Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 8 sur un total de 8

Votre recherche : *

Entre improvisations et expertises reconnues dans l’accompagnement scolaire et littéracique : l’expérience des bénévoles de Rosmerta, lieu de réquisition citoyenne pour des jeunes migrant·es

Article de Jérémy Baudier, Delphine Leroy

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 30, printemps 2024.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Accompagnement, Formation, Scolarité, Bénévolat, Soutien scolaire, Squat, Recherche-action, Rosmerta, Avignon

Une réquisition citoyenne (ou squat) au centre d’Avignon offre aux jeunes et familles accueilli·es (et débouté·es des espaces réglementés) un accompagnement global (hébergement, santé, juridique, etc.) qui comporte un suivi dans le domaine du projet scolaire ou/et professionnel. Il permet l’accès aux dispositifs scolaires institutionnels à de jeunes exilé·es exclu·es des dispositifs institutionnels de protection.
Cet article vise à mettre en relief la démarche bénévole d’accompagnement scolaire et littéracique au sein de cet espace d’accueil extra-institutionnel. Il s’agit notamment de l’action quotidienne de la trentaine de bénévoles qui effectuent un accompagnement souvent individualisé, mais aussi du maillage partenarial tissé avec les institutions locales en charge de la question.
C’est par le biais d’une recherche-action plus large avec le collectif Rosmerta, que cette expertise d’acteurs et d’actrices non professionnel·les de l’éducation a particulièrement attiré notre attention.

La participation des jeunes dans une association de protection de l’enfance : des logiques d’action en tension

Article de Valérie Becquet, Pascal Fugier, Ruggero Iori

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Prévention spécialisée, Jeune en difficulté, Participation, Association, Travailleur social, Recherche-action, Ile de France

Cet article s’intéresse aux conditions et au processus de participation de jeunes « en difficulté » au sein d’une association de protection de l’enfance. Les recherches menées sur ces jeunes s’intéressent notamment aux modalités de prise en charge, aux parcours au sein des institutions ou encore aux transitions vers l’autonomie. Dans cet article, il s’agit d’analyser la participation en acte dans les dispositifs formels et informels, afin de mieux comprendre la tension entre normes d’action publique, appropriation par les professionnel·les et parcours de vie des jeunes. En prenant le cas d’une association départementale menant des activités de protection de l’enfance, de prévention spécialisée, de formation et d’insertion, nous montrerons les enjeux de la participation et les tensions qui se dégagent, relevant de quatre logiques d’action : civique, gestionnaire, normative et clinique.

Accès à la version en ligne

Les représentations sociales et professionnelles des jeunes migrants en quête de protection : accéder à la complexité pour transformer les pratiques professionnelles ?

Article de Marie Cassagnes Breidenbach

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 27, printemps 2022.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Mineur non accompagné, Droit d'asile, Représentation sociale, Travailleur social, Recherche-action, Pratique professionnelle

Les politiques migratoires posent un cadre d’intervention contraint pour les professionnels en charge de l’accompagnement des jeunes migrants en quête de protection. Les dimensions répressives et protectrices s’articulent au cœur de ce système marqué par la complexité. Par ailleurs, les représentations des jeunes migrants en quête de protection chez les professionnels en charge de leur accompagnement se structurent autour de positionnements antagonistes, portés par des appartenances sociales et institutionnelles plurielles. Cet article propose les résultats d’une recherche-action qui visait à transformer les pratiques par la rencontre et le dialogue d’acteurs et d’institutions différentes. Cette expérimentation sociale a finalement ouvert la voie à la portée dialogique des représentations sociales qui, dans la controverse et le conflit, peuvent permettre de réinterroger ses pratiques.

