Documentation sociale

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Placement et alternative au placement en perspective transfrontalière

Article de Sibylle Fischer, Bruno Michon

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 57, 2023, pp. 150-164.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Placement, Mesure éducative, AEMO, AED, Pratique professionnelle, Travailleur social, France, Allemagne

Les auteurs présentent les résultats du projet ALTERNA qui a permis à des professionnel∙e∙s de la protection de l’enfance français et allemands de comparer les mesures d’alternative au placement de leurs deux pays. Les enjeux éducatifs politiques et sociétaux de ces mesures sont présentés afin de donner à voir la complexité du travail de collaboration transfrontalier. Les résultats du projet sont finalement exposés et dressent des pistes de comparaison franco-allemandes autour de la structuration et des pratiques professionnelles de la prévention en protection de l’enfance.

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La protection internationale de l’enfant : une exigence transfrontalière. Perspectives allemandes

Article de Jörgen Schulze Krüdener, Bettina Diwersy

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 57, 2023, pp. 94-105.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Enfant placé, Parcours institutionnel, Pratique professionnelle, Intérêt de l'enfant, Allemagne, Belgique, France, Luxembourg

Les parcours transfrontaliers de protection de l’enfance dans le bassin de la Grande région (Allemagne-Belgique-France-Luxembourg) constituent un défi pour les acteurs concernés. L’analyse des parcours et des pratiques de placement d’enfants et d’adolescents à l’étranger dans le cadre du projet de recherche international EUR&QUA a montré que l’analyse scientifique des frontières dans ces cas transnationaux est marquée aussi bien par une dynamique spécifique que par des risques et opportunités.

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Ségrégation résidentielle et mixité sociale dans les quartiers pauvres et stigmatisés en Allemagne, France et Suisse

Article de Maurice Blanc, Jutta Guhl

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 153-170.

Mots clés : Lien social-Précarité, Quartier, Ghetto, Milieu urbain, Logement social, Mixité sociale, Sociologue, Théorie, Immigré, Pauvreté, Politique, DSU, Allemagne, France, Suisse

Le Rhin supérieur est une région européenne à cheval sur l’ Allemagne, la France et la Suisse. Dans le cadre du projet MARGE (2017-2019), financé par le programme de coopération transfrontalière INTERREG V de l’Union européenne, les auteurs ont comparé les politiques de logement des pauvres et des étrangers. Ils soulignent de grandes ambiguïtés qui sont présentes sous des formes un peu différentes : 1. L’accès au logement social est difficile pour les pauvres et les étrangers. Au début, ils passent souvent par le logement privé dégradé. « Le marché de l’insalubre » est très lucratif. 2. Il faut éviter deux types de confusions : d’abord entre mixité sociale (riches et pauvres) et mixité ethnique (nationaux et étrangers) ; ensuite entre mixité spatiale (on réside au même endroit) et mixité sociale (on échange) : la première ne débouche pas toujours sur la seconde et elles peuvent produire des violences, tant institutionnelles qu’interpersonnelles.

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"Islam does not belong to Germany". Rediscovering religion for Germany's citizens

Article de Julia Droeber

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 47, 2018, pp. 127-138.

Mots clés : Religion, Islam, Citoyenneté, Éducation religieuse, Réfugié, Allemagne

