Article de Mathieu Moreau, Rosa Caron
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 26, n° 4, 2020, pp. 37-52.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Alcoolisme, Narcissisme, Psychanalyse, Sevrage, Histoire familiale, Traumatisme, Temps
Envisager les phénomènes addictifs à travers la question du narcissisme peut s’avérer être une démarche pertinente. Ce concept est précieux pour comprendre le fonctionnement psychique des sujets addictés et ses avatars puisqu’il permet d’approcher le rapport au monde du sujet et ses relations d’objets. Souvent, le manque d’amour s’exprime à travers le discours de ces patients. Sans tarir l’énigme que cette plainte renferme, nous proposons d’entendre l’addiction à l’alcool comme une réponse à cette vulnérabilité narcissique. Grâce à la psychothérapie d’inspiration psychanalytique, cette vulnérabilité pourrait se faire entendre et se transformer notamment grâce à la rythmicité des séances institutionnellement réglée. Nous nous appuyons sur l’exemple clinique de Daniel, sujet alcoolodépendant. Un squelette temporel organiserait ses consommations, il lierait le syndrome de sevrage à la réalcoolisation et cette articulation, entendue comme procédé autocalmant, serait traumatolytique. C’est à travers cette hypothèse de sens que nous entendons la plainte de ce patient, adressée à la mère.
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Article de Isabelle Boulze Launay, Alain Rigaud
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 2, 2018, pp. 23-35.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Corps, Alcoolisme, Psychanalyse, Étude de cas
Nous traiterons du vécu corporel dans l’alcoolisme (corps sous tension, à l’abandon, sans vie...) comme la conséquence d’un impossible jeu entre rêve et réalité, une articulation problématique entre schéma corporel et image inconsciente du corps, et enfin une difficulté pour l’alcoolique à capter son image dans le regard de l’Autre. À partir d’un cas clinique, nous décrirons en quoi l’attention particulière au corps par le thérapeute peut être un moyen d’inviter à un nouveau nouage entre le corps et la parole. Le thérapeute en tant que garant du pacte de la parole et du langage serait alors mis en position de tenant lieu de l’Autre, proche d’une fonction paternelle symboligène.
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Article de Isabelle Tamian
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 23, n° 1, 2017, pp. 59-87.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcoolisme, Famille, Psychanalyse, Couple, Enfant, Approche systémique, Relation familiale, Étude de cas, Parentification