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L’action médico-sociale auprès des sans-domicile : hybridation des professionnels et des niveaux d’intervention en contexte institutionnel

Article de Thibaut Besozzi

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 146-173.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Action sociale et médicosociale, Intervention sociale, Travail social, Coordination, Pluridisciplinarité, Méthodologie, Méthode de travail social, Accès aux soins, Politique sanitaire

Cet article montre la complexité de l’articulation des divers professionnels du secteur médico-social qui interviennent auprès de publics sans-domicile présentant parallèlement des problématiques de santé. À partir d’une enquête ethnographique menée dans plusieurs dispositifs médico-sociaux en 2021, nous mettons en évidence les complémentarités et frictions qui traversent l’action médico-sociale en contexte institutionnel. C’est d’abord la coordination et l’hybridation du médical et du social qui est analysée. Si la complémentarité de ces modes d’intervention est largement valorisée dans les discours, elle ne va pas pour autant sans poser de difficultés pratiques aux professionnels. Puis, c’est l’action conjointe des « professionnels du quotidien » et des « professionnels du suivi » qui est considérée, là encore, pour montrer que la coordination des niveaux d’intervention ne va pas de soi. Le secteur médico-social se trouve donc au carrefour de logiques d’intervention hybrides complémentaires et pourtant difficilement conciliables.

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Le Programme de Mobilisation pour favoriser l’Accès aux Soins (PMAS) : synergies et oppositions dans le traitement de l’addiction en prison. Une analyse stratégique d’un dispositif singulier

Article de Gabriel Voisin Moncho

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 119-145.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Toxicomanie, Addiction, Réduction des risques, Politique sanitaire, Intervention sociale, Accès aux soins, Partenariat, Pluridisciplinarité, Médiation, Soin, Psychiatrie, Lyon

Cet article propose une analyse stratégique de l’organisation d’un programme spécifique de prise en charge de l’addiction de la maison d’arrêt de Lyon Corbas : le Programme de Mobilisation pour favoriser l’Accès aux Soins (PMAS). Il aborde la manière dont ce dispositif se déploie dans un environnement issu de la rencontre entre cette prison et l’hôpital psychiatrique du Vinatier. C’est dans cet environnement que doivent se faire l’interaction et l’hybridation de professionnels aux cultures et intérêts multiples, à savoir celles des intervenants du programme et de son équipe encadrante, pour le bon fonctionnement du PMAS. Le prisme d’analyse de Michel Crozier et Erhard Friedberg permet d’éclairer l’origine et les effets des dynamiques à l’œuvre et de comprendre pourquoi, en dépit du gain d’ampleur de ce programme dans cette prison, celui-ci ne s’exporte pas dans d’autres établissements.

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Faire place aux personnes précaires. Leurs parcours d’accès aux droits et aux soins, notamment en santé mentale

Article de Laurence Langer Sautière, Nicole Borie, Vincent Rialle

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. Ib-XVb.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adulte en difficulté, Précarité, Accès aux soins, Accès aux droits, Santé mentale, Accueil, Souffrance psychique, Politique sanitaire, Politique sociale, Réseau

L’objet de l’étude est l’échec croissant de la fonction institutionnelle d’accueil et de prise en charge des personnes précaires dans leur processus d’accès aux droits et aux soins, notamment psychiques. L’approche est celle d’une recherche-action visant l’analyse puis le dépassement des obstacles à l’écoute attentionnée de la personne, écoute préalable à toute réponse adaptée et éventuellement co-construite avec la personne ainsi accueillie. La méthode comprend d’une part l’étude de nombreux documents et rapports de travail émis au sein de l’ensemble du réseau d’accueil (secteur associatif, services municipaux, et organismes gouvernementaux liés à la précarité), d’autre part l’organisation d’un groupe de professionnels du réseau (psychologues, travailleurs sociaux, acteurs institutionnels…) avec des séances de groupe pour l’expression des difficultés rencontrées au quotidien par ces professionnels. Les résultats montrent des sentiments de désespoir, une fragmentation du travail, des injonctions administratives incompatibles avec la profession d’accueil et de conseil psychologique, un sentiment d’insécurité, etc. Une discussion situe ensuite ce travail dans un contexte et une perspective élargis. Enfin, une conclusion évoque le dépassement du seul constat d’impuissance et les perspectives d’action transformatrice des politiques publiques et de regain, chez ces professionnels, de leurs capacités de réponse et de créativité professionnelles propres.

