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L'antiterrorisme, un défi pour les travailleurs sociaux

Livre de Sabrina Hamimid, édité par Erès, publié en 2023.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Travailleur social, Radicalisation, Intervention sociale, PJJ, Administration pénitentiaire, Probation, Coopération, Équipe pluridisciplinaire, Accompagnement social, Famille, Pratique professionnelle

Cet essai s’appuie sur une longue pratique de l’accompagnement social de personnes radicalisées ou impliquées dans des faits de terrorisme. Ancré dans la pratique, il apporte un regard inédit sur les dispositifs et les expérimentations menées par les travailleurs sociaux dans le contexte si particulier de la sûreté nationale.
Les attentats islamistes qui se sont succédé en France depuis 2015 ont provoqué la sidération et accentué le sentiment d’insécurité de la population. Ils ont également changé le paysage du travail social qui doit désormais intégrer ce phénomène dans son périmètre.
De nouveaux postes de travailleurs sociaux, en prise directe avec le ministère de la Justice et le public placé sous-main de justice pour des faits de terrorisme, ont vu le jour.
Peu médiatisés, les éducateurs, ces travailleurs de l’ombre, jouent un rôle fondamental dans l’accompagnement des personnes condamnées, en attente de jugement, incarcérées ou non. Ils accomplissent leur mission dans un cadre très contraint mais aussi inédit : celui de la sûreté nationale.
L’auteure nous emmène en immersion au cœur de plusieurs situations éducatives dans un contexte de « radicalisation ». L’exploration critique de ces expériences permet de cerner les nombreux défis auxquels les travailleurs sociaux confrontés au « terrorisme » doivent faire face.

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Études et recherches à l’Éducation surveillée entre 1952 et 1972, instruments d’un renouveau institutionnel et professionnel : ampleur et limites d’une collaboration

Article de Jean Pierre Jurmand

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Établissement d'éducation surveillée, PJJ, Formation, Recherche, Recherche-action, Pratique professionnelle, Organisme de formation

L’une des particularités de la justice des mineurs est d’être réceptive à l’évolution des sciences sociales dont elle tire en partie sa spécialisation. Son bras droit séculier, la direction de l’Éducation surveillée, par le biais de son école de formation, en a fait un usage abondant. Le centre de formation de Vaucresson s’est vu confier à l’origine deux volets essentiels des missions de la direction de l’Éducation surveillée après la seconde guerre mondiale : les études sur le phénomène social de la délinquance juvénile et la consolidation des savoirs d’investigation nécessaires à la connaissance de la personnalité des mineurs délinquants et à leur traitement individuel. A quoi il a fallu ajouter, dans le courant des années 1950, le renouvellement des méthodes éducatives. Les jeunes sciences humaines et sociales (psychologie sociale) contribuèrent à faire évoluer ces pratiques et le regard sur les populations prises en charge en lien avec les réformes législatives (1958), tout comme la sociologie au début des années 1960, vint rétablir la question du contexte et de l’environnement social pour dégager le sujet de sa seule problématique individuelle. En même temps qu’il poursuit des études, « classiques », d’étiologie factorielle de la délinquance juvénile, le centre de Vaucresson innove en faisant participer les personnels à des enquêtes et à des travaux de recherche, les associant ainsi aux changements et aux réformes auxquelles sont soumises des institutions de rééducation. La formation, avec les apports de la psychosociologie, fut aussi, pour une partie des personnels de la justice des mineurs, un lieu d’appropriation de leur propre pratique. Des liens complexes se sont noués pendant deux décennies entre la formation, la recherche, les pratiques, impliquant professionnels de l’intervention socio-judiciaire, chercheurs et institutionnels, dans un équilibre précaire qui a cédé devant la croissance des organisations, les logiques propres à chaque domaine, ou, tout simplement, les événements socio politiques.