Cette contribution cherche d’abord à comprendre pourquoi la religion refait surface dans le débat sur la citoyenneté en Allemagne ; ensuite, à montrer comment l’islam est compatible avec la citoyenneté allemande. L’appartenance religieuse a été progressivement déconnectée de la citoyenneté. Si, d’une certaine manière, l’Allemagne a dépassé la fracture historique entre catholiques et protestants, un nouveau clivage religieux apparaît maintenant entre musulmans et non-musulmans. L’installation durable d’une population musulmane qui a de plus en plus confiance en elle-même, ainsi que l’arrivée récente d’un grand nombre de réfugiés musulmans en Allemagne, ont provoqué un nouveau débat sur le lien entre appartenance religieuse et citoyenneté, particulièrement dans le discours populiste. La communauté musulmane établie de longue date a commencé à revendiquer les droits de la citoyenneté, notamment le droit, garanti par la Constitution, à une éducation religieuse islamique dans les écoles publiques. En d’autres mots, depuis les années 1990, l’islam et les musulmans sont devenus de plus en plus « visibles » dans le débat allemand sur la citoyenneté. Le point culminant a été le vaste débat public pour savoir si l’islam « appartient » (ou devrait appartenir) à l’Allemagne.
Selon le contexte, cette question reçoit des réponses différentes. Dans quelques cercles populistes et d’extrême droite, la réponse est un « non » très ferme. La réponse du gouvernement fédéral – présente aussi dans le discours libéral et de gauche – est un « oui » prudent. Ces deux réponses peuvent se réclamer de la même tradition historique qui définit la citoyenneté à partir d’un « citoyen universel » et libéré des barrières religieuses. Cette émancipation de la religion est interprétée par les seconds comme la reconnaissance à tous des mêmes droits constitutionnels, indépendamment des attaches religieuses ; pour les premiers, « le citoyen universel allemand » est nécessairement « chrétien » (mais sans distinction d’une Église particulière).
L’éducation religieuse islamique officielle est un outil pour intégrer les musulmans allemands dans la société allemande et dans la compréhension qu’elle donne de la citoyenneté. Le droit à l’éducation religieuse islamique, garanti par la Constitution, va de pair avec la citoyenneté. Pour le gouvernement fédéral, l’introduction de l’éducation religieuse islamique dans le programme des écoles publiques de quelques États fédérés (Länder) est une tentative très prudente d’accorder aux musulmans allemands les mêmes droits qu’à leurs compatriotes non musulmans. Ce n’est pas pour autant une offre désintéressée : le gouvernement vise à exercer un certain contrôle sur ce qui est enseigné aux citoyens musulmans en Allemagne. C’est une forme spécifique d’islam soutenu par l’État et qui appartient à l’Allemagne : un « islam musulman allemand ». L’islam « importé » est souvent enseigné par des imams étrangers ; cet islam n’est pas celui que l’administration allemande appelle de ses vœux quand elle déclare que « l’islam appartient à l’Allemagne ». L’éducation religieuse islamique officielle est un outil pour intégrer les musulmans allemands dans la société allemande et dans sa compréhension de la citoyenneté. Le droit à l’éducation religieuse islamique, garanti par la Constitution, va de pair avec l’acceptation de cette Constitution ; les adversaires de cette éducation religieuse accusent d’ailleurs les musulmans d’ignorer cette contrepartie. La religion est ainsi redevenue un moyen (discursif) pour inclure ou exclure certains groupes religieux du « bien sacré » des droits de la citoyenneté allemande.

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Laïcité(s) et démocratie : entre liberté de conscience et émancipation

Article de Bruno Michon

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 47, 2018, pp. 107-125.

Mots clés : Laïcité, Démocratie, Sociologie, Adolescent, Religion, Voile religieux, Opinion, Représentation sociale, Islam, France, Allemagne

L’auteur aborde les relations entre laïcité et démocratie à partir d’une définition sociologique de la laïcité. Cette définition applique le concept de laïcité à une pluralité de contextes nationaux. L’auteur illustre ce concept à l’aide d’une enquête réalisée auprès d’adolescents français et allemands, portant entre autres sur leurs représentations de l’islam et plus spécifiquement du foulard islamique. L’auteur distingue quatre conceptions différentes de la laïcité : la première est tournée vers la liberté de conscience, la seconde vers l’émancipation ; la troisième est culturelle et la dernière théologique. Chacune de ces conceptions détermine un rapport particulier entretenu entre la laïcité et la démocratie.

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Rencontres entre enfants grâce à la coopération entre enseignants lors d'échanges scolaires franco-allemands : une expérience transitionnelle

Article de Christiane Montandon

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 41, janvier-avril 2016, pp. 123-135.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Échange, École, Interculturel, Enseignant, Élève, Espace transitionnel, Allemagne

L’article souligne l’importance des apprentissages informels en découvrant la culture de l’autre lors d’échanges scolaires franco-allemands. L’approche comparative des institutions du côté français et du côté allemand s’est effectuée par des entretiens et une méthode vidéo-ethnographique pour analyser le choc interculturel comme une expérience transitionnelle tant du point de vue de l’enseignant que du point de vue des élèves. Le cadre théorique anthropologique des rituels comme aire intermédiaire permet d’appréhender le passage d’un univers à un autre, expérience qui fait vivre l’écart entre deux modèles scolaires, entre deux manières d’habiter le rapport au monde et aux autres. L’espace transitionnel de l’expérience interculturelle a permis une prise de conscience et une modification des rapports au savoir et à la pédagogie.

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