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Le renouveau d’une utopie ? Lutter contre les inégalités sociales de santé en médecine générale : les métamorphoses de la médecine sociale dans les quartiers populaires en France, des années 1970 à aujourd’hui

Article de Laure Pitti

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 305-317.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Inégalité, Médecine, Quartier prioritaire, Approche historique, Banlieue, Centre de santé, Accès aux soins, Politique sanitaire

L’objet de ce « point de vue » est d’analyser le renouveau de la médecine sociale en France aujourd’hui en partant d’une énigme : en France, comme la pandémie de Covid-19 l’a révélé, beaucoup de quartiers populaires en banlieue des grandes villes sont devenus des déserts médicaux urbains, à l’image de ceux de la Seine-Saint-Denis sur lesquels j’ai particulièrement enquêté, notamment dans une recherche menée conjointement avec Audrey Mariette sur les politiques, professions et pratiques de santé en territoires populaires (Mariette et Pitti, 2020). Or, depuis une dizaine d’années, c’est précisément dans ces quartiers que se créent des centres de santé, portés par des équipes de soins primaires, qui ont en commun de développer une médecine sociale et une approche dite communautaire des soins et de la santé – six existent à ce jour (ouverts en 2006 à Toulouse, en 2011 à Saint-Denis, en 2012 à Échirolles, en 2018 à Vaulx-en-Velin et à Marseille, en 2020 à Cherbourg), plusieurs autres sont en projet et un réseau des centres de santé communautaire est en voie de constitution, à l’échelle nationale.

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Médicaliser les inégalités sociospatiales. La légitimation sanitaire des mises en politique de la lutte contre la précarité en milieu rural

Article de Marina Honta

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 69-87.

Mots clés : Santé-Santé publique, Précarité, Inégalité, Milieu rural, Politique sanitaire, Stéréotype, Santé publique, Accès aux soins

L’étude menée sur la communauté d’agglomération du Libournais (Gironde) revêt une portée heuristique pour saisir les ressorts de l’engagement des acteurs publics locaux dans la lutte contre les inégalités sociales de santé. Si l’on se réfère au modèle des déterminants sociaux de la santé, le cadrage du problème à traiter apparaît ici très sélectif car ces inégalités sont essentiellement appréhendées sous l’angle des obstacles faits aux droits et aux soins. Existent aussi des représentations faites de préjugés ordinaires à l’endroit de certains groupes sociaux doublées d’un phénomène de « sanitarisation du social ». Consistant à « traduire » au nom de la « santé publique » des problèmes sociaux en phénomènes sanitaires, ce processus de médicalisation permet de saisir les formes localement adoptées du travail d’invention de la santé publique. Si elles conduisent à transformer les multiples signes de la précarité en risques sanitaires et à les inscrire dans l’espace public pour en faire des objets de politique, cette traduction s’opère sans que ces autres catégories de problèmes (chômage, habitat indigne, troubles à l’ordre public, isolement, etc.) ne soient appréhendées comme des déterminants sociaux des inégalités en santé. Un tel travail d’inférence empêche la conduite d’une action globale et partenariale en ce domaine et obère la structuration de parcours coordonnés de santé.

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Le pouvoir des sujets dans les institutions : de sa négation à sa reconnaissance

Article de Gilles Monceau, Magali Fortuna Cinira

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 111-127.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accès aux soins, Analyse institutionnelle, Approche historique, Éducation, Équipe soignante, Institution, Politique sanitaire, Pouvoir, Pratique professionnelle, Recherche, Reconnaissance, Santé publique, Sociologie, Vie institutionnelle, Loureau (René), Lapassade (Georges), France, Brésil

Depuis les années 1960, la manière dont les institutionnalistes ont abordé le rapport au pouvoir et les rapports de pouvoir a évolué. Les événements de mai 1968 ont interféré avec les théorisations et expérimentations de Georges Lapassade et de René Lourau. L’intervention socianalytique (Lapassade et Lourau, 1971) a ainsi été pensée comme un dispositif visant à dévoiler le pouvoir de l’institué étatique sur les rapports sociaux. Cependant, les analystes institutionnels ont aussi cherché à élaborer des alternatives à l’institué étatique. La démarche socioclinique institutionnelle (Monceau, 2003), dans l’éducation permanente en santé au Brésil (Fortuna et coll., 2019) et dans l’analyse des pratiques professionnelles d’éducation en France (Monceau, 2012), accompagne des collectifs dans la reconnaissance et le travail de leur propre pouvoir individuel et collectif.

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Santé des migrants

Article de Virginie Halley des Fontaines, Dominique Kerouedan

Paru dans la revue Actualité et dossier en santé publique, n° 111, juin 2020, pp. 14-62.

