Article de A. Jaeger, C. Bofferding, C. Prudent, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 65, n° 5, septembre 2017, pp. 307-317.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Deuil, Suicide, Parents, Approche clinique, Psychothérapie
La dynamique suicidaire est approchée abondamment chez l’adolescent (Arrfa, 1982 ; Jeammet et Birot, 1994 ; Diwo, 1998 ; Diwo et al., 2004 ; Silberg et Armstrong, 2010 ; de Kernier, 2009, 2012, 2015). Son étude chez l’enfant l’est beaucoup moins (Pfeffer et al., 1979 ; Guillon et al., 1987 ; Petot, 2012). Nous présenterons le cas de Marguerite, 12 ans non pubère, dont le père s’est suicidé 6 ans auparavant et qui a elle-même tenté à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours.
Article de E. Delassus
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 5, septembre 2016, pp. 337-343.
Mots clés : Santé-Santé publique, Enfance-Famille, Enfant, Deuil, Mort, Parole, Philosophie
Comment traiter philosophiquement à la question de savoir si un enfant peut faire son deuil ? Si l’on considère comme Spinoza que la mort n’est pas inscrite dans l’essence même d’un individu, l’enfant ne peut avoir conscience de sa mortalité et du caractère nécessaire de la mort. Par conséquent, l’enfant qui n’a jamais été confronté à la mort de l’autre se trouve dans l’incapacité d’accepter celle-ci et de faire son deuil. Il importe donc que son entourage lui donne la parole et lui parle avec courage et vérité. C’est grâce à cette vérité qui lui sera adressée qu’il pourra faire advenir la sienne et apprendre à sortir de l’enfance pour assumer la finitude de l’existence humaine