Article de Didier Dubasque
Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 37-49.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Institution, Crise, Épidémie, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Care, Abandon, Personne handicapée, Personne âgée, SDF, Vulnérabilité, Éthique, Déontologie, Technologie numérique, Télétravail, Confinement, HCTS (Haut conseil du travail social)
Cet article vise à identifier les tensions vécues par les travailleurs sociaux confrontés à des mesures sanitaires imposées, à des institutions dans un premier temps démunies, et à des personnes en grande souffrance « oubliées » par les autorités. Une fois ces tensions identifiées, il sera utile de tenter de comprendre comment les professionnels de l’aide et du soin ont pu s’organiser et s’adapter face à cette nouvelle réalité.
De multiples exemples montrent que des pratiques de travail social ont ainsi pu être « réinventées » : aujourd’hui, l’importance de « l’aller vers », la nécessité de prendre en compte la situation de la personne ou du groupe dans sa globalité, de recentrer l’action des professionnels vers leur cœur de métier et de leur laisser prendre des initiatives apparaissent comme des évidences aux auteurs du rapport du Haut Conseil du travail social qui traite de l’impact de la crise sanitaire sur les organisations et les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux. Si ces points sont partagés, il est loin d’être certain qu’ils soient tous mis en œuvre à l’avenir. En effet, si après le premier confinement de mars et avril 2020 nombreux étaient ceux qui parlaient du monde d’après forcément différent, beaucoup aujourd’hui souhaitent plutôt revenir au monde d’avant. Cela pose la question de savoir ce que sera demain le travail social.
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Article de Vincent Meyer, Brigitte Bouquet, Didier Gelot
Paru dans la revue Vie sociale, n° 28, 4/2019, 205 p..
Mots clés : Travail social : Métiers, Informatique, Technologie numérique, Travail social
Les technologies numériques se sont déployées dans notre quotidien personnel et professionnel depuis le mitan des années 1990. Elles ont progressivement modifié notre rapport à l’espace, au temps, aux « autres », et jouent aujourd’hui un rôle majeur. Pour l’action sociale, la question essentielle est celle de leur accès et leur appropriation en complément d’autres modes, plus « traditionnels », de relations entre les individus.
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Article de Eric Carton
Paru dans la revue Vie sociale, n° 28, 4/2019, pp. 153-165.
Mots clés : Travail social : Métiers, Animateur socioculturel, EHPAD, Technologie numérique, Médiation, Relation travailleur social-usager
Après une définition de l’animation sociale et socioculturelle, l’article aborde la place des animateurs dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (ehpad). À partir d’exemples concrets, il analyse comment les animateurs, après avoir utilisé de nouvelles technologies dans le cadre de leur travail (planification, création de documents graphiques, communication externe, recherche d’activités), ont adapté leurs pratiques en intégrant les technologies numériques (journal, vidéo, contacts avec la famille lointaine, jeux) devenant alors des médiateurs numériques. Cela permet d’aborder les relations spécifiques des animateurs avec les technologies numériques.
Dans le même temps, de par la place particulière des animateurs en ehpad, n’étant ni personnel soignant ni personnel d’entretien, affectés principalement au bien-être des usagers, l’article montre en quoi leur vision peut aussi freiner l’installation de certaines innovations technologiques qui peuvent soit justifier, soit amener une diminution de temps de relations humaines.
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Article de Quentin Chibaudel, Véronique Lespinet Najib, Karima Durand
Paru dans la revue Vie sociale, n° 28, 4/2019, pp. 105-120.
Mots clés : Travail social : Métiers, Technologie numérique, Pratique professionnelle, Travail social, Compétence professionnelle, Usager, Établissement social et médicosocial, Handicap mental, Vieillissement, Suivi médical
Les outils numériques, de plus en plus utilisés, notamment dans le champ des établissements sociaux et médico-sociaux, présentent de multiples intérêts : aide dans l’accompagnement des usagers, transmission de l’information facilitée, assistance pour établir un diagnostic ou encore propositions de modes de communication adaptés. Pour autant, ces outils ne doivent pas constituer des obstacles, ni être sources d’appauvrissement des compétences, ni accentuer des inégalités déjà présentes. L’enjeu réside alors dans leur appropriation et leur utilisation par l’ensemble des usagers concernés, c’est-à-dire les professionnels, mais également les personnes en situation de fragilité et leurs familles, en prenant en compte l’ensemble des contraintes (économiques, organisationnelles, humaines, etc.). Cet article propose une réflexion sur le développement et l’appropriation des outils numériques dans les établissements sociaux et médico-sociaux en intégrant l’ensemble des usagers, leurs besoins, leurs envies et leurs attentes. À travers différents exemples relatifs à l’accompagnement d’une population fragile spécifique (les personnes en situation de handicap mental avançant en âge), les auteurs montrent comment ces outils peuvent être des supports facilitateurs pour différents aspects comme la formation, la communication et la transmission d’informations. Pour cela, les usagers doivent être accompagnés et les outils proposés doivent s’intégrer dans le parcours de vie et de soin des personnes concernées.
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Article de François Sorin
Paru dans la revue Vie sociale, n° 28, 4/2019, pp. 33-49.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Technologie numérique, Pratique professionnelle, Accompagnant éducatif et social, Compétence professionnelle
Dans cet article, nous identifions quatre logiques de l’activité numérique des travailleurs sociaux (l’informatisation, l’information, la médiatisation et la médiation) qui forment une matrice permettant de distribuer la grande variété des pratiques numériques observables sur les terrains professionnels. Nous proposons de discuter la manière dont les usages numériques des professionnels se forment dans une tension entre les définitions hétéronomes de l’activité et les dispositions personnelles qu’ils peuvent importer dans leur cadre professionnel.
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