Mots clés : Santé-Santé publique, Immigration-Interculturalité, Santé, Santé mentale, Immigré, Droit d'asile, Statistiques, Statut juridique, Pathologie, Femme, Enfant, Mineur non accompagné, Politique sanitaire, Prise en charge, Grossesse, Union européenne, Accès aux soins, Assurance maladie, Aide médicale, Hôpital, Traumatisme, Psychopathologie, Soin, Équipe soignante, CIMADE

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 8 % des personnes vivant en Europe sont des personnes migrantes. En 2012, la section Europe de l’OMS lance le projet Phame. Phame (Public Health Aspects of Migrations in Europe, Migration et santé publique en Europe) soutient les services de santé publique des pays soumis à d’importants flux migratoires. Ses objectifs sont au nombre de trois : compenser l’impact négatif du parcours migratoire, réduire les inégalités des états de santé en facilitant l’accès aux soins, et garantir les droits à la santé des personnes migrantes. En recensant les meilleures pratiques et les éventuelles lacunes des services de santé publique, le projet sollicite la coordination des interventions et l’établissement de plans d’urgence adaptés. Certes, les services de santé ne peuvent, à eux seuls, assurer une prise en charge globale de la santé des personnes migrantes et agir sur l’ensemble des déterminants sociaux tels que le logement, l’éducation, l’emploi et la protection sociale. L’OMS Europe insiste donc sur la nécessité de mettre en place des actions intersectorielles en réponse aux enjeux spécifiques à la santé de ces personnes, d’autant que l’ensemble des déterminants sociaux ont un impact sur l’état de santé des personnes. [...]

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Les réformes de l’organisation des soins primaires

Article de Patrick Hassenteufel, Michel Naiditch, François Xavier Schweyer, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2020, pp. 9-352.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Soin, Politique sanitaire, Accès aux soins, Territoire, Coordination, Médecine générale, Quartier, Pharmacie, Assurance maladie, Hospitalisation à domicile, Logiciel

Le fonctionnement de notre système de santé est particulièrement mis en lumière par l’épidémie du SARS cov2. Elle offre un nouvel angle de lecture du contenu de ce numéro, même si les soins primaires ont été, dans les médias, les grands absents de la première phase de l’épidémie et de la période du confinement.
D’un point de vue systémique, les observateurs se sont concentrés sur l’absence d’anticipation et de préparation de l’État et sur ses difficultés à mettre en œuvre ses décisions sur le terrain. Cela conduit le lecteur à interroger l’efficacité de la coordination entre les différentes instances de régulation administratives (préfecture, agence régionale de santé), politiques (collectivités territoriales) et professionnelles (fédérations nationales et régionales, ordres départementaux) renvoyant aux évolutions de la gouvernance du système des soins primaires analysées dans ce numéro.

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Panier de soins et assurance maladie universelle en Afrique : aspects méthodologiques

Article de Ange Clauvel Niama

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 173-187.

Mots clés : Santé-Santé publique, Assurance maladie, Pauvreté, Financement, Santé, Politique sanitaire, Dépense, Protection sociale, Morbidité, OMS, Accès aux soins, Afrique

En l’absence des mécanismes institutionnels efficaces de redistribution des richesses comme c’est le cas dans la plupart des pays d’Afrique, l’assurance maladie universelle (AMU) se pose en seul véritable rempart de lutte contre la pauvreté et la justice sociale. C’est ainsi que sous l’influence des recommandations des institutions internationales, plusieurs pays s’inscrivent dans cette ligne de financement solidaire des dépenses de santé. Cependant, mettre en place et soutenir cette politique implique une définition claire du panier de soins adapté à la fois aux besoins de santé, à la capacité de leur financement et à la participation des populations. Car un panier de soins insolvable hypothéquerait la pérennité et la viabilité d’une politique d’AMU, considérée comme facteur protecteur de la pauvreté liée aux dépenses de santé en Afrique. Ce travail tire son idée des efforts et recherches de pistes que déploie actuellement la République du Congo pour parvenir à l’AMU. Il s’agit ici de promouvoir la protection sociale sous l’angle de l’AMU, et d’examiner l’intérêt de définir le panier de soins, en proposant des aspects méthodologiques fondés sur des critères simples mais pertinents que sont : l’analyse coût-efficacité, la protection financière, la charge de morbidité, les préférences des citoyens et les valeurs sociétales. Cet article plaide donc en faveur de la prise en compte de ces critères qui servent d’éléments méthodologiques précieux permettant d’établir un équilibre entre l’offre et la demande des soins de façon durable.

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Potentiel et limites d’une évaluation technologique des produits de santé à l’échelle européenne : l’évaluation des technologies de santé (ETS) européenne face à ses contradictions

Article de Blandine Hirtz

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 297-305.

Mots clés : Santé-Santé publique, Médicament, Santé, Union européenne, Évaluation, Technologie, Législation, Économie, Politique sanitaire, Dépense, Accès aux soins

À la fin du mois de mars 2018, les États membres de l’Union européenne ainsi que le Parlement européen ont envoyé leur réponse construite suite à la proposition de régulation concernant l’évaluation technologique des produits de santé (HTA, health technology assessment européenne) rendue publique par la Commission européenne le 31 janvier 2018. Elle annonce une régulation de l’HTA à l’échelle européenne qui inclut une adoption obligatoire des États membres par l’intermédiaire de leurs agences de santé (HTA bodies) des évaluations cliniques conjointes. [...]

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