d’agriculteurs dans certains cas), elle interroge la place des personnes en situation de précarité dans l’émergence de formes démocratiques d’accès à l’alimentation, dans une perspective émancipatrice. Elle fait l’hypothèse que l’instauration d’une solidarité alimentaire de proximité, territorialisée, éco-systémique, dans une dynamique collective et participative, est vectrice d’émancipation sur les questions alimentaires et plus largement.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 51-71.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Participation, Citoyenneté, Usager, Lien social, Conseil de la vie sociale
Cet article vise à discuter la place qui est faite aux personnes accompagnées dans la conception et la mise en œuvre des politiques d’action sociale et médico-sociales. La contribution des populations concernées à l’élaboration et à la conduite de l’action publique est dorénavant considérée comme un enjeu incontournable pour améliorer leur condition et plus globalement la cohésion sociale. Ce thème rejoint la question plus générale de la participation des citoyens aux affaires de la cité, en tant que celle-ci est envisagée comme un facteur de développement de la démocratie. La plupart des travaux montrent que de nombreuses initiatives et expériences de participation se développent dans les territoires permettant d’amorcer des dynamiques significatives pour les personnes accompagnées, mais en même temps il subsiste un écart non négligeable entre les objectifs poursuivis et les effets constatés. Les bénéfices et les limites de la mise en œuvre d’une participation réelle des personnes accompagnées sont, dans cet article, explicités et débattus.
Pour S.Paugam, quatre types de liens attachent les individus entre eux et à la société. Si ces liens sont aujourd'hui plus fragiles, c'est surtout leur entrecroisement inégal, selon les individus, qui affecte la société toute entière. Le vivre ensemble serait-il toujours possible face à ces diversités ?
S’agit-il d’un simple glissement sémantique ou n’est-ce pas le signe d’un délitement du lien social ? La cohésion sociale signe-t-elle la fin de l’état providence, remettant en chantier ses modalités d’action devant la montée des logiques de privatisation du risque ? La cohésion sociale serait-elle seulement le parent pauvre de la solidarité née de la volonté collective des citoyens ? Ne serait-elle pas aussi l’occasion de nouveaux débats sur l’implication citoyenne où l’on retrouve les valeurs qui nourrissent nos pratiques ? Quelle peut-être dans ces débats la place des plus fragiles, celles et ceux qui sont malades et/ou en situation de handicap psychique ? Quels liens pouvons-nous construire pour renforcer cette cohésion ? Que pouvons-nous changer dans nos pratiques pluriprofessionnelles ou nos rencontres singulières, pour créer ces liens au quotidien, avec ceux que nous appelons patients ou usagers ? L’enjeu n’est-il que participatif ou doit-il concerner pleinement la représentativité des usagers citoyens ?
Autant de questions que les journées de Santé mentale France ont travaillées lors des journées annuelles qui se sont déroulées à Rennes en septembre 2016. À partir de tous les lieux, dans la cité ou dans les services de santé mentale, qui proposent de « petites fabriques de liens » les participants ont essayé de repérer et de promouvoir tout ce qui peut être facilitateur de cette cohésion sociale.