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Article de Ronan Jégot, Frédéric Pierru, Isabelle Canil, et al.
Paru dans la revue Pratiques - les cahiers de la médecine utopique, n° 97, avil 2022, pp. 9-67.
Mots clés : Santé-Santé publique, Sécurité sociale, Santé, Accès aux soins, Politique sanitaire, Précarité, Dépense, Éthique, Équipe soignante, Protection sociale
Quelle Sécurité sociale devons-nous défendre pour que notre conception de la santé progresse ? Cette question est partie de la déclaration du président de la République (décidément, il nous inspire…) qui avait déclaré face à la crise du système de soins aggravée par la pandémie : « Il faut sortir la santé du marché ! ». Nous sommes à 100 % d’accord avec cette option…
Puis, le ministre de la Santé nous a fait la surprise de proposer une Sécu à 100 %, en pleine cohérence, selon nous, avec un début de sortie du marché. Las, le tollé des assurances a eu vite fait de désamorcer la proposition, mais nous a donné l’occasion de réfléchir à cette Grande Sécu que nous considérons comme parfaitement désirable, légitime et, qui plus est, moins coûteuse.
En effet, notre adhésion à ces déclarations repose sur le fait qu’une telle réforme ferait économiser des sommes conséquentes aux Français et, de surcroît, permettrait aux plus pauvres de n’avoir plus à renoncer aux soins.
La médecine moderne a développé des outils permettant de distinguer les organes et d’en mesurer le fonctionnement. La tendance objectiviste qui accompagne ces progrès technologiques a pour corollaire une négligence du ressenti et de la subjectivité de la personne, réduite à ses symptômes. L’écoute, le regard, le toucher, ne font quasiment plus partie de l’examen diagnostique et font disparaître de la consultation le temps précieux de la relation sans laquelle le soin est réduit à sa plus simple expression. Le désir de distanciation qui anime nombre de praticiens, craignant d’être « touchés », prend le pas sur l’indispensable expression de leur empathie à l’égard de ceux à qui ils prétendent venir en aide, comme si tout ce qui permet le rapprochement du soigné et du soignant présentait un risque de confusion.
Article de Bernard Roy, Fethi Brétel, Denis Labayle, et al.
Paru dans la revue Pratiques - les cahiers de la médecine utopique, n° 91, octobre 2020, pp. 8-89.
Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Crise, Hôpital, Hôpital psychiatrique, Médecine, Politique sanitaire
La pandémie Covid-19 est toujours en cours. Les professionnels de terrain, dans les hôpitaux et en ville ont fait face avec beaucoup d'engagement et de courage au manque de moyens et à la dérégulation de l'offre de soins. Ils ont dû se mobiliser comme jamais pour continuer à être présents auprès de ceux qui ont besoin d'être accompagnés et soignés. Aujourd'hui ils s’apprêtent à affronter la seconde vague, inquiets, fatigués, avec des effectifs insuffisants, mais forts de ce qu'ils ont sur accomplir collectivement sur le terrain.