Un dispositif d’accompagnement "multisitué" : repenser les parcours d’accompagnement des jeunes Nigérianes en Italie

Article de Rosanna Cima, Maria Livia Alga

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 24, printemps 2020.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Femme, Accompagnement, Interculturel, Mère, Violence, Prostitution, Recherche-action, Usager, Nigéria, Italie

Cette contribution porte sur les processus et les résultats d’une recherche-action menée sur les dispositifs de prise en charge psychosociale de jeunes femmes migrantes à Vérone, dans le nord-est de l’Italie, entre 2011 et 2016. La recherche, qui a impliqué des professionnels de santé, des travailleurs sociaux et des médiatrices culturelles, visait à élaborer des pratiques et des outils nouveaux face à l’échec constant des institutions sociosanitaires, surtout dans la prise en charge des jeunes filles nigérianes, victimes de la traite des femmes. En effet la majorité de ces jeunes femmes qui s’adressaient aux services sociaux subissaient des violences institutionnelles ; une fois mères, elles étaient fréquemment hospitalisées en psychiatrie et, par conséquent, leurs enfants étaient éloignés et confiés à des foyers pour être ensuite adoptés.
Afin de comprendre les raisons des évaluations négatives de la capacité maternelle et ensuite des éloignements, cette recherche a exploré les imaginaires des professionnels sociosanitaires sur la prostitution et les limites de l’utilisation des dispositifs de médiation culturelle. En outre par l’introduction d’outils de cartographie, il a été possible d’enquêter sur les géographies institutionnelles impliquées dans les prises en charge de ces usagères nigérianes. La valorisation des lieux informels d’accueil a modifié les réseaux de cette prise en charge grâce à la figure de l’usagère experte. Un dispositif nouveau, qu’on appellerait « multisitué », a donc été expérimenté grâce à l’implication de plusieurs terrains de recherche (institutionnels et informels) dans le dessin de l’accompagnement.

Accès à la version en ligne

Conduire une recherche avec des jeunes en rupture de liens : un ajustement délicat entre coopération, asymétrie des positions et précarité des conditions

Article de Virginie Muniglia, Antoine Lepeltier, Patrick Merdrignac

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Recherche, Coopération, Jeune, Lien social, Précarité, Rupture, Recherche-action, Prévention spécialisée, Participation des usagers, Rennes

Afin de mieux comprendre les pratiques de rupture avec les institutions des jeunes qu’elle accompagne, une association de prévention spécialisée engage une étude autour de cette population. Cette initiative prend la forme d’une recherche coopérative impliquant des professionnels de la jeunesse, une sociologue et des jeunes ayant eux-mêmes fait l’expérience de la rupture. Durant quatre années, la dimension coopérative irrigue l’ensemble du processus de recherche, de la formulation du questionnement à la valorisation des résultats, en passant par le travail d’enquête, d’analyse et d’écriture. L’article montre comment les expertises d’usage et scientifiques ont dialogué mais il souligne aussi les difficultés qui ont émaillé le processus coopératif du fait notamment de l’implication dans un processus au long cours de participants socialement fragilisés et au parcours incertain. Ce faisant, il met en évidence une asymétrie irréductible des positions qui ne remet cependant pas en cause le bénéfice de cette démarche pour les différents membres du collectif de recherche.

Accès à la version en ligne

Jeunes en détention et jeux d’orchestration : à l’écoute du sensible

Article de Corinne Covez

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Prison, Musique, Éducation artistique, Sens, Émotion, Mineur, Recherche-action, Quiévrechain

Cet article présente une recherche-action portant sur le Jeu d’Orchestre participatif élaboré par le centre Esagramma de Milan réalisé dans les prisons du Nord-Pas-de-Calais, en partenariat avec l’université de Lille 3 et la Direction pénitentiaire interrégionale. C’est l’expérience réalisée à l’Établissement pénitentiaire de Quiévrechain pour mineurs qui est ici exposée. Le point de vue proposé est de lier la pratique artistique à une découverte du paradigme du Sensible participant à l’émergence du sujet sensible. Ainsi, le processus d’écoute développé durant le déroulement de la pratique musicale et ses jeux d’orchestration, participe à reconnaître une vie sensible et malmenée. Ce véritable travail musical et sensible représente ainsi un réel chemin de rencontre avec soi mais aussi les autres riche d’émotions, de ressentis et de sens.

Accès à la version en ligne

Négocier sa place de chercheur dans une "approche collaborative" : entre exigences scientifiques et attentes professionnelles

Article de Naoual Boumedian

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, AEMO, Enseignement secondaire, Bien-être, Travailleur social, Recherche, Chercheur, Méthodologie, Pratique professionnelle, Compétence, Recherche-action, Coopération, Belgique

Cet article présente les étapes qui ont émaillé la constitution d'un « espace collaboratif » entre, d'une part, des chercheurs et, d'autre part, des professionnels impliqués dans le milieu de l'Aide à la jeunesse en Belgique. Le contexte est celui d'une recherche-action commanditée par ces professionnels auprès d'un opérateur de recherche, qualifié par eux de « scientifique » (c'est-à-dire relevant de la « sphère académique »). L'article mettra en avant les étapes (voire les « outils ») méthodologiques et épistémologiques qui ont permis aux professionnels susmentionnés de s'impliquer dans la démarche de recherche. Simultanément, l'article mettra en avant les garde-fous que nous, en tant que chercheurs, avons défendus pour « faire science ». L’article propose de réfléchir, à partir de cette expérience, aux conditions qui rendent possibles les « espaces collaboratifs » entre chercheurs et professionnels impliqués autour d'un même objet de réflexion.
L'objet de la recherche a porté sur le « bien-être » des élèves à l'école (niveau secondaire, c'est-à-dire après l'école primaire et avant le niveau supérieur). L'objectif de la recherche tel qu'énoncé au départ par les commanditaires a visé à l'élaboration d'un « guide » des « bonnes pratiques » en matière de « bien-être » à l'école. Nous expliciterons comment l'« espace collaboratif » a permis de réorienter cet objet initial, tout en inscrivant des effets sur le monde social (dimension « performative » des « recherches collaboratives »). Dans cette perspective, nous aborderons également la question des limites rencontrées dans l'« espace collaboratif » et des conditions pour, peut-être, les dépasser à l'intérieur même de cet espace.

Accès à la version en ligne

Études et recherches à l’Éducation surveillée entre 1952 et 1972, instruments d’un renouveau institutionnel et professionnel : ampleur et limites d’une collaboration

Article de Jean Pierre Jurmand

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Établissement d'éducation surveillée, PJJ, Formation, Recherche, Recherche-action, Pratique professionnelle, Organisme de formation

L’une des particularités de la justice des mineurs est d’être réceptive à l’évolution des sciences sociales dont elle tire en partie sa spécialisation. Son bras droit séculier, la direction de l’Éducation surveillée, par le biais de son école de formation, en a fait un usage abondant. Le centre de formation de Vaucresson s’est vu confier à l’origine deux volets essentiels des missions de la direction de l’Éducation surveillée après la seconde guerre mondiale : les études sur le phénomène social de la délinquance juvénile et la consolidation des savoirs d’investigation nécessaires à la connaissance de la personnalité des mineurs délinquants et à leur traitement individuel. A quoi il a fallu ajouter, dans le courant des années 1950, le renouvellement des méthodes éducatives. Les jeunes sciences humaines et sociales (psychologie sociale) contribuèrent à faire évoluer ces pratiques et le regard sur les populations prises en charge en lien avec les réformes législatives (1958), tout comme la sociologie au début des années 1960, vint rétablir la question du contexte et de l’environnement social pour dégager le sujet de sa seule problématique individuelle. En même temps qu’il poursuit des études, « classiques », d’étiologie factorielle de la délinquance juvénile, le centre de Vaucresson innove en faisant participer les personnels à des enquêtes et à des travaux de recherche, les associant ainsi aux changements et aux réformes auxquelles sont soumises des institutions de rééducation. La formation, avec les apports de la psychosociologie, fut aussi, pour une partie des personnels de la justice des mineurs, un lieu d’appropriation de leur propre pratique. Des liens complexes se sont noués pendant deux décennies entre la formation, la recherche, les pratiques, impliquant professionnels de l’intervention socio-judiciaire, chercheurs et institutionnels, dans un équilibre précaire qui a cédé devant la croissance des organisations, les logiques propres à chaque domaine, ou, tout simplement, les événements socio politiques.