Documentation sociale

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Autour des « cas complexes »

Article de Anne Quintin, Valérianne Dujardin, Pauline Guézennec, et al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 4, février 2020, pp. 3-63.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Travail social : Établissements, Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Santé mentale, Travail social de groupe, Législation, RESAD

Les RESAD ou « Cellules » de situations complexes ont la volonté d’articuler le social, le médico-social et le sanitaire à l’échelle de la commune.
Dans les années 2000, certaines communes, mettent en place une instance, présidée par le maire, qui a pour objectif de présenter des situations psychosociales complexes aux différents acteurs sanitaires et sociaux du territoire. Ces instances doivent pouvoir résoudre des situations de personnes en grande difficulté psychosociale en mettant en réseau les différents acteurs de la prise en charge en santé mentale : la psychiatrie de secteur, les services sociaux de circonscription, le centre communal d’action social, etc. Elles se nomment Réseau d’Évaluation de Situation d’Adultes en Difficulté ou « Cellule » de situations psychosociales complexes. Ces instances se sont aujourd’hui largement développées avec la multiplication dans toute la France des conseils locaux de santé mentale, promus par la nouvelle loi de santé. Néanmoins, bien qu’elles semblent combler un besoin de coordination, ces instances posent un certain nombre de questions. Des questions d’ordre juridiques déjà. En effet, comment se gère au sein de ces instances la circulation des informations sanitaires et sociales d’une personne dont on présente la situation ? Comment parviennent-elles à respecter la loi 2002-2 et l’accord des personnes ? Comment garantir que ces instances respectent l’intérêt des personnes et non celui des communes ?

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Egalité, citoyenneté et handicap psychique : de la loi du 11 février 2005 à la loi de Santé...

Article de Jean Luc Brière

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 1, février 2016, pp. 4-91.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Santé mentale, Citoyenneté, Inégalité, Stigmatisation, Vie quotidienne, Intégration scolaire, Logement, Travail, Accompagnement, Législation, Handicap psychique

La loi de 2005, en reconnaissant la notion de handicap psychique, notion malheureusement encore abstraite pour beaucoup, permet concrètement une reconnaissance de l'égale dignité des personnes souffrant de troubles psychiques graves, qui rencontrent dans la vie quotidienne des difficultés souvent considérables. l'accent est mis sur le potentiel des capacités de chaque personne en situation de handicap psychique, et sur les conditions nécessaires au développement des liens sociaux et de l'insertion dans la société. Les personnes concernées ne relèvent plus uniquement des soins psychiatriques et ne sont plus regardées seulement sous l'angle de la maladie. Notons que cette approche était bien celle de la fédération Croix-marine dès sa création, à un moment où les soins médicaux étaient beaucoup moins performants et où le médicosocial n'existait quasiment pas.
Malgré des avancées (en sont la preuve le travail et les pratiques des adhérents de la FASM et d'AGAPSY, les GEM, la parole des usagers mieux prise en compte), il y a lion des principes à la réalité. Celle-ci reste marquée pour la plupart des personnes souffrant de troubles psychiques par des difficultés en tous genres et un grand isolement lorsque des proches ne sont pas présents, accentué par une stigmatisation qui demeure prégnante. les barrières entre le secteur des soins psychiatriques et celui de l'accompagnement médicosocial et social sont encore solidement installées. Après la loi de 2005 sur le handicap, les dispositions sur la santé mentale de la loi santé qui vient d'être adoptée par l'Assemblée nationale vont dans le sens d'une véritable coopération entre le sanitaire, le médicosocial et le social. Il convient maintenant que nous nous organisions pour demander, suivre et promouvoir leur application réelle sur le terrain, dans les territoires de